Si vous n’avez pas encore vu le logo de Cloud Imperium Games se lancer sur votre écran au lancement d’un jeu, c’est tout à fait normal : le groupe s’est formé en 2012 en vue de l’annonce du développement de Star Citizen, projet pharaonique sur lequel il planche toujours. On apprend par d’anciens employés que la société s’est défait d’une partie de ses équipes via des méthodes plus que discutables.
Les ambitions de Cloud Imperium pour Star Citizen sont élevées, très élevées. En développement depuis 2010 et faisant l’objet d’alphas successives depuis 2014, le jeu promet monts et merveilles aux adeptes de simulation spatiale. Au total, il aurait rassemblé plus de six cent millions de dollars de financement, notamment grâce à des campagnes de financement participatif très réussies (et souvent critiquées).
Pourtant, alors qu’une crise économique frappe de plein fouet le secteur du jeu vidéo, Cloud Imperium aurait-il lui aussi procédé à des licenciements en masse ? Le groupe n’a pas fait de déclaration officielle à ce sujet, mais un certain nombre de ses employés se sont soudain mis à la recherche de nouveaux postes, ce qui a de quoi attiser la suspicion. C’est ainsi par LinkedIn que des voix mécontentes se sont fait entendre, évoquant l’écumage des équipes sous le prétexte d’une délocalisation.
Au cœur de l’affaire : les bureaux ouverts en 2021 à Manchester, en Angleterre, afin de profiter de dispositions fiscales avantageuses. Une antenne vers laquelle Cloud Imperium multiplierait les mutations, cherchant notamment à imposer à ses employés américains et canadiens un déménagement. Comme on peut l’imaginer, tous les salariés ne sont pas prêts à suivre leur poste outre-Atlantique, et ceux qui refusent de se plier à cette demande se verraient purement et simplement remerciés par l’entreprise.
Il s’agirait ainsi d’un procédé plus que douteux, donc, pour mettre indirectement une partie des équipes à la porte sans annoncer de plan de licenciement. Cloud Imperium s’est défendu des rumeurs sans vraiment les nier :
« À présent que nous sommes de retour au bureau et que nous voyons le progrès et la qualité du travail lorsque nos équipes travaillent ensemble en présentiel, nous avons décidé de procéder autant que possible à une colocalisation du développement, ce qui a eu pour résultat quelques changements mineurs de personnel tandis que nous rapprochons certains postes du cœur de leurs équipes. »
Ces révélations ont été complétées par les déclarations de la productrice canadienne Annie Bouffard, qui a dénoncé sur LinkedIn une culture d’entreprise hautement toxique et affirme avoir préféré démissionner afin de préserver sa santé mentale. Alors que la parole s’ouvre de plus en plus sur les mauvaises pratiques managériales dans l’industrie du jeu vidéo, il semblerait que pour les employés de Cloud Imperium, travailler sur Star Citizen soit un rêve qui a tourné au cauchemar.
Vers une dématérialisation massive chez Microsoft après les licenciements ?
Tortuga76ers
Unity – Une nouvelle année de licenciements massifs
Ledan
PlayStation – « For the players » ou « For the actionnaires » ?
n1co_m