Les Battletoads sont là pour en découdre à nouveau. Mais les Battletoads, c’est qui ?
1991. C’est l’année de parution du tout premier volet de la série Battletoads, ce qui nous amène à constater que cette dernière affiche quasiment trente bougies. Impressionnant, surtout lorsque l’on sait que cette saga ne compte au final qu’une poignée d’épisodes. Et si elle vous est inconnue, la récente sortie d’un nouvel opus sur PC et Xbox One est l’occasion pour nous de brosser rapidement la carrière de nos trois batraciens iconiques, en attendant le test du jeu en bonne et due forme.
Des batraciens anthropomorphiques combattants ? Est-ce que cela ne nous évoque pas immédiatement quelque chose ? Bien sûr que si, et les crapauds guerriers ont d’ailleurs été créés pour concurrencer les Tortues Ninja qui avaient à l’époque le vent en poupe, tout en profitant de leur aura par la même occasion, comme également d’autres licences telles que Street Sharks et autres.
On notera que là où les Chevaliers d’écailles bénéficiaient des noms de peintres italiens célébrissimes, les bondissants amphibiens n’ont pas eu droit au même traitement de faveur, puisqu’ils s’appellent respectivement Zitz, Rash et Pimple, soit trois mots désignant des boutons et autres désagrément cutanés, en langue angloise. Moins classe, un peu…
Mais trêve de bavardage, voici pour vous l’aperçu de ce qui constitue l’entièreté de la dénomination Battletoads. Tous ces jeux sont globalement du beat’em up 2D à la Double Dragon, Final Fight et autres, auquel viennent se mêler certains stages au style différent, notamment avec de la course en scooter volant ou encore de la descente en rappel dans des puits profonds bourrés de dangers.
On se souviendra également des attaques bien jouissives et comiques telles que ces chaussures géantes ou encore ces enclumes utilisées par nos batraciens.
- Battletoads (NES, 1991)
Le premier volet de la série a été réalisé par Rare pour la NES en 1991. On y trouvait les prémisses de scénarios qui constitueront le squelette de toute la saga, à savoir une histoire dans laquelle des crapauds d’apparence humaine se battent contre une entité extraterrestre appelée fort à propos Dark Queen (ou Reine Noire, merci mon chien), accompagnée de hordes sans fin de mutants de l’espace de tous poils. Comme tout beat’em up, on n’y vient pas pour la profondeur de sa littérature.
Battletoads version NES est largement reconnu comme un jeu d’une terrible difficulté. On y incarne, seul ou en duo, les crapauds Rash et Zitz, à la recherche de leur ami Pimple et d’une petite princesse blonde comme on en recycle à la pelle dans les jeux vidéo.
Le jeu est sorti à une époque où la génération 16-bit était déjà de mise, et constitue une belle réussite technique pour la petite première de chez Nintendo. Il sera adapté par la suite sur Amiga, Game Gear, Mega Drive et Game Boy (sous le nom de Ragnarok’s World). La plupart de ces portages ont bénéficié d’une révision à la baisse de la difficulté, et selon le support concerné, certains stages sont absents.
- Battletoads (jeu LCD de Tiger, 1991)
Pas grand-chose à dire sur celui-ci ; tout le monde connaît les jeux LCD de Nintendo (les Game & Watch), et Tiger était la marque qui tentait de leur faire concurrence ; elle a à son actif un tas d’adaptations de jeux vidéo sur consoles ou arcade en LCD (Ninja Gaiden, Double Dragon, etc.), ces jeux électroniques qui tenaient dans la poche. Battletoads est l’un d’entre eux.
- Battletoads (Game Boy, 1991)
Ce jeu porte le même nom que le titre paru sur NES la même année, ainsi que son visuel sur la boîte, mais il s’agit d’un spin-off et non du portage évoqué plus haut. Il reprend néanmoins le même gameplay, qui varie donc entre beat’em up 2D et séquences de course et autres joyeusetés, et la difficulté est à nouveau au rendez-vous. Contrairement à son ancêtre, il n’est pas jouable en duo, et n’aura connu aucun portage sur une autre machine.
- Battletoads in Battlemaniacs (Super NES, 1993)
En 1993 paraissait Battlemaniacs sur Super NES, qui reprenait globalement les mécaniques du jeu NES d’origine en améliorant l’aspect technique dû à la plus grande puissance de la machine concernée. Ce jeu proposait pour la première fois une véritable différence de gameplay entre le perso bourrin et le perso vif et moins puissant, et un joueur solo pouvait switcher entre les deux batraciens (Pimple et Rash) en cours de jeu.
Le titre a été porté sur Master System par la suite, n’est sorti qu’au Brésil dans cette version, et on imagine aisément la différence de qualité entre les deux.
- Battletoads/Double Dragon: The Ultimate Team (NES, 1993)
Ce jeu est un cross-over improbable entre deux univers totalement différents, datant d’une époque où la pratique du cross-over n’était pas si répandue. Il permet d’incarner, au choix, l’un des trois batraciens de la licence de Rare, ou l’un des deux jumeaux de celle de Technos, Billy et Jimmy Lee.
Bien que les deux IP correspondent à des beat’em up, le gameplay de The Ultimate Team est largement inspiré de celui des Battletoads, humour compris. Néanmoins, des ennemis émanant des deux licences sont bel et bien présents. Le jeu sera par la suite porté sur Game Boy, Super NES et Mega Drive.
- Battletoads Arcade (Arcade, 1994)
Battletoads Arcade est paru dans les salles enfumées (à l’époque) en 1994. Il permettait à trois joueurs d’incarner chacune des grenouilles de l’équipe pour aller tarter les hordes de la Reine Noire, tout comme X-Men et TMNT permettaient à quatre joueurs de participer ensemble sur la même borne.
Le jeu de Rare a été encensé pour sa qualité graphique, de gameplay, et sa violence plus débridée que sur consoles. Il utilisait notamment la technologie 3D que l’entreprise sublimera plus tard avec des titres tels que Killer Instinct ou Donkey Kong Country. Néanmoins, les versions prévues sur Game Boy et SNES ont été annulées. Vous pouvez toutefois retrouver le jeu sur la compilation Rare Replay, excellente.
- Battletoads (PC, Xbox One, 2020)
Nous y voilà. Le Battletoads nouveau est désormais disponible et notre test viendra vous apporter tout l’intel nécessaire pour décider si le jeu est fait pour vous ou pas. En tout cas, le style visuel a bien changé depuis les origines de la licence, mais c’était également le cas pour Streets of Rage 4, et le jeu a su convaincre sans faille, alors quid de nos batraciens ? Réponse bientôt ici-même !
Nous voici à présent parvenus au terme de notre survol vidéoludique de la série Battletoads. Il nous reste néanmoins à évoquer une tentative de comic-book rédigée par un employé de Rare dans le magazine Nintendo Power, ainsi qu’un pilote de série animée prévu pour devenir une saga durable, mais qui n’aura malheureusement jamais dépassé le stade de one-shot.
Le voici pour vous, si vous appréciez la langue de Chris Waddle. Et à bientôt pour notre test de ce nouvel opus qui vient de paraître…