À l’occasion de la Gamescom, Just for Games, l’éditeur de Bye Sweet Carole, nous en a montré un peu plus sur celui-ci avec un extrait de sept minutes de gameplay. Ce jeu de survival horror, qui se démarque par sa direction artistique qui rappelle les premiers longs-métrages d’animation Disney, n’avait jusque-là été dévoilé qu’à travers quelques visuels.
Au développement, on trouve le jeune studio italien Little Sewing Machine, fondé par le game designer Chris Darril à qui l’on devait la série des Remothered. Si le deuxième (et dernier) opus de celle-ci, Broken Porcelain, avait reçu un mauvais accueil, son créateur ne perd pas de temps pour rebondir et poursuit ainsi avec Bye Sweet Carole son exploration du genre horrifique, en le couplant cette fois avec le charme de l’animation 2D à l’ancienne qui évoque volontiers l’innocence de l’enfance.
Bye Sweet Carole nous place au début du XXe siècle, dans la peau d’une jeune fille du nom de Lana qui se retrouve projetée dans le monde fantastique de Corolla, infesté de lapins et de créatures inquiétantes. Tout en suivant la piste d’une autre adolescente enfuie d’un orphelinat du XIXe siècle, elle doit échapper à la menace posée par le mystérieux et terrifiant Old Hat. Pour cela, elle peut s’aider de son pouvoir lui permettant de se changer elle-même en lapin ainsi que des facultés de son mystérieux acolyte, M. Baesie.
Si les histoires de lapins, de portail magique et de chapeau vous disent quelque chose, c’est que l’imaginaire de Alice au Pays des Merveilles semble omniprésent dans Bye Sweet Carole, cela d’autant plus que l’adaptation du roman par Disney en 1951 figure en bonne place parmi les films d’animation dans le style qu’imite le jeu. Celui-ci paraît ainsi s’inscrire dans la veine de American McGee’s Alice, qui revisitait déjà l’univers de Lewis Carroll sous un aspect cauchemardesque. À présent qu’Electronic Arts a enterré les velléités de American McGee’s de sortir un nouvel opus de la licence, la place restait donc à prendre.
Cependant, au-delà de la proximité thématique, Bye Sweet Carole reste bien différent de American McGee’s Alice, d’une part par son esthétique délicieusement rétro, mais également par ses mécanismes. En effet, il ne s’agit pas cette fois d’un jeu d’action, mais d’un jeu d’aventure bien moins mouvementé. Ce premier extrait, bien qu’il ne corresponde pas au résultat définitif (et ne comprenne notamment pas de doublage), montre ainsi une œuvre qui semble tabler davantage sur l’angoisse de son atmosphère que sur le dynamisme de ses interactions.
Si l’originalité visuelle du projet ne fait aucun doute, on reste en effet sur sa faim en termes de gameplay à proprement parler, celui-ci ne paraissant pas spécialement stimulant sur ces images. Cependant, ce n’est sans doute qu’une fois la manette ou souris en main que nous pourrons constater si l’alchimie fonctionne, et il faudra pour cela attendre courant 2024 pour découvrir le jeu sur PC, PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series et Switch.
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