Apparu dans les années 70, le style de jeu Point & Click a su se faire une place dans le monde vidéo-ludique et ce malgré son style particulier. On connait bien entendu Telltale Games, bien présente dans ce genre ces derniers temps avec des licences bien connus du grand public, mais d’autres maisons, à l’image de Daedlic Entertainment, à l’origine de Munin ou encore Journey of Roach, tentent de conquérir ce terrain, et c’est avec Randal’s Monday que ces derniers tentent de s’affirmer. Voici ce qu’il en retourne !
Test de Randal’s Monday sur PC
Again and again…
Comme le titre du jeu le laisse penser, vous incarnerez un « héro » nommé Randal. On parlera plutôt de lui comme un « personnage ordinaire », plus que d’un héros. Enfin bref, ce Randal, un tantinet alcoolique, vulgaire et parfois même cleptomane, sera votre doublure pour ce petit Point & Click. L’histoire débute dans un bar, lorsque vous buvez un verre en l’honneur des fiançailles de Matt, votre meilleur ami. Après quelques tournées, ce dernier va tranquillement dégobiller les quelques bières qu’il a ingurgité en trop. Par mégarde, il laisse tomber son portefeuille contenant la fameuse bague de fiançaille. Ni une ni deux, Randal la prend en ayant une belle idée derrière la tête : la vendre et payer ses loyers en retard (sympa, le meilleur ami). Terrassé par la perte de cette bague, son meilleur ami commet l’irréparable et met fin à ses jours. Et le top, c’est qu’une malédiction va s’abattre sur notre personnage, l’obligeant à revivre ce lundi noir à jamais.
Un jour sans fin
On pourra dire ce que l’on veut, ce Randal’s Monday fait inévitablement penser à Un jour sans fin. Vous serez donc amené à revivre indéfiniment ce lundi, en essayant tout de même de réparer vos erreurs. Plongé dans ce début d’histoire, il est désormais temps de commencer à apprécier l’univers. En mode cartoon, Randal’s Monday propose des graphismes très agréables, en parfaite harmonie avec le style de jeu qu’il propose. A travers les niveaux, vous rencontrerez de plus en plus de personnages, tous charismatiques et fort singuliers. Ces derniers ne savent absolument pas que vous revenez du futur, et vous prendrez un malin plaisir à les berner, les faire se contredire et extirper les moindres informations qui vous seront utiles. L’histoire peut sembler loufoque à première vue, mais la mission principale n’en reste pas moins sentimentale, pour ce Randal qui souhaite revoir son meilleur ami en vie.
Tu pointes ou tu cliques ?
Il faut l’avouer, Randal’s Monday n’innove en rien l’univers du Point & Click. Pire, les puzzles et autres énigmes sont totalement illogiques. On assemble, par exemple, des objets avec des composants n’ayant aucun rapport entre eux. Il faut parfois aller dans les recoins les plus perdus du jeu pour trouver tel ou tel objet, que vous ne penserez pas une seconde trouver à cet endroit. Ces improbabilités viennent entacher le jeu, même si l’ambiance débrayée plait énormément (vous y laisserez quelques cheveux). Ce qui plaira le plus aux geeks, aux vrais, ce sont les dizaines d’allusions en tous genres, présentes tout au long de l’histoire. Références aux comics, cartoon et autres films de l’univers geek sont disséminés ça-et-là et c’est avec plaisir que vous pourrez vous amuser à trouver les moindres clin d’œil à tous ces univers.
Conclusion de Randal’s Monday
Sans ses quelques défauts, à savoir l’illogisme de certaines énigmes ou encore son manque d’originalité dans le gameplay, Randal’s Monday aurait pu être une très belle surprise. De très bon, il passe au rang du jeu bon, voir passable, qui ne suffira qu’aux joueurs fans du genre et férus de recherches improbables. En revanche, si vous voulez vous taper une bonne tranche de rire et avoir affaire à un jeu complètement décalé, foncez !