Malgré le nombre de sorties devenu incalculable, la profusion de jeux AAA (voire AAAA) qui sortent maintenant chaque mois, et les catalogues de jeux « à volonté » (du Game Pass à Netflix en passant par Apple Arcade…), certains titres indés réussissent encore à creuser leur trou. C’est le cas de Balatro, « petit » jeu qui avait tout pour rester de niche, mais qui fait largement partie de la conversation de cette fin d’hiver…
Balatro est très classiquement un jeu de cartes. Du Solitaire de Microsoft à Hearthstone, de Blizzard, en passant par les expérimentations de Mike Bithell (The Solitaire Conspiracy) ou l’adaptation vidéoludique de Magic The Gathering, les jeux de cartes électroniques sont légion. D’abord, parce qu’on peut y jouer seul, ou trouver très facilement un adversaire à sa taille en ligne. Mais aussi parce que les jeux de cartes y sont « augmentés » : les cartes se transforment, les règles évoluent… Et c’est exactement sur ce concept que se base Balatro.
L’ingrédient principal du titre de LocalThunk, développeur solo du jeu, est d’abord ce bon vieux poker. Avec un jeu de 52 cartes traditionnel, il s’agit, en gardant des cartes et en en jetant d’autres de réussir à rassembler des mains de poker : paires, brelan, suite, quinte… Rien que du très classique. On possède un nombre limite de mains que l’on peut jouer, ainsi qu’un nombre limite de tours de défausse. Chaque carte jouée lors d’une main vaut des points, et l’objectif est d’atteindre un certain score à chaque niveau.
Typiquement, on a par exemple une double paire de 3 et de 7, mais il ne nous reste que 2 mains à jouer pour atteindre le score fixé. Et les 3 et les 7 ne rapportent pas tant de points que cela. Alors, va-t-on jouer cette main, ou défausser les cartes en en espérant une meilleure ?
À cette mécanique très connue, Balatro ajoute des éléments de pur jeu vidéo : des jokers (permanents) ou des cartes de tarot (« consommables ») que l’on va remporter en jeu vont venir modifier les règles de bases : ajouter des multiplicateurs (et mes deux paires de 3 et 7 vont alors valoir beaucoup plus !), transformer des couleurs (pour qu’une quinte devienne flush), ajouter des tours de mains à jouer ou de défausse…
Chaque niveau possède deux blindes (la petite et la grosse, comme au poker), et une blinde « boss », qui nous confronte à un handicap : deux cartes aléatoires sont défaussées après chaque mains jouées (empêchant de prévoir la main suivante), les « cœur » ne valent aucun point pendant ce niveau, etc.
Les jeu est ainsi très classique (il possède même un filtre « CRT », pour jouer dans les conditions du Solitaire d’époque… !), mais incroyablement moderne, rendant au jeu de cartes le côté « Rogue » que les jeux Roguelites lui avaient emprunté… Très accueillant (vous ne connaissez rien au poker ? un onglet vous rappelle la construction des mains gagnantes…), facile à prendre en main (il est d’ailleurs traduit en français), extrêmement prenant et addictif (le fameux « juste une dernière » qui nous fait nous coucher à l’heure de se lever…), on ne dira pas qu’il a tout pour être un carton : c’est déjà un carton !
Balatro est disponible sur tous les supports, PC, PS4, PS5, Xbox One et Series, et même sur Switch, contre une quinzaine d’euros. Maintenant la question n’est pas tant de savoir si vous allez l’essayer, mais plutôt de si vous allez savoir vous arrêter !
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