Cela faisait bien longtemps que nous ne nous étions pas prêtés à l’exercice de chercher des poux sur des têtes de chauves, et quitte à reprendre le métier, autant que cela soit pour Elden Ring, la sacro-sainte œuvre portée aux nues par tous les vrais Chad. Invoquez vos esprits, prenez vos arcs et partons ensemble pourfendre cette fraude qu’est le nouveau titre de From Software.
ndlr : n’oublions pas que le second degré n’est pas qu’une température, mais trou.
- Le jeu est ennuyant
La boucle de gameplay d’Elden Ring est réellement exceptionnelle sur une trentaine d’heures, mais très vite, la lassitude vient frapper à votre porte. La faute à des possibilités mine de rien restreintes et la sensation de faire toujours un peu la même chose, peu importe le boss : roulade, attaque, roulade, potion de soin, mort, jet de manette dans la télé, roulade, etc. La comparaison à la drogue n’a jamais été aussi cohérente qu’ici, avec des sensations d’extase dignes d’un premier visionnage du Seigneur des Anneaux qui laissent peu à peu place à une sorte de routine teintée d’abandon de toute forme de self-respect tant le titre est ancré en nous.
FromSoftware a réussi en quelque sorte à nous rendre dépendant à l’ennui, et c’est sans doute le plus grand tour de force du titre.
- Une narration inexistante
FromSoftware, maître d’œuvre de la difficulté devant l’Éternel, a décidé de passer au niveau supérieur en calquant sa narration sur son gameplay. Un comble quand le tondu derrière le lore du jeu n’est autre que l’auteur phare de la décennie derrière. C’est bien simple, après 50h de jeu, je ne sais toujours pas pourquoi je génocide l’intégralité de l’Entre-terre. Alors, évidemment, certains diront « oui, mais Luynan, tu ne comprends rien, l’histoire, il faut la trouver soi-même, c’est ça l’intérêt », mais reconnaissez que c’est tout de même frustrant de ne pas voir l’ombre d’un scénario pour un jeu qui demande autant d’investissement en temps, surtout avec la promesse de départ.
- Vive les trolls
Capables de déclencher des fous rires comme on en a peu eu dans le jeu vidéo, les trolls d’Elden Ring sont clairement l’un des maillons forts de ce jeu. Vous invitant à sauter dans le vide plus souvent que la direction de France Telecom, cette armée d’Elie Semoun 2.0 n’est jamais en reste quand il s’agit de vous faire taper sur l’intégralité des murs de la Conception, pour rien dans 99% des cas. Et que dire des « doigts mais trou » qui, au-delà d’être une ode au barbecue entre beaufs, nous rappelle à toutes et à tous que les petites choses simples sont toujours les meilleures.
- Elden Ring, champion de la facilité
Le studio nippon est considéré (à raison) comme celui à appeler lorsque l’on a envie d’un petit kiff’ sado-masochiste socialement accepté par notre entourage. Un parangon de la difficulté probablement lassé par ses prouesses en la matière et qui a donc décidé de s’attaquer à l’art ingrat du mode facile.
En effet, contrairement à beaucoup de studios flemmards sur le sujet, FromSoftware a décidé de nous livrer une appréhension du mode facile d’une telle classe qu’elle pourrait jouer dans le prochain James Bond. Loin d’un boost de stats vulgaire, ou d’un sacrifice de dégâts sur ses boss, Elden Ring a pris le pari de donner de vraies armes pour pouvoir claquer les fesses de l’Entre-Terre sans trop saigner du petit.
Oui, les esprits sont une vision du mode facile. Cependant, n’est-ce pas plus agréable d’avoir l’impression que c’est tout à fait normal de les utiliser ? Nous, on dit oui. Oui aux esprits, et oui au « amusez-vous ».
- Le jeu est vide
En plus d’être à la ramasse techniquement parlant, Elden Ring se paie le luxe d’être aussi vide que sa narration. Ah ça, pour sûr, il tient bien de Breath of the Wild. Des collines à perte de vue, des catacombes autant copiées-collées que mes devoirs maison, et finalement peu de points d’intérêt compte tenu de l’étendue du monde.
Si dans le fond, l’idée est intéressante (nous faire sentir petit), manette en main, c’est extrêmement frustrant d’avoir l’impression de ne découvrir que peu de choses. C’est d’ailleurs ce qui résume Elden Ring : beaucoup de sacrifices pour peu d’amour en retour.
Et c’est déjà la fin pour ce 5 avis impopulaires sur Elden Ring qui, à défaut d’être écrit par Martin, aura au moins le mérite d’avoir une intro, un corps et une conclusion !
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