War for the Overworld est un jeu développé depuis 2012, mais en accès anticipé depuis l’apparition de cette feature sur Steam, soit le deuxième trimestre 2013. La version définitive du jeu, soit la 1.0, est vendue sur Steam depuis le 2 avril, pour 39,99€. Le titre a fait partie des quelques gros succès de Kickstarter, tant il promettait d’enfin donner du nouveau aux fans de Dungeon Keeper dont le dernier volet date de 1999. Successeur spirituel, ou suite non officielle, War for the Overworld réussit-il à reprendre les rennes du genre ? Réponse dans ce test.
Test de War for the Overworld sur PC
Abbatoir
Si vous n’êtes pas familier avec ce genre de jeu, ce qui est plutôt normal sachant que leur dernier représentant de qualité a quinze ans, le principe est plutôt simple. Marre de faire équipe avec deux elfes, trois paladins et un voleur pour aller détruire tel ou tel seigneur du mal ? Vous préfériez incarner le démon tapis dans son donjon ? Et bien War for the Overworld est fait pour vous. En reprenant le principe du Dungeon Keeper, il s’agira donc de gérer son donjon dans le but d’empêcher les armées du bien d’arriver en son cœur pour le détruire. On trouve donc un mélange de RTS et de gestion avec une petit touche de tower-defense, mais cette-fois dans le donjon.
Chaque mission commence avec le cœur de votre donjon, un groupe de loyaux travailleurs et une tonne de terre à creuser. Il s’agira donc d’envoyer nos ouvriers creuser et vider les zones entourant le cœur pour pouvoir construire. Chaque zone déblayée peut être ensuite transformées en pièces de différents types. Parmi ces pièces, on trouvera une salle de torture, une prison, une taverne pour garder le moral de vos unités à un niveau correct, un laboratoire pour fabriquer diverses potions etc. Quant aux unités, si elles sont relativement classiques, elles sont dans un nombre suffisant et surtout bien designées, avec un look cartoon plutôt réussi.
Deux ressources sont disponibles dans le jeu : l’or, qu’on récolte en creusant et qui permet de construire les unités et pièces sus-citées mais aussi le mana, utile pour lancer des sorts tous plus utiles les uns que les autres. Un large choix de sorts est d’ailleurs disponible, du simple qui fait apparaitre plus de sbires au dévastateur qui endommage vos ennemis sur une grande partie de la carte. Bref, le jeu met largement à votre disposition l’arsenal nécessaire à la persécution de la race humaine.
Dungeon Keeper 2.0
War for the Overworld n’a aucune prétention autre qu’être enfin le successeur digne de ce nom à Dungeon Keeper 2. Les habitués du titre en seront d’ailleurs très satisfaits, tant le titre de Subterranean Games modernise la formule sans pour autant la trahir. L’humour est toujours omniprésent (Richard Ridings est toujours le narrateur !) et la qualité de la gestion est toujours aussi déterminante dans la victoire, malgré la relative utilité que peuvent avoir les sorts disponibles à notre usage. A propos de la difficulté, le jeu connait ses quelques pics mais vous ne recommencerez pas la même mission des dizaines de fois. Elle est suffisamment bien dosée (même pour des néophytes) pour ne jamais être frustrante et offrir une durée de vie très correcte au titre.
Malheureusement aucun jeu n’est parfait et War for the Overworld ne fait pas exception. Le lancement du jeu en 1.0 a été un poil trop rapide, des bugs sont toujours présents. De plus, l’interface n’est pas la meilleure que j’ai pu voir dans un jeu de stratégie et le mode survie n’est toujours pas implanté. War for the Overworld nous donne ainsi parfois l’impression de ne pas être réellement fini, mais cette impression est bien vite occultée par la qualité du gameplay du jeu. War for the Overworld ne pourra que se bonifier avec le temps, espérons que les développeurs continuent d’autant s’appliquer pour enfin le rendre parfait.
Conclusion War for the Overworld
Si EA avait décidé de nous offrir une véritable suite à Dungeon Keeper 2, le résultat aurait probablement été similaire qu’avec Sim City : un jeu bugué, peu intéressant et qui trahit la série. Subterranean Games a heureusement repris le flambeau en nous offrant une suite spirituelle digne de ce nom. Si War for the Owerlord manque de finitions, il en reste qu’on peut enfin retrouver l’ambiance de la licence des défunts Bullfrog. Quel plaisir.
Pour plus d’informations, n’hésitez pas à vous rendre sur son site officiel.