Nulle harmonie en vue pour Concord, seulement chaos, discorde, et, par dessus tout, un fossé incommensurable séparant les joueurs des développeurs et autres managers de chez Firewalk Studios. Pourtant, après la sortie désastreuse du shooter multijoueur et son retrait honteux des boutiques, certains espéraient tout de même un retour sous la forme free-to-play. Hélas, il n’en sera rien.
N’est pas Overwatch, The Finals ou Apex qui veut. Non seulement il est difficile de pousser une nouvelle franchise dans ce genre dominé par des titans bien installés depuis des années et soigneusement marketés par des studios dépositaires d’une certaine autorité, mais, en plus, la direction de Firewalk Studios a cru bon de proposer un challenger vendu 40€ et pourvu, comme ses concurrents, de saisons.
Blizzard l’avait pourtant bien compris avec l’émergence du business modèle free-to-play : les titres sont plus rentables avec des revenus issus d’achats constants de cosmétiques et diverses microtransactions qu’avec un prix de vente fixe. En voulant empocher l’argent des joueurs sur les deux versants, Firewalk Studios a eu les yeux plus gros que le ventre et se retrouve au final sans l’un ni l’autre. Une indélicatesse payée au prix le plus fort puisque Sony vient d’annoncer la fermeture du studio :
« En ce qui concerne Firewalk, comme nous l’avons annoncé au début du mois de septembre (une mise à jour importante sur Concord), certains aspects de Concord étaient exceptionnels, mais d’autres n’ont pas rencontré l’adhésion d’un nombre suffisant de joueurs, et c’est pourquoi nous avons mis le jeu hors ligne. Nous avons passé beaucoup de temps ces derniers mois à explorer toutes les options quant à l’avenir du titre. Après mûre réflexion, nous avons décidé que la meilleure solution était d’arrêter définitivement le jeu et de fermer le studio. Je tiens à remercier tous les membres de Firewalk pour leur savoir-faire, leur esprit créatif et leur dévouement.
Le genre des FPS PvP représente un environnement compétitif qui évolue en permanence, et malheureusement, nous n’avons pas atteint nos objectifs avec ce titre. Avec les leçons apprises de Concord, nous allons continuer à développer nos capacités de développement de jeux en ligne et atteindre davantage de croissance sur ce genre. »
L’idée d’un retour fracassant de Concord sous le format free-to-play s’évanouit en même temps que l’emploi de 172 personnes. Bien davantage que les émois qui ont pu entourer la sortie du jeu au regard de son supposé militantisme, c’est avant tout l’échec d’un studio à prendre conscience qu’à moins de produire du Battlefield, les FPS compétitifs sont désormais free-to-play et régulièrement alimentés en contenu pour conserver leurs joueurs et financer le support des saisons à venir. Même le vénérable Halo a dû suivre ce nouveau et tortueux chemin.
C’est d’autant plus dommage que certains héros de Concord avaient sans doute le potentiel pour devenir aussi célèbres qu’un Pathfinder et une Tracer, et il convient de saluer la grande qualité de rendu des visages et expressions. Mais hélas pour eux, leur seule concorde se trouve désormais dans le néant et l’oubli général.
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