Après tout, Palworld ayant éhontément copié Pokémon , il peut difficilement se plaindre de se faire à son tour copier sans aucun complexe. « Tel est pris, etc. ». Sauf que, faut-il le rappeler, Palworld n’était pas une copie de Pokémon, loin de là.
Probablement a-t-il souffert de la catchphrase qui a accompagné sa sortie (et a permis, reconnaissons-le, de faire largement parler du jeu) et qui promettait « Pokémon avec des flingues ». Mais à l’arrivée, le jeu n’a qu’un lointain rapport avec le titre de Game Freak et Nintendo, si ce n’est qu’il met en scène une large variété de créatures qui auraient pu être des Pokémon. Comme Digimon, Yo-Kai Watch, ou même, en extrapolant un peu, Monster Hunter.
Mais au-delà de la présence des petits (ou gros !) monstres, Palworld est un jeu de survie, de craft, de gestion et d’automatisation, et de boss fight dont le gameplay n’a rien en commun avec Pokémon. Et si l’on lance bien des sphère (des Pokéballs…) pour capturer les monstres du jeu, c’est peut-être plus un clin d’œil ou une référence qu’une volonté de tromper le chaland.
Par contre, avec Palland, on est bien sur cet objectif de tromper les joueurs égarés sur l’eShop : le titre est en toute transparence choisi pour semer le trouble entre les deux jeux. Le personnage qui apparait sur le visuel et dans la vidéo de démonstration rappelle furieusement celui mis en avant dans sa communication par Palworld (mais en plus moche), et l’on retrouve le concept des créatures à affronter et dresser.
Il faut de plus rappeler que Palworld (le vrai) est absent de l’eShop, pour d’évidentes raisons de disputes judiciaires avec Nintendo (qui n’en veut pas tant à sa ressemblance avec Pokémon qu’à son succès notable, et les revenus qui vont avec). La confusion entre le « vrai » et le « faux » sera donc d’autant plus facile.
S’il n’est pas fait mention de l’utilisation de l’I.A. générative dans la conception du jeu, vendu 9,99€, et même 3,99€ en ce moment, il ne faut pas se faire d’illusion sur le fait que le produit final sera très probablement au mieux pas très joli et générique au possible.
Mais surtout, le jeu vient rajouter une pierre à l’édifice déjà brinqueballant d’un eShop où il est de plus en plus difficile de s’y retrouver, entre « vrais» jeux et tentative d’extorsion à base de titres se faisant passer pour ce qu’ils ne sont pas.
En dehors des titres déjà connus, il est très compliqué aujourd’hui de surfer sur l’eShop comme on ferait du lèche-vitrine et de se laisser tenter par un jeu dont on n’a jamais entendu parler, séduit par un visuel… Car les chances que le titre soit du domaine du « slop » sont de plus en plus importantes. La Switch (ou la Switch 2) est la console grand public et familiale par excellence. Elle mérite une boutique digne de ce nom, avec une véritable politique éditoriale qui puisse guider les clients, et non pas ce serveur anarchique où les hits sont rangés juste à côté de contrefaçons développées dans le but précis d’arnaquer les joueurs.
Intelligence artificielle – Génération slop ?
n1co_m
Palworld encore obligé de se transformer sous la pression de la Pokémon Company
Tortuga76ers
Des copies de jeux vidéo sur l’eShop – Nintendo complice ?
n1co_m