C’est un fait, Razer se traine la réputation d’offrir des périphériques de qualité à des prix souvent exorbitants. Pourtant, la souris Razer Basilisk V2 qui nous intéresse aujourd’hui est, comme dirait le fan de bananes cuites, au juste prix. Pourquoi selon nous ? Parce qu’elle est performante, élégante, à la prise en main sans fausse note (ou presque) et qu’elle offre une vitesse à en faire rougir bien d’autres. Si l’on était adepte de Logitech ou encore SteelSeries depuis longtemps, autant dire que les choses ont dorénavant changé.
Caractéristiques de la Razer Basilisk V2
- Type de capteur : Optique
- 20000 DPI
- PPS 650
- Accélération : 50G
- Nombre de boutons : 11
- Main : droitier exclusivement
- Dimensions : 30 mm x 60 mm x 42 mm
- Poids : 92 grammes
- Éclairage RGB : Razer Chroma RGB
Prise en main, design, on est dans le haut du panier
Razer n’a pas son pareil lorsqu’il s’agit de mettre en lumière ses différents dispositifs, la marque s’étant fait comme spécialité de proposer des périphériques qui s’illuminent de mille feux jusqu’à l’excès parfois. C’est aussi le cas pour la Basilisk V2 qui bénéficie, comme il est aujourd’hui habituel, de la technologie Chroma de la marque qui peut donc être contrôlée par le logiciel Synapse. Ici encore, il est même possible de configurer souris et clavier pour qu’ils fonctionnent de pair et de créer une sorte d’écosystème lumineux.
Pour le reste, la souris est d’une élégance rare, avec son noir mat du plus bel effet. Son design tout en courbes est non seulement esthétique, mais a aussi été étudié pour épouser parfaitement la main droite de l’utilisateur. Oui, car une nouvelle fois, il n’est pas question de faire quelques cadeaux aux gauchers, ce qui est bien dommage. On aurait aimé au moins avoir le droit à un modèle ambidextre, quitte à devoir rogner sur quelques courbes, surtout au vu du prix conseillé de 89,99 € pour la version filaire.
Cependant, la prise en main et le toucher sont agréables, notamment grâce au travail effectué sur la texture même du plastique de la souris, qui donne une forte impression de douceur, et ce peu importe le grip présent. Que vous l’utilisiez pour le jeu ou de la simple bureautique, vous ne serez jamais gêné ou ne ressentirez jamais d’inconfort et, à ce niveau là, la Basilisk V2 est un modèle à suivre pour bon nombre de périphériques de ce type et fait mieux que son aîné. Son poids est aussi une satisfaction, plutôt légère, ce qui la rend parfaite pour le gaming.
Il n’y a rien à redire non plus sur les boutons de la tranche, qui sont très bien placés, tout comme celui dédié à l’hypershift, que l’on rappelle être incontournable pour la souris, car permettant d’apporter une fonction supplémentaire à chaque bouton de cette dernière. Il peut donc nous permettre de programmer potentiellement 22 boutons, car on double les 11 déjà présents, ou juste faire office de touche de précision ou « sniper », chose devenue courante depuis son introduction par Logitech il y a quelques années maintenant.
Les boutons intégrés à la molette, eux, sont faciles d’utilisation. On peut d’ailleurs régler la résistance au défilement de cette dernière via un simple cadran, ce qui vous permettra de choisir facilement et rapidement la vitesse de défilement que vous souhaitez. Ceux sur les tranches sont classiques (et peuvent être changés) et on appréciera la présence d’un repose-pouce qui reste parfois trop rare encore et qui devrait être obligatoire pour un objet de cette gamme.
Sobre, élégante, rétroéclairée, et ce sans aucun excès de mauvais goût, la Basilisk V2 est d’une ergonomie quasi sans faille, même si malheureusement les gauchers, mais aussi les petites mains, ne pourront en profiter de manière optimale. Quant au câble tressé qui relie le périphérique au PC, il est, comme d’habitude avec Razer, solide et souple, se faisant très rapidement oublier.
Des performances de haute volée
Du côté des performances, c’est un sans-faute. Il apparaît clair pour nous que l’utilisation de Synapse est une obligation pour régler les différents profils possibles, jusque cinq maximum, qui sont enregistrés directement dans la mémoire interne du dispositif. Le logiciel est comme d’habitude très facile d’accès, intuitif, et permet même de régler quelques fonctions supplémentaires autres que la programmation de boutons ou de l’éclairage.
Ainsi, la Basilisk V2 est accompagnée d’une technologie de suivi intelligente presque parfaite, qui offre un suivi de nos mouvements d’une grande précision et il est très rare que le capteur soit pris en défaut, à tel point qu’il apparaît clair que le procédé utilisé est parmi les meilleurs du marché, voire le meilleur. Il ne s’agit plus là de la technologie optique 5G que l’on connaît, mais d’un capteur appelé Focus+ et qui est en fait le même que sur la Viper Ultimate : le capteur PMW3399 développé par PixArt.
Tout ceci est gage d’une qualité certaine, alors peu importe le tapis utilisé, souple ou rigide, la texture sur laquelle glisse la souris, on ne rencontre aucun problème de tracking, surtout que le soulèvement asymétrique que l’on peut donc régler via Synapse et qui sert à configurer la distance de pose pour éviter les mouvements parasites, par exemple quand on replace la souris, rend l’expérience encore plus satisfaisante.
C’est d’autant plus fort que la souris propose un DPI montant jusque 20000. On rappelle que le DPI se traduit par PPP (Point Par Pouce) en français et qui est, selon la définition commune, le nombre de points que le capteur de votre souris sera à même de détecter lors de son déplacement sur une distance de un pouce. En gros, si vous possédez une souris réglée sur 600 DPI, elle avancera de 600 pixels par mouvement de pouce. Cela peut sembler obscure dit comme ça, mais il suffit d’expérimenter soi-même différentes résolutions pour comprendre le fonctionnement de la chose.
La Basilisk V2 propose donc une résolution de 20000 DPI maximum (avec une résolution de 99.6 % !), ce qui est au-dessus de la moyenne de 16000 que l’on a l’habitude de voir pour une souris de cette gamme. Si cela n’a aucun intérêt en bureautique, en jeu, c’est autre chose et surtout dans le FPS. On bouge et on vise alors plus vite, et pour avoir expérimenté la chose dans des jeux comme METRO Exodus, Battlefield V et Call of Duty Black Ops: Cold War, avec quelques réglages in-game supplémentaires, on ne peut que tirer notre chapeau à Razer qui a su allier sans aucun problème précision et vitesse.
Le reste est tout aussi réussi et précis, il n’y a vraiment rien à redire sur les performances de la souris, comme sur la prise en main. Les clics sont eux appuyés et répondent au quart de tour, la latence est proprement absente, du moins si vous n’avez pas des réflexes de Jedi, et honnêtement, on ne peut que vous recommander l’achat de la Razer Basilisk V2 si vous cherchez un périphérique très performant à un prix vraiment correct.
La souris Razer Basilisk V2 est probablement l’une des meilleures, si ce n’est la meilleure souris dédiée au gaming que vous pourrez trouver sur le marché à moins de 100 euros. Élégante, aux finitions léchées, à la prise en main impeccable et aux performances de haute volée, ce périphérique n’a que très peu de défauts, et encore, qui ne sont pas forcément rédhibitoires, hormis pour les gauchers pour le coup.
On regrette donc légèrement que la proposition n’ait pas pris en compte nos amis gauchers. On aurait pu imaginer avoir un périphérique ambidextre, surtout au vu du prix, mais c’est vraiment pour chipoter que l’on dit ça, car sincèrement, on ne trouve aucun réel défaut à la Basilisk V2. Vous pouvez y aller les yeux fermés.