Nanatsu no taizai, plus communément appelé Seven Deadly Sins par chez nous, est un manga qui a connu un beau succès ces dernières années. De plus cette oeuvre a eu, pour notre plus grand plaisir, une adaptation animée made in Netflix de très bonne facture qui a notamment participé à la notoriété du manga en France. Voyant que le succès était au rendez-vous, Bandai Namco s’est naturellement senti de l’adapter en jeu vidéo, ce qui a donné The Seven Deadly Sins: Knights of Britannia.
Entre Naruto, Dragon Ball, ou encore Sword Art Online, Bandai Namco n’hésite donc pas à porter une grande quantité de mangas en jeux vidéo. Habituellement, la qualité est un minimum au rendez-vous, Dragon Ball FighterZ est même une pépite, mais cela ne les empêche pas par moment de tomber dans la facilité, et malheureusement The Seven Deadly Sins: Knights of Britannia en a fait les frais. Dommage pour un manga aussi excellent.
The Seven Deadly Sins: Knights of Britannia – Mais à qui s’adresse ce jeu ?
Tout n’est finalement pas bon dans le cochon
The Seven Deadly Sins: Knights of Britannia nous propose de suivre comme dans le manga, les aventures de Meliodas et de toute sa troupe, qui une fois réunie forme les fameux Seven Deadly Sins. Mais avant que cette fine équipe soit reformée, vous allez devoir partir à la recherche de ses six autres membres, tous portant naturellement le nom d’un des péchés capitaux. Autrefois ces Seven Deadly Sins étaient la main armée du roi, mais après avoir été désignés coupables d’un meurtre qu’ils n’avaient commis, ils durent se séparer et faire profil bas pendant plusieurs années, sous peine de se faire pourchasser par les Chevaliers Sacrés du royaume.
Globalement, le jeu respecte le scénario dans les grandes lignes. Malheureusement si vous n’avez jamais lu le manga ou même regardé l’anime, vous risquez de ne pas tout comprendre. Seuls les fans réussiront donc à s’y retrouver complètement dans le scénario et cela représente tout de même une carence assez rédhibitoire pour qui voudrait découvrir le manga par le biais de ce jeu. Le scénario n’est pas assez bien développé pour séduire les nouveaux venus et les fans rouspéteront du fait que pas mal de morceaux manquent à l’appel. D’autant plus que la mise en scène est quasiment inexistante la plupart du temps, ce qui vous poussera, si vous connaissez déjà bien l’histoire, à passer tous les dialogues explicatifs en plans fixes.
C’est bien dommage car graphiquement l’univers du manga est très bien respecté et chaque personnages est parfaitement reconnaissable. Sans être une claque visuelle bien entendu, The Seven Deadly Sins: Knights of Britannia reste tout de même plutôt agréable à l’œil et ses vastes décors destructibles par moment nous renvoient directement à la force destructrice des Seven Deadly Sins et à la démesure du manga. Moins bon par contre, l’OST qui nous a fait siffler les oreilles plus d’une fois de par ses thèmes assez fades et redondants qui ne collent pas toujours à l’identité de l’anime, par exemple.
Un gameplay aussi insipide que la cuisine de Meliodas
Il faut le savoir, le contenu du jeu se trouve être assez peu fourni et se divise en deux parties. Dans un premier temps vous pourrez jouer au mode aventure et vous aurez alors le plaisir de parcourir le royaume de Liones de part en part. Dans ce mode, vous enchaînerez les quêtes qui vous amèneront à découvrir le scénario principal en affrontant la plupart du temps des hordes d’ennemis pas toujours très valeureux, ni très intéressants sur le plan du design. Seuls les affrontements contre les Chevaliers Sacrés sauront vraiment vous mettre dans l’ambiance et seront pour vous une sorte de petite friandise avant de repartir pour la suite d’une aventure assez ennuyeuse.
Coup moyen, coup fort et tir, seront les boutons que vous martèlerez sans cesse lors des combats, et de temps à autres lorsque votre barre d’énergie sera à nouveau remplie, vous pourrez utiliser différents sorts très différents, suivant le Seven Deadly Sins que vous contrôlez. Autant dire que le gameplay ne fait pas dans l’original et même s’il n’est pas mauvais en soi, il ne surprend à aucun moment et l’enchaînement de combats ne trouve de l’intérêt que dans le fait de jouer l’un des Seven Deadly Sins, et non pas pour les sensations grisantes qu’il pourrait procurer.
Le problème avec ce gameplay qui pourrait tenter de faire du Naruto en moins bien, c’est que pour le deuxième mode de jeu, proposant des combats en 1 contre 1, l’intérêt s’avère très rapidement limité. Encore une fois, si vous êtes fan du manga, vous allez apprécier contrôler les personnages que vous admirez, mais cela n’est pas éternel, et passée la jouissance de reproduire sur le champ de bataille les attaques surpuissantes de Meliodas, il ne vous restera finalement pas grand chose. Autant dans le gameplay que dans l’aventure, il semble manquer quelque chose qui pourrait provoquer la petite étincelle. Le jeu passe finalement son temps à nous mettre une petite carotte devant le nez, pour aussitôt nous la retirer. Bon courage à ceux qui voudront juste jouer en affrontement et qui devront se taper l’aventure pour débloquer tous les personnages.
Conclusion The Seven Deadly Sins: Knights of Britannia
The Seven Deadly Sins: Knights of Britannia n’est pas une réussite, loin de là. Il ne nous a pas fallu très longtemps pour nous rendre compte de tous les problèmes que comporte ce jeu. Entre le scénario mal mis en scène et incomplet, le gameplay superficiel et sans saveur, il ne reste finalement que l’aspect graphique qui sauve le jeu, nous apportant au moins si l’on est fan, le plaisir de nous retrouver dans un univers que l’on aime. Cependant, cela ne fait pas tout et n’importe quel fan serait déçu en mettant les pieds dans ce jeu. Pour les nouveaux venus, passez votre chemin, ce jeu n’est absolument pas une bonne façon de découvrir le manga et au contraire, cela pourrait même vous dégoûter un peu de cette oeuvre qui aurait largement mérité une meilleure adaptation. Au final on se demande toujours à qui Bandai Namco a souhaité s’adresser en sortant ce jeu, et en l’état, nous ne le recommandons finalement à personne. Allez, à charge de revanche.