Alors que les titres comme Torchlight ou Diablo dominent le marché du hack’n’slash sur PC depuis un moment déjà, de nombreux développeurs indépendants s’essayent au genre avec plus ou moins de succès. Neocore avait, par exemple, réussi à s’y trouver une niche avec plus ou moins de brio grâce à The Incredibles Adventures of Van Helsing, malgré un troisième opus décevant. C’est donc au tour de Haemimont Games de tenter sa chance avec une toute nouvelle licence : Victor Vran.
Test de Victor Vran sur PC
Sans classes
Au même titre que l’excellent Bastion, Victor Vran est un hack’n’slash qui n’a cure des classes. Oubliez donc, les arbres de compétence complexes où on passe une dizaine minutes à chaque augmentation de niveau pour placer nos points de compétence le plus judicieusement possible. La puissance de votre personnage sera ainsi tributaire de votre équipement, qui se divise en 3 catégories. Tout d’abord, on trouvera diverses sortes d’armes : épée, rapières, faux, marteaux, mortier ou fusil. Toutes ont leurs caractéristiques propres et conviendront au joueur selon son style de jeu et, surtout, aucune ne parait particulièrement plus efficace que les autres. Assez tôt dans le jeu, vous aurez également accès à des cartes de destinée ainsi qu’à des pouvoirs démoniaques. Les premières permettent de booster certaines capacités en fonction de votre style de jeu (dégâts au corps à corps, dégâts critiques, santé etc.) alors que les seconds permettent de lancer des sorts dévastateurs lorsque votre jauge de surpassement est remplie. Le fonctionnement de celle-ci est d’ailleurs très simple: il suffit de tuer des ennemis. Si ce système de jeu rend Victor Vran très facile à apprécier et permet réellement de se vider la tête, là où un mauvais build dans un autre jeu du genre peut rapidement rendre la tâche peu aisée, il a le défaut de rendre la performance du joueur peut-être trop tributaire du jeu. Ainsi, il vous arrivera peut-être de difficilement progresser dans le jeu jusqu’à ce que vous trouviez, par chance, une nouvelle arme dévastatrice. Heureusement, un système de craft vous permettra de partiellement pallier à ce problème. Il sera ainsi possible, moyennant quelques deniers de transformer une arme aux caractéristiques un peu faiblarde en une arme bien plus efficace à l’aide de deux autres armes du même genre. Un peu de chance sera également nécessaire, les résultats s’avérant parfois assez décevants. Dernier détail, le jeu est également jouable en coopération jusqu’à 4 joueurs. Il est d’ailleurs vivement conseiller d’y jouer de cette manière car même si le jeu est fun en solo, tout son potentiel est révélée avec des amis.
Hanté
Maintenons que nous avons assez parlé du gameplay de Victor Vran, il est temps d’aborder les autres aspects du titre. Tout d’abord, comme le nom du jeu l’indique, le personnage contrôlé est Victor Vran, chasseur de démon de profession, qui se retrouve dans la contrée hantée de Zaragovia pour retrouver son meilleur ami, qui ne donne plus de nouvelles depuis qu’il s’y est rendu. On se rendra vite compte que les choses ne sont pas si simples et qu’on fait face à une invasion de démons de grande ampleur, et qu’il faut nettoyer la zone. Naturellement, la tâche nous revient et nous serons accompagné dans cette aventure par « La Voix », personnage qui se prend d’affection pour nous et qui commentera certains de nos faits et gestes. La relation entre La Voix et Victor Vran rappelle d’ailleurs celle entre Lo-Wang et Hoji dans Shadow Warrior. Notre compagnon de route s’essayera ainsi à des traits d’humour, avec plus ou moins de brio, ou nous aidera tout simplement à comprendre ce qui se passe dans le titre. La présence d’un tel personnage permet de rendre un peu plus amusante les phases de jeu, parfois un peu longues, mais brise parfois le quatrième mur et avec lui l’immersion du joueur. Cette immersion est d’ailleurs également parfois brisée par l’humour omniprésent dans le jeu. Alors que le background est assez sérieux, « La Voix » n’hésitera pas à faire des blagues un peu lourdes, ou le jeu en lui-même vous mettra dans des situations humoristiques. Notons, par exemple, les « Squelettes dansants » pratiquant assidument le Gangnam Style. Si le fait que cette touche d’humour soit complètement inattendue la rend plutôt drôle, il en reste qu’elle a tendance à briser l’immersion. Votre rapport à l’humour du jeu dépendra donc de votre rapport à l’immersion dans le titre.
D’un point de vue technique, Victor Vran est exemplaire. Si l’un des points fort du titre est que le doubleur du héros est le même que celui de Geralt de Rivia, les autres doubleurs ont fait un job très correct au même titre que les développeurs ont fait un jeu très propre graphiquement, sans ralentissement ni crashs. Si cela devrait être la norme, c’est tout de même une agréable surprise venant d’un petit studio comme Haemimont Games.
Conclusion de Victor Vran
Victor Vran n’est peut-être pas le hack’n’slash le plus spectaculaire de ces dernières années. Mais il s’agit d’une titre facile et très agréable à prendre en main. Il conviendra ainsi tout aussi bien aux néophytes qu’aux habitués du genre ayant faim de nouveaux titres. Victor Vran est disponibles sur Steam pour 19,99€. Pour plus d’informations, n’hésitez pas à vous rendre sur le site du jeu ou à vous exprimer dans les commentaires !