Le stress d’être un petit studio aura eu raison de The Chinese Room.
Ils ont développé Everybody’s Gone to the Rapture, dans lequel on se retrouvait dans un endroit étrange et on cherchait désespérément des explications aux phénomènes se déroulant autour de nous. C’est également à eux qu’on doit Dear Esther, qui nous immergeait dans une histoire touchante et intime. Ils ont fondé leur studio indépendant pour avoir la liberté de créer leurs jeux en toute tranquillité, et maintenant… ils ferment leurs portes, justement parce qu’être un studio indépendant n’est pas de tout repos. Ils, vous l’aurez compris, c’est The Chinese Room, qui vient d’annoncer la nouvelle dans un post de blog.
La décision de fermer le studio (au moins pour un temps) avait été prise depuis un moment déjà, mais les développeurs expliquent avoir voulu finaliser complètement la sortie de leur dernier jeu avant de rendre l’annonce officielle. C’est suite à des soucis de santé que le co-fondateur du studio, Dan Pinchbeck, s’est rendu compte qu’il ne pouvait pas continuer à travailler comme cela, entre le stress du développement, ses problèmes de santé et les finances du studio à gérer.
Comme il l’explique, il est un artiste et un créateur de jeux vidéo avant tout, et les besoins du développement les ont conduits, lui et Jessica Curry (co-fondatrice) à délaisser ces activités pour se concentrer sur la gestion du studio elle-même, ce pour quoi ils n’ont ni les compétences, ni l’envie. La mise en suspens du studio leur permettra, on l’espère comme eux, de prendre du recul et de trouver une solution pour continuer à développer leurs jeux à la patte si particulière.
Le studio a donc dû se séparer de ses employés, mais pas avant de leur avoir assuré un poste autre-part (ce qui est plutôt sympa, on l’avoue). The Chinese Room ne cesse pas toute activité pour autant, puisqu’il ont deux jeux sur le feu qui devront sortir à la date prévue ; cependant, le développement est ralenti pour l’instant. Avec Jessica Curry et un autre membre du studio, Dan Pinchbeck travaille toujours sur The 13th Interior, leur prochain projet, en attendant qu’ils puissent engager une nouvelle équipe dédiée. D’autre part, un prototype de Little Orpheus sera prêt pour la fin de l’année, nous assure-t-on : le studio bénéficie des finances nécessaires pour cela.
« Est-ce la fin de The Chinese Room ? Non, je ne pense pas. Mais c’est la fin d’un chapitre, et nous espérons que vous serez patients avec nous le temps que nous mettions au point le chapitre suivant. »