Quand les aliens débarquent joyeusement sur la planète et se mettent à enlever les humains, il ne reste qu’une solution, la dernière ligne de défense de la Terre, un peu à la manière de l’agence tous risques – la dernière chance au dernier moment, bien sûr – : l’organisation XCOM. Concrètement, le « soft » propose au joueur d’incarner le commandant de toutes les opérations, aussi bien sur le terrain que durant la gestion de la base secrète, point névralgique du dernier rempart de l’humanité. S’il est toujours grisant de se prendre pour un grand stratège, peut-on pour autant affirmer qu’avec XCOM : Enemy Unknown, le spectacle sera au rendez-vous?
La réponse dans un test tactique (dur à prononcer hein?)!
Test d’Enemy Unknown sur PlayStation 3
« Et alors l’alien, il met l’humain dans le papier d’alu… »
Remake d’un succès de 1994, XCOM, joue sur des peurs intemporelles qui depuis certainement la nuit des temps habitent les hommes. Sommes nous seuls dans l’univers? La réponse est ici bien évidemment non et, manque de bol, nos voisin ont décidé de nous enlever et de nous massacrer. Dans ces conditions, il va de soi qu’on ne va pas se faire de politesses et courber l’échine pour saluer la gent extraterrestre risque de ne pas être la solution la plus adéquates. Et c’est franchement mieux ainsi, car comment dans ce cas-là pourrions gaiement shooter au tour par tour des hommes verts plus ou moins petits?! Le « soft » permet en effet de diriger une escouade de quelques soldats surentrainés et suréquipés, dans le but de pacifier le tout à grands coups de pétoire. Mais restons malgré tout bien clairs, car si la mort sera bien souvent au rendez-vous, XCOM : Enemy Unknown ne balance pas dans l’offensive systématique. Intelligent, le gameplay du titre de Firaxis incite très clairement à ne pas prendre de décision à la légère. La vie d’un soldat tient en effet à très peu de chose, et mieux vaudra souvent privilégier une bonne couverture à une position de tir avantageuse mais trop à découvert…
Ainsi, les débuts d’une carrière militaire ne sont jamais vraiment joyeux, comme le démontre la première mission, qui servira tout autant de mise en bouche que de didacticiel. Au cours des premiers temps, les premiers pas de l’agence XCOM se font en effet avec un petit groupe de quatre soldats, dont les compétences ne seront pas définies. Heureusement, à force d’expérience et d’argent (comme quoi, on sait ce qui tient le monde!), les recrues développeront de nouvelles capacités et l’escouade pourra à terme se composer deux soldats supplémentaires . Chaque nouvelle recrue qui passe sa première mission sans mourir – ce qui en soi, mériterait bien la légion d’honneur dans la vraie vie – se verra attribuer aléatoirement une classe parmi les quatre disponibles : sapeur, commando, sniper et grenadier. Au terme de cette première affectation
, la montée progressive des grades imposera des choix multiples au joueurs. Par exemple, selon ce qu’il décide, le commandant pourra faire de son sapeur un pro du soutient tactique, ou un véritable médecin équipé de médikit au détriment d’autres atouts comme les grenades, ou le SCOPE qui renforce la visée d’une unité. De la même manière, un grenadier pourra être spécialisé dans la destruction massive, ou alors devenir plus polyvalent en obtenant des compétences de tir qui viendront appuyer la défense alliée. Les choix sont nombreux, et c’est le gamer, seul, qui devra lui-même décider des caractéristiques de ses soldats en fonction de sa manière de jouer.
La base de tout
Lorsque l’on parle d’affrontement interplanétaire, il ne faut pas non plus négliger un autre aspect d’ XCOM : Enemy Unknown. En effet, une chose intéressante à savoir, est que les grandes décisions ne se prennent pas uniquement au front. En tant que « commandant », il deviendra vite nécessaire de se préoccuper de l’état du lieu où résident les forces. Ainsi, la gigantesque base d’opération nécessitera une gestion efficace. Entre la surveillance satellite de la planète, les applications scientifiques des matériaux récoltés, l’entraînement des recrues et la fabrication des nouveaux équipements, la chose n’est d’ailleurs pas de tout repos. Ainsi, une fois rentré dans le complexe militaire, des choix s’imposeront. Représenté schématiquement par une jauge, l’indice de panique de chaque pays viendra inciter le joueur à privilégier certaines missions de sauvetage ou d’élimination parfois plus difficiles, simplement dans le but de réduire la terreur dans un État. À côté de ça, la base d’opération imposera d’harmoniser deux secteur primordiaux : la recherche et l’ingénierie. Qu’il s’agisse d’ordonner l’autopsie d’un alien où de plancher sur l’étude d’un armement extraterrestre, le tout ne devra pas être décidé à la légère, car l’aboutissement des recherches scientifiques se soldera par une application technique. Étudier les armes des êtres venus d’ailleurs permettra par exemple de débloquer de nouveaux équipements à faire fabriquer par les ingénieurs. Mais là où le tout se corsera, c’est que la gestion du coût de production non seulement en argent, en matériaux et en temps sera à prendre en compte. Mieux vaudra éviter, par exemple, de faire construire des satellites si les terminaux de liaison qui permettent de s’en servir ne sont pas opérationnels…
La gestion des ressources n’est pas la seule préoccupation du joueur. En effet, le scénario de la campagne axera régulièrement certaines missions sur des points essentiels. Ainsi, lorsqu’un membre du conseil finançant l’agence XCOM est menacé d’enlèvement par les aliens, la priorité deviendra absolue et des prises de risques seront inévitables. D’une manière générale, il est de toutes façons assez rare qu’une escouade revienne sans au moins un blessé. Les malheureux qui n’en réchappent pas bénéficient en contre-partie d’un mémorial qu’il est possible de consulter. Chaque soldat tombé au combat y figure ainsi que le nom de l’opération qui l’a vu périr et la date de son décès (dans le calendrier du scénario). Il est du coup parfois touchant d’aller se remémorer le bon vieux temps, lorsque que l’on avait personnalisé une recrue avec soin, de sa couleur de cheveux à sa coiffure, pour lui donner le nom d’une personne que l’on déteste et enfin, l’envoyer se faire assaisonner en première ligne ( c’est assez plaisant à faire) !
Ce test est désormais pacifié
Au delà de l’aspect tactique, XCOM : Enemy Unknown se montre aussi visuellement intéressant. Bien entendu, les graphismes ne sont pas irréprochables, notamment durant certaines cinématiques récurrentes, où les textures mettent parfois plusieurs secondes avant de charger complètement. Toutefois, la modélisation des soldats humains et des extraterrestres reste séduisante. Dans un style bien particulier, le « soft » parvient à insuffler un rythme intéressant aux différents affrontements et, chaque unité, alliée ou ennemie possède un charisme certain. À côté de tout ça, l’ambiance sonore et les doublages testostéronés des personnages distillent efficacement une ambiance un peu kitch qui se prête parfaitement au contexte !
Agrémenté d’un multi qui reprend sans complexe les mêmes caractéristiques que les combats de la campagne solo, XCOM se montre également efficace à plusieurs, ce qui permet de rehausser une durée de vie déjà bien solide !
Que dire de plus à ce stade, si ce n’est que l’invasion du titre sur nos consoles n’est clairement pas à déplorer ?!
Si vous souhaitez en savoir plus sur les petits hommes verts, n’hésitez pas à consulter le site officiel d’XCOM : Enemy Unknown !