Peu d’événements d’esport pouvaient s’assoir à sa table : l’IEM Katowice 2025 aura été la dernière édition de l’événement dans la ville polonaise. Pour 2026, le major se déroulera à Cracovie, l’une des capitales historiques du pays. Cela faisait plus d’une dizaine d’années que Katowice accueillait l’un des arrêts les plus prestigieux de la compétition Counter Strike, pour laquelle les IEM sont surtout connus aujourd’hui.
Les Intel Extreme Masters sont une série de tournois d’esport s’arrêtant aux quatre coins du monde chaque année. Aujourd’hui surtout connus pour des tournois sur les différentes moutures de Counter Strike, les IEM ont longtemps été le circuit compétitif rythmant l’année de nombreux jeux. Si traditionnellement, Cologne est vu comme l’arrêt le plus important de l’année, Katowice, que ce soit du point de vue du Prize pool (l’argent partagé entre les différentes équipes se classant le plus haut dans le tournoi) ou de sa régularité, s’érigeait comme l’un des piliers des IEM.
Cela faisait depuis 2013 que les IEM s’arrêtaient dans les arènes de Spodek à Katowice. A cette époque, si Counter Strike était déjà l’attraction principale de l’événement, les tournois proposés étaient alors bien plus variés : du Starcraft, du World of Warcraft, même League of Legends y fait un arrêt quelques années, avant que Riot ne resserre son circuit.
A plusieurs reprises, Katowice a pu être l’hôte de l’un des Counter Strike Major Championship bi-annuels, en 2014, 2015 et 2019. Cependant, le tournoi n’a jamais été aussi populaire que cette année. L’édition de 2025 a été particulièrement suivie, avec un pic de spectateurs avoisinant les 1,3 millions.
Quitter Katowice pour viser plus haut
En réalité, c’est peut-être ce prestige qui fait bouger la compétition. Si, au vu de son historique, au vu de l’argent qu’il mobilise, son Prize pool égalise celui de Cologne, l’IEM de Katowice est le deuxième arrêt majeur de l’année, la ville qui l’accueille pourrait être trop petite pour son prestige. Cette année encore, les 12 000 places du Spodek se sont écoulées en quelques minutes.
En déplaçant le tournoi de Pologne à Cracovie, une ville qui est, sous certains aspects, une capitale culturelle européenne, permettrait à la fois de refléter plus efficacement le prestige du tournoi tout en cherchant des arènes plus spacieuses pour accueillir un public toujours investi.
Arrêter l’IEM de Katowice, c’est, en partie, mettre fin à une ère. Une ère qui aura vu ses dernières lettres de noblesse écrites par une équipe française, Vitality, grande favorite de l’année alors que les joueurs tiennent une série de plus de trente victoires. En partie seulement, car il est très probable que l’IEM de Cracovie ne soit pas si différent et Cologne reste, encore et toujours, le moment culminant de l’année.
L’esport, de manière générale, continue de développer, et ce déplacement de l’IEM de Pologne ne pourrait être, en fin de compte qu’une expression de ce développement. L’histoire et le rayonnement d’une ville comme Cracovie pourrait être plus en adéquation avec l’image que souhaite renvoyer l’ESL pour l’une de ses deux plus grosses dates de l’année. Dans le même temps, il faut accommoder un public toujours plus nombreux et investi.
Si les FPS ont toujours fait partie des jeux les plus suivis, avec un public fidèle, il est clair qu’un cap est franchi pour l’esport au global ces dernières années au travers des structures associées ou dirigées par des influenceurs. Si Counter Strike, de par la nature de ses sponsors et sa culture, avec des équipes déjà fortement implantées, n’est pas pour l’instant un terreau fertile pour ces structures, reste qu’elles participent à une mise en vue de l’esport dont toutes les scènes profitent.
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