Vous aimez le moe ? Vous aimez les petites nanas à l’âge légalement discutable et à la poitrine surdimensionnée ? Félicitations, vous êtes un petit pervers et la série Senran Kagura est faite pour vous. Univers kawaï, jolies lycéennes plantureuses et ambiance ecchi seront au rendez-vous pour votre bon plaisir, petits cochons. Priez Saint Fapalin car Senran Kagura: Peach Beach Splash arrivera chez vous plus vite que le FBI et la brigade des mœurs.
Votre humble testeur bien aimé s’est armé de courage et a affronté les naïades, couru par monts et par vaux (surtout par monts en fait, bien que le veau ne soit pas loin) pour vous donner son avis éclairé sur Senran Kagura: Peach Beach Splash dans sa version PlayStation 4.
Alerte à Maliboobs
Senran Kagura: Peach Beach Splash est le dernier-né de la série de Marvelous Entertainment, mettant en scène de charmantes héroïnes à la vertu aussi légère que leurs tenues. Si le précédent épisode que nous avions testé, Senran Kagura: Estival Estus, était un musô sexy, Peach Beach Splash a décidé de devenir un shooter nerveux compétitif. Mais plutôt que décalquer de la kunoichi pubère et gironde à coup de chevrotine, les polissons derrière le titre ont décidé de substituer aux armes à feu des pistolets à eau et de remplacer les jets d’hémoglobine par des cris stridents. Si pour vous les « Hyan ! », « Nya ! » et autres « Kyah ! » sonnent comme la mélodie des anges, vous serez servi.
Senran Kagura: Peach Beach Splash, tel un Call of Duty en pleine puberté, vous propose donc des matchs vifs dans lesquels votre équipe devra déshabiller l’équipe adverse au cours du Peach Beach Splash, une compétition ancestrale shinobi de pistolets à eau (ben oui, il faut bien que les ninjas s’occupent par temps d’été). Les lycéennes de l’académie Hanzô sont transportées sur une île paradisiaque afin de s’affronter. Les victorieuses auront le droit de voir leurs souhaits les plus fous se réaliser. Le scénario, tout comme dans un porno, ne casse pas trois boobs à une canaille.
Le titre, à l’ambiance très acidulée, propose donc des joutes très vives. Le gameplay est instinctif, et aisé à prendre en main. Par ailleurs, les plus maladroits (ou ceux qui voudraient jouer avec une main… pour des raisons diverses et variées) pourront bénéficier d’une assistance à la visée qui trivialise grandement le jeu. Il vous faudra peu de temps avant de virevolter sur le champ de bataille.
Par ailleurs, le titre est aussi généreux et garni que les soutiens-gorge des héroïnes. Les personnages sont très nombreux, et vous pourrez également les personnaliser. Le titre prend alors des airs de jeu de poupée. Vous pourrez customiser votre gladiatrice comme bon vous semble. Par ailleurs, vous aurez la possibilité de les équiper de différentes armes. Bazooka à eau, double pistolets à eau, mitrailleuses, fusils de sniper… Vous aurez le choix. En plus de vos armes, vous aurez à votre disposition des cartes à l’effigie de vos combattantes vous octroyant divers pouvoirs. D’autres cartes matérialiseront un petit animal qui vous accompagnera et vous prodiguera divers effets.
Et soudain le FBI frappe à votre porte…
En dépit de sa volonté de séduire, Senran Kagura: Peach Beach Splash se prend les pieds dans les ficelles de son bikini. Le titre, bien qu’irradiant de bonne humeur, ne parvient pas à accrocher. Si le jeu ne manque pas de contenu, il fait preuve d’une sévère carence en profondeur. Tout comme son ton, le jeu est superficiel. Le titre est répétitif et ne laisse pas de place à la stratégie, même la plus élémentaire. Vos équipières ont d’ailleurs une intelligence artificielle au niveau du bulot ou de Cyril Hanouna, les poussant à courir contre un élément du décor qui les bloque, ou à rester plantées là pendant qu’une adversaire s’amuse à les arroser comme les belles plantes qu’elles sont.
Graphiquement, le jeu est dépassé, avec un cel-shading des plus basiques. Les personnages ont un chara-design moe passe-partout et générique. Un regard averti remarquera que les modèles 3D sont tous identiques à l’exception du visage (elles font toutes du bonnet M, tant pis si vous aimez les petites poitrines). Les environnements sont vides et ne proposent aucune interactivité. Les décors n’ont pas le moindre intérêt.
Le scénario, comme nous le disions plus tôt, a été rédigé sur un kleenex usagé, probablement. C’est un prétexte pour envoyer tout un harem batifoler et se déshabiller à coups de pistolets à eau et de sous-entendus (voir même aussi de sur-entendus) grivois ayant la légèreté d’un spectacle de Jean-Marie Bigard écrit par Cauet. Les blagues volent, enfin surtout au niveau de la ceinture. D’ailleurs vous pourrez profiter des dialogues ultra vulgos des personnages, car le jeu est localisé dans la langue de Marc Dorcel. De quoi vous émoustiller ou vous mettre mal à l’aise, au choix.
Si on peut reprocher beaucoup de choses à Senran Kagura: Peach Beach Splash, on ne peut pas lui retirer une certaine forme d’honnêteté. C’est un jeu pour pervers qui s’assume totalement. Peut-être même plus que les autres jeux de la série. Point de pseudo quête épique à réaliser, ici il n’est question que de nymphettes qui s’aspergent. On peut voir Senran Kagura: Peach Beach Splash comme un Splatoon lubrique (mais sans Stanley huhu). Le ridicule du jeu annule tout potentiel érotique. Finalement, Senran Kagura: Peach Beach Splash est l’équivalent vidéoludique de la blague grasse que vous raconte votre oncle ivre lors des repas de famille interminables. Ce jeu s’adresse avant tout à un public otaku, amateur de ecchi, de harems et de moe.
Mais on ne te juge pas si tu veux poser tes doigts humides sur ce shoot ’em up. Si tu aimes ce jeu, graveleux dans ton cœur.