Comme beaucoup d’entre vous, j’ai attendu cette next-gen avec impatience, et contrairement à bon nombre de mes camarades qui ont décidé de poursuivre leur aventure avec Sony, j’ai opté pour un chemin différent avec Microsoft que j’avais quitté après un épisode Xbox 360 riche en belles expériences.
L’occasion ici pour moi de décrire le passage d’une écurie à une autre, et qui sait, peut-être donner des envies d’ailleurs à quelques lecteurs.
Tout d’abord, il faut savoir que je n’ai jamais été lié à un constructeur en particulier, et que donc, tout infidèle que je suis, cela m’ouvre les portes de la comparaison objective et en tout état de cause.
Bien entendu, ici, il n’est pas question de dire qu’une console est meilleure que l’autre, mais pourquoi j’ai choisi la Xbox Series X, ainsi que mon humble avis sur la machine.
Un choix murement réfléchi
Ma phase d’hésitation débuta lors de l’annonce des différentes consoles. Si la PS5 me faisait déjà de l’œil du coin de ses exclusivités chères à mon cœur (avec God of War en tête de liste), je remarquais néanmoins la Xbox Series X, qui avait de son côté tout à se faire pardonner après un épisode One raté.
Un revival qui s’annonçait compliqué pour moi, tant Sony semblait avoir pris de l’avance dans la compétition des consoles de salon.
Toutefois, les cartes furent rapidement rebattues après les premiers coups de communication interposés des géants du JV. En effet, Sony semblait souffrir d’une affolante confiance en soi et ne lâchait que peu d’informations, là où Microsoft, toutes voiles dehors, nous annonçait sa vision du jeu vidéo.
Car oui, bien au-delà d’une simple différence de titres, nous faisions ici face à un affrontement « idéologique » entre deux visions complètement différentes du média, avec d’un côté un Sony convaincu que le jeu vidéo se vit essentiellement au travers de l’œuvre, alors que Microsoft, lui, considère l’écosystème du joueur aussi important dans son expérience que le jeu auquel il joue.
Semaine après semaine, l’esquisse de ma décision continuait de prendre forme, jusqu’à devenir une certitude, notamment au moment de l’annonce des différentes politiques tarifaires à venir.
Malgré mon amour du jeu vidéo physique, l’idée de devoir lâcher 80€ à chaque nouvelle sortie me déprimait, et l’offre qu’est le PS Now (que j’ai eu durant de nombreux mois) ne m’inspirait que peu de confiance, compte tenu des titres ajoutés au fil des mois qui, loin d’être mauvais, avaient eu le temps d’être connus de tous.
De son côté, Microsoft continuait de communiquer sur un Game Pass qui promettait toutes les nouveautés Microsoft ainsi que de très nombreux jeux pour le prix d’un jeu d’occasion par mois. Une véritable solution me permettant d’avoir de quoi jouer, mais aussi l’opportunité d’acheter, si le besoin s’en faisait sentir, quelques jeux d’occasion une fois que le marché se sera installé.
De plus, les différents rachats de studios par Microsoft m’ont permis d’espérer quelques exclusivités qualitatives, ce qui restait pour l’heure le seul point d’ombre d’une console qui avait tout pour plaire.
La Xbox Series X : Une promesse tenue
Ainsi, le 24 au matin, après avoir reçu un appel de Micromania (et en dépit d’une histoire rocambolesque pour obtenir la console), j’ai pu brancher la Xbox Series X et retrouver d’emblée ce que j’avais oublié lors de mon passage sur PS4 : une interface claire et digne de ce nom.
Pourtant, je ne pouvais décemment pas dire que Sony avait échoué dans ce domaine à l’époque, c’est simplement qu’ici, j’ai pu voir la différence qu’il y avait entre faire bien, et faire mieux.
En effet, malgré les très, très nombreuses choses à faire sur la console, tout a été parfaitement rangé de sorte que dès votre première navigation, tout soit intuitif. Alors bien entendu, passer d’une mentalité Sony à une mentalité Microsoft ne se fait pas sans soucis non plus, notamment au niveau du jeu multijoueur ou des groupes de chat vocaux qui ont une manière d’être appréhendés très différente.
Pour être franc, j’ai même sacrément galéré au début pour comprendre la logique, qui pourtant, une fois acquise, m’a paru couler de source.
Comme vous pouvez l’imaginer, j’ai directement opté pour l’offre Game Pass Ultimate, à 1€ pour tout un trimestre, et valable sur Xbox Series X, mais aussi PC et mobile. Et que dire sinon « Wouah ! ». Des titres cultes de chez Xbox (Fable, Gears of War, Halo), aux toutes dernières exclus (Medium le 28 janvier) en passant par des 3rd party de qualité, tout y est ! Cerise sur le gâteau, l’inclusion du EA Play qui vous octroiera de nombreuses heures de jeu supplémentaire, en vous offrant la possibilité de (re)faire les Dead Space, ou les Mass Effect.
Néanmoins, une telle avalanche de jeux ne s’assimile pas sans problème, et vous passerez peut-être comme moi par une phase de trop-plein, vous rappelant sans trop forcer les repas gargantuesques du dimanche midi chez mamie. Prenez donc le temps de savourer chaque jeu, quitte à vous freiner un peu.
Après une petite heure à configurer l’intégralité de la machine (attention, en vrai, ça prend cinq minutes, mais j’ai vraiment voulu tout explorer), je lance mon tout premier jeu next-gen : Banjo Tooie. Un classique de chez Rare qui, grâce à la magie de Microsoft, bénéficie d’un remaster en HD, comme à l’instar des titres rétros proposés sur le Game Pass.
Absolument fou, surtout à une époque où Nintendo rackette sa communauté à grand coup de trilogie Mario 3D qui transpire la fainéantise lucrative par tous ses pixels. Puis après quelques heures de jeu, je me décide à lancer Forza Horizon 4 et Sea of Thieves, upgradés pour l’occasion.
Et plus que la qualité graphique du titre, c’est la fluidité qui m’a marqué. Une différence visible à l’œil nu, qui me rappelle la première fois où j’ai utilisé un câble HDMI sur une console. Ce n’était pas une franche révolution sur le coup, mais lorsque j’ai joué chez un ami doté d’une connexion péritel, je me suis rendu compte des progrès effectués.
Un confort nouveau empli d’une certaine sensibilité qui est, au final, le propre d’une ergonomie de qualité : une modification dans notre manière d’appréhender notre quotidien qui se fait sans que nous le remarquions.
Une définition qui s’applique aussi à la fonction Quick Resume, que j’aime comparer, dans mon immense beauferie, à l’invention du tire-cornichon. Sur le coup, on s’accommodait de devoir plonger la main dans le vinaigre pour aller chercher deux-trois cornichons, et puis une fois la tirette en plastique arrivée dans nos bocaux, il est devenu impossible de s’en passer.
Un ressenti qui fait clairement écho au Quick Resume, qui apparaît en premier lieu comme un gadget, et puis qui s’avère finalement tellement confortable que l’on se demande comment c’est possible d’avoir fait sans durant toutes ces années !
Parce que outre le fait de passer d’un jeu à l’autre avec une facilité déconcertante, c’est surtout le fait de pouvoir couper et rallumer sa console sans que le jeu ne s’arrête qui est vraiment bluffant. Il n’y a plus aucune « perte » de temps en temps de chargement et en écran titre, et franchement, ça fait un bien fou, surtout aujourd’hui où l’on doit systématiquement se manger trois heures de téléchargement avant de lancer un jeu.
Pour ce qui est de la console en elle-même, tout a déjà été dit ou presque. Les manettes à piles sont un anachronisme dont on se passerait bien, et qui de plus ont la mauvaise foi de se justifier sous couvert de « on laisse la liberté au joueur ».
Liberté de quoi au juste ? De raquer pour des piles ? À ce moment là, si on veut laisser une indépendance au joueur dans le choix de son alimentation, autant offrir directement une batterie rechargeable, ou au moins un câble de recharge.
Heureusement, il s’agit ici du seul vrai point noir que je trouve à la Xbox Series X, qui a su me faire oublier Sony et ses jeux en un rien de temps. La console est polyvalente, silencieuse, et jouit (selon moi) d’un design iconique.
Les fonctionnalités toutes bien pensées et efficaces sont au service d’une multitude de jeux, couvrant en pratique la majorité des profils de gamers. Ajoutez à cela les exclusivités à venir et vous avez une véritable alternative à la PS5, qui est sans nul doute une excellente console, mais dont la philosophie me parle désormais beaucoup moins que celle de Microsoft.
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Lila