De retour pour un petit test tout droit sorti de notre manche, Shadows: Heretic Kingdoms, édité par bitComposer et développé par Games Farm, le jeu est à l’origine un hack and slash, c’est à dire un RPG d’action. Enfin, ça c’est sur le papier, ici j’aurais plutôt tendance à considérer Shadows: Heretic Kingdoms comme un jeu de simulation de menuiserie, quoique… Je suis un peu méchant, il y a aussi de la poterie ! Mais malgré ça, le jeu nous réserve quand même de bien belles surprises.
Test de Shadows: Heretic Kingdoms sur PC
Envie d’un magnifique tableau ? Nos héros sont là !
Revenons dans le passé avec Kult : Heretic Kingdoms, sorti en 2005, qui est le premier opus de la saga, le jeu d’une qualité assez moyenne n’a tout de même pas mis fin à la saga. Games Farm a donc décidé d’apporter sa contribution à la saga avec Shadows: Heretic Kingdoms. Le jeu vous propose d’incarner le « Dévoreur » dans une épopée qui se situe une vingtaine d’année après la fin du précédent jeu de la saga, ce Dévoreur est une sorte de spectre démoniaque vivant dans le monde des morts qui a pour pouvoir de transformer l’âme des morts en marionnette dans le monde des vivants. Vous avez été invoqué par l’un des cinq membres de la Penta Nera (une sorte d’ordre secret qui dirige le monde dans l’ombre). Votre but ? Combattre les quatre autres membres qui ont été tués et qui sont devenus les pantins d’autres dévoreurs afin de semer le chaos dans le monde. Jusque là, une histoire sans grande saveur, simple et plaisante mais très habituelle pour ce type de jeu. Mais qu’a donc donné cette nouvelle naissance créée par Games Farm ? Est-ce une toile de grand peintre ? Ou bien est-ce tout simplement le dessin de Kevin, 5 ans qui souhaitait faire plaisir à ses parents avec un magnifique père Noël ? Soyons clairs, graphiquement le jeu est vraiment plaisant, les décors sont tout simplement magnifiques et vous prendrez souvent votre temps afin d’admirer ce qui vous entoure. Les décors sont assez variés au fur et à mesure du jeu et vous passerez du monde des vivants, au monde des morts. Plus d’explications sur ce point dans la prochaine partie de notre test. En attendant, je vais vous parler des musiques qui se font réellement très discrètes mais qui ont quand même l’avantage d’apporter cette petite note finale pour créer une ambiance d’aventure. Au niveau artistique, le jeu est là et représente bien ce que l’on attend d’un jeu aujourd’hui, qu’il nous apporte du plaisir et de l’envie. Qu’il nous donne envie de prendre notre souris et notre clavier pour naviguer dans le monde de Shadows: Heretic Kingdoms ! Mais qu’en est-il une fois qu’on les a en mains ?

Envie d’une nouvelle table ? Nos héros sont là !
Afin de vous situer un peu le gameplay, imaginez-vous dans n’importe quel RPG, vous voyez ce moment où vous farmez les mobs, les coffres et autres éléments afin de réussir vos mission ? Vous-y êtes ? Eh bien restez-y ! Car malheureusement, Shadows: Heretic Kingdoms tourne autour de ça pour la plus grande partie du temps. Je vais déjà commencer par les bases. Vous aurez le choix entre plusieurs héros à manipuler, vous pourrez passer de l’un à l’autre, mais vous pourrez aussi passer dans la peau du Dévoreur. La différence est que lorsque vous êtes dans sa peau, vous naviguez dans le monde des morts, un monde ressemblant au monde des vivants, mais avec quelques petites différences, vous aurez entre autre la possibilité de trouver des passages ou des ponts cachés, vous aurez aussi d’autres types de monstres à combattre. Une très bonne idée de la part des développeurs, mais il y a malheureusement un hic, voir même plusieurs. Changer de personnages est un gros avantage et rajoute un petit plus dans le gameplay, sauf lorsque chaque personnage a sa propre expérience et ne peut augmenter de niveau que lorsqu’il est joué, en gros, si vous ne jouez pas un personnage, il n’évoluera pas et ne tiendra pas lors d’un combat un peu plus haut level. Les combats, parlons-en justement, car il manque clairement quelque chose, les combats sont incroyablement mollassons et peu réalistes au niveau des mouvements, même si les sorts sont très beaux graphiquement, le système de combat est quant à lui assez mauvais et ne nous donne envie que d’une chose, éviter les combats. Le comble pour un hack and slash ! Le pire n’est pas là, malheureusement pour nous, pauvres joueurs, car des combats, vous allez devoir en faire une multitude contre des monstres… mais aussi contre des caisses, des poteries et j’en passe. Car oui, on se plaint souvent qu’il n’y a pas assez d’éléments destructibles dans un jeu. Vous savez, ces petits éléments que l’on détruit pour obtenir un objet, de l’or, ou des rubis (dédicace à Link ! Tu me manqueras toujours !) eh bien là, vous allez en casser et en casser… et en casser tellement que vous pourrez vous fabriquez un chalet et tout le mobilier qui va avec ! Le pire, c’est que 70% du temps, ils seront vides. Farmer les mobs, farmer les items, farmer le décors, étonnant quand on s’appelle Games Farm ! Enfin, je reste tout de même mauvaise langue car le jeu est très bon niveau jouabilité et répond parfaitement aux contrôles, de plus vous retrouverez tous les éléments des RPG, boutiques, équipements, arbre de compétences, craft… De plus, la sauvegarde nous apporte un gros plus, en effet plus besoin d’avoir peur de mourir après avoir farmé tout une après-midi sans sauvegarder, car ici un simple F5 suffit pour le faire.

Conclusion Shadows : Heretic Kingdoms
Malgré un début difficile et une histoire pas très vivifiante, Shadows: Heretic Kingdoms se laisse jouer sans problème en grande partie grâce aux décors qui sont tout simplement sublimes. Le fait d’avoir deux mondes bien distincts, et des champions évoluant chacun leur tour apporte un gros désavantage au gameplay et à la durée de vie, il vous arrivera souvent en l’occurrence d’oublier un personnage et de ne pas l’entraîner correctement. Pour ma part, le Dévoreur n’était vraiment pas très fort et cela m’a posé de réels problèmes vers la moitié du jeu. Il reste tout de même un bon jeu, rien de transcendant par contre, ce qui est un peu dommage en ce moment où notre monde vidéo-ludique manque un peu de nouveauté et de fraîcheur. On y était presque ! Pour conclure, je finirais avec une simple phrase : « L’idée était là, mais la réalisation ne suit malheureusement pas. »
Pour rappel, Shadows: Heretic Kingdoms est disponible sur PC, via Steam au tarif de 29.99€, il est jouable uniquement en anglais. Si vous souhaitez en apprendre plus sur le jeu, ou bien visionner encore plus de vidéos et de visuels, rendez-vous sur le site officiel.