Édité et développé par Milestone, Sébastien Loeb Rally Evo a décidé de miser sur la fidélité des courses de rallye en s’alliant avec le nonuple champion du monde WRC, vous l’avez dans le mille, Sébastien Loeb. Initialement prévu pour l’automne 2015, Sébastien Loeb Rally Evo est finalement sorti le 29 janvier sur PlaStation 4, Xbox One et PC. Après avoir repoussé la date de sortie de leur simulation de course et par conséquent laissé le champ libre à leur concurrent direct WRC 5, reste à savoir si les développeurs auront les arguments justifiant ce retard. Réponse tout de suite sur notre test complet réalisé sur Xbox One.
Sébastien Loeb Rally Evo : faîtes ronronner les moteurs
Rappelle moi les bases du rallye déjà ?
Ah le bon jeu de rallye que chacun a dû essayer au moins une fois dans sa vie. Des voitures qui répondent au doigt et à l’œil avec des panneaux qui s’affichent sur votre écran vous indiquant les prochains virages et votre co-pilote qui vous enchaîne des phrases à toute vitesse pour vous indiquer la difficulté des virages et des pièges présents sur la route. Oh n’ayez crainte, Sébastien Loeb Rally Evo ne déroge pas à la règle. Mais pour être tout à fait honnête, les développeurs ont rajouté un détail qui fait toute la différence, une sorte de glossaire du co-pilote. Mon expérience de rallye (qui ne se résume qu’aux jeux vidéo) m’avait pour ainsi dire donné de mauvaises habitudes. Mais grâce à ce glossaire, j’ai appris de nombreuses choses qui, une fois en course, m’auront grandement facilité la tâche. Si je me doutais qu’un virage annoncé « long 6 gauche » faisait référence à un long virage à gauche à prendre relativement à fond, les développeurs ont ici intégré la signification de leur chiffre qui correspond en réalité à un certain degré de rotation du volant. Plus le chiffre est grand, moins il faudra tourner son volant. De même, de nombreux termes sont utilisés tels « 3 gauche vers 4 droite et 6 gauche ». Sachez que les mots « vers » et « et » ont chacun leur propre sens. Le « vers » indique que le virage suit immédiatement le précédent. En revanche, « et » indique que le virage suivant se trouve au maximum 30 mètres après la fin du virage précédent (voir image ci-dessous).
Certains trouveront peut être ce glossaire sans réel intérêt mais pour ma part je le trouve tout à fait justifié dès lors où j’ai appris de nombreux éléments. Outre ce didacticiel écrit, vous avez bien entendu un didacticiel jouable pour vous familiariser avec une voiture de rallye. Pour le coup, rien de bien transcendant ici. Accélérer, freiner, terminer un tour de circuit sur terre et sur asphalte et le tour est joué. Vous voilà fin prêt pour entamer votre nouvelle carrière de pilote de rallye.
Un contenu très riche !
En parlant de Carrière, regardons de plus près le contenu que nous propose Sébastien Loeb Rally Evo. Il faut le reconnaître, ils ne se sont pas foutu de nous. À commencer par le nombre de voitures. Si au commencement, vous vous retrouvez au volant d’une Peugeot 106 Rally 1.6 qui ne paye pas de mine, vous pourrez très vite en débloquer de nouvelles. Il y en a pour tout le monde. Les vieilles voitures, de la Saxo à l’Imprenza de 2003 en passant par la Focus de 1999, sont bien au rendez-vous, tout comme les plus récentes telles que la Fiesta R5 ou la Hyundaï i20. Pour les passionnées de sports mécaniques, vous avez même la possibilité de conduire des voitures de légendes des années 80, telles que la R5 GT Turbo et la 205 T16 pour ne citer que les petites françaises. Au total, c’est une soixantaine de voitures qui est disponible.
Mais on ne s’arrête pas là chez Milestone. En ce qui concerne les courses, dans Sébastien Loeb Rally Evo, vous parcourez les routes de 8 pays différents (France, Finlande, Suède Mexique, Italie, Grande-Bretagne, Australie et Monaco). Chacun des 8 rallyes possédant 8 spéciales, autant dire qu’il y a de quoi faire, sans compter les 5 circuits de Rally-Cross et la légendaire course Pikes Peak qui vous entraîne sur 20 km de routes de montagne. Incontournable ! De la terre, de l’asphalte, de la neige… tous les revêtements retrouvés dans la réalité sont là. Un vrai bonheur.
Pour finir sur cette partie contenu, attaquons nous aux différents modes de jeu qui restent on ne peut plus classiques. Partie rapide, multijoueur en ligne et Carrière sont évidemment au rendez-vous. À l’instar de Gran Turismo, la carrière vous oblige à partir avec des voitures sans grande puissance sous le capot. À mesure que vous remportez des courses, vous gagnez des crédits que vous pouvez dépenser pour acheter de meilleures voitures et ainsi participer à d’autres courses. Un nouveau mode fait cependant son apparition, le Loeb Expérience qui a le mérite d’être relativement innovant (ou du moins inédit). Vous aurez ici la possibilité de retracer la carrière de Sébastien Loeb depuis ces débuts en 1998 jusqu’à la fin de sa carrière en 2013 en conduisant toutes ses voitures du moment. De quoi en apprendre un peu plus sur ce champion pour les non connaisseurs ou de revivre les moments de son idole pour ses plus grands fans.
Techniquement, ça envoie ?
C’est bien beau d’avoir un grand contenu mais si c’est pour être servi avec une réalisation technique catastrophique, ça n’en vaut pas la peine, vous m’en direz tant. Sébastien Loeb Rally Evo cherche à rassembler un grand nombre de joueurs en mélangeant la simulation et l’arcade. Un choix que les adeptes de simulation auront plus de mal à apprécier. Si chacun peut modifier et paramétrer à souhait sa voiture, la conduite reste quant à elle assez facile. Même si les sorties de pistes sont nombreuses lorsqu’on ne fait pas attention aux recommandations de notre co-pilote, les dégâts restent minimes même lorsqu’ils sont configurés pour être réalistes. Les voitures ont également la fâcheuse tendance à toujours retomber sur leurs 4 roues laissant apparaître quelques animations de rétablissement plutôt limites. La conduite n’en reste pas moins agréable à condition de choisir la bonne caméra. Les vues de dessus sont clairement à proscrire si l’on recherche des sensations dignes de ce nom et la vue cockpit ou sur le capot semblent les plus appréciées.
Côté graphismes, Sébastien Loeb Rally Evo ne semble pas bénéficier de toute la puissance de la Xbox One. Les textures et surfaces de circuits sont passables. Par temps de pluie, les reflets sur la route mouillée sont quasi inexistants à tel point que c’est l’affichage de début de course qui vous fera prendre conscience que le terrain est détrempé et qu’il faudra redoubler de vigilance dans les approches de virages. En revanche, les tracés des circuits sont identiques à la réalité et on retrouve donc les vraies habitations sur le bord de route, les arbres ou les différents pièges, ce qui est une fois encore fort appréciable.
Côté bande sonore, le moins que l’on puisse dire c’est que ça pétarade à tout va. Les moteurs sont soumis à rude épreuve et votre compte-tour sera souvent dans le rouge. Les bruits d’échappement caractéristiques de ces voitures de rallye sont également parfaitement retranscrits mais en toute honnêteté, je n’ai aucune connaissance en mécanique automobile et ne pourrait en aucun vous dire si chaque bruit est spécifique de telle ou telle voiture comme certains en sont capables.
Conclusion Sébastien Loeb Rally Evo
Sébastien Loeb Rally Evo est à mi chemin entre simulation et arcade aux graphismes perfectibles surtout en ce qui concerne les jeux de lumière. Côté gameplay, chacun devrait y trouver son compte en peaufinant les différents réglages et assistances disponibles afin d’accroître le plaisir d’une conduite sportive. Le contenu, quant à lui, ferait presque oublier à lui seul ces petits défauts tant le nombre de voitures et de courses est important.