Vous vous souvenez des PES sur PS2 où il fallait réapprendre à jouer à chaque opus sorti ? Cet aspect est de retour et il vous faudra pas mal de temps pour vous habituer à tous les changements qui ont été apportés au gameplay. Le ballon qui ne colle plus, les défenses plutôt hermétiques, le fait de pouvoir décider qui va déborder pour de mettre le feu sur le côté et, enfin, l’aspect défensif compliqué à mettre en place : tout ceci fait qu’en un match vous allez être perdu.
Test de PES 2014 sur Playstation 3
L’habit ne fait pas le moine
Avant de parler de tous les changements, commençons par le commencement et ce qui saute le plus aux yeux : les graphismes. En un mot, on ne peut pas dire que l’habillage visuel soit un régal pour les yeux. En effet, celui-ci est plutôt de mauvais gout. En revanche, les menus du plan de jeu sont suffisamment clairs. Et qu’en est-il du moteur graphique baptisé Fox Engine, censé remettre en selle PES ? Eh bien, autant dire qu’on s’attendait à mieux. Sachant que pour ce nouvel opus, l’équipe de développement a repris de zéro la modélisation des joueurs, on peut s’étonner que beaucoup d’entre eux ne ressemblent en rien à la réalité. Heureusement, les développeurs nous promettent que via des mises à jour, certains footballeurs subiront une chirurgie esthétique éclair.Au moins, les stades n’ont pour une fois pas été oubliés; on en dénombre 18 pour le moment – d’autres seront ajoutés via des DLC gratuits – et l’ambiance y est bien retranscrite. En effet, les supporters chantent les hymnes des clubs pour encourager leurs équipes et, dès qu’un but est inscrit, le stade s’enflamme. Le speaker, également présent, est d’ailleurs en charge d’annoncer les changements ainsi que les équipes en début de match ( un plus bien sympathique) . On notera aussi que toutes les animations ont été refaites et que l’effet robotique présent depuis trop longtemps sur la franchise a quasiment disparu. Malheureusement, tout n’est pas parfait puisque le rendu du terrain de loin n’est absolument pas réaliste. Ce défaut n’est plus présent une fois qu’on est dans le ralenti où la pelouse est resplendissante et les joueurs modélisés avec précision. Seul point négatif, le ralenti, lui, rame toujours autant…
L’entraînement il n’y a que ça de vrai !
Côté gameplay, beaucoup de choses ont changé grâce à notre ami le Fox Engine. Le jeu vous demandera en effet de bien poser vos joueurs tels des pions sur un échiquier avant de mettre à mal la défense adverse. Le rythme, plus lent qu’à l’accoutumée, vous permettra d’apprécier les zones tactiques – il y en a onze au total mais trois sont utilisables en cours de match – que vous avez pu mettre en place lors de la formation de votre équipe. Cette option vous donnera la possibilité de voir vos footballers se mettre en mouvement lors de certaines phases où, lorsqu’une icône contextuelle apparaîtra, vous appuierez deux fois sur la touche L2. Grâce à cette spécificité du gameplay qui s’avère être une excellente idée, vous pourrez vous extirper d’une situation qui n’avait aucune solution auparavant; sans compter qu’on peut également dire à un de ses coéquipiers de déborder. De plus, il est enfin possible de choisir le joueur que l’on veut en maintenant L1 et en positionnant le joystick sur celui désiré ! Le ballon ne colle plus aux joueurs non plus, ce qui va rendre certaines actions plus compliquées dans un premier temps : il faudra donc vous y faire. C’est pourquoi un petit tour par l’entraînement ne sera sans doute pas une mauvaise idée. D’autant plus que celui-ci se concentre sur toutes les petites nouveautés cachées du jeu. Dommage que Konami ne veuille pas remettre le mode Challenge de la version PS2 (nostalgie quand tu nous tiens !). La physique de balle est toujours impeccable, ce qui n’est pas le cas des gardiens sur qui on ne peut pas vraiment compter. Autre point négatif côté IA, puisque défendre peut s’avérer problématique, surtout quand vos joueurs commencent à piétiner lorsque vous essayez de piquer le ballon à l’adversaire. Ceci dit, cela n’arrive pas à chaque fois, rassurez-vous. L’arbitre, quant à lui, ne vous lâchera pas d’une semelle et c’est le moins que l’on puisse dire puisqu’il reviendra très souvent sur un tacle que vous aurez vous-même oublié.
la Ligue Des Champions
Concernant les modes de jeu, il y a six compétitions : la Ligue Des Champions, l’UEFA Europa League, Copa Libertadores, AFC Champions League ainsi que les coupes et les ligues des différents championnats disponibles. La Ligue des Masters ainsi que le mode vers une légende sont toujours présents et également disponibles en ligne. À noter qu’un mode 11 vs 11 est en phase bêta avant d’être mis à disposition de tout un chacun. On dénombre également 18 stades – 13 sous licences et 5 fictifs – et, on arrivera bientôt au nombre de vingt avec l’ajout, très prochainement, de deux petits nouveaux. Une dizaine de championnats sont à mettre à l’actif de PES 2014, dont celui de l’Argentine et du Chili, acquis récemment par Konami. Par ailleurs, si vous jouez en mode vers une légende, votre joueur sera capable d’acquérir de nouvelles compétences allant de la roulette au tir en première intention, en passant par le retourné acrobatique (et j’en passe). Tout ceci s’acquiert comme en vrai, en plusieurs mois, et il est possible de diminuer le temps d’acquisition en attribuant un plus grand nombre de points pour la compétence. Enfin, en ligue des masters, il est également conseillé d’améliorer votre équipe en recrutant de nouveaux joueurs, mais aussi en l’entraînant dans différents domaines. S’il n’y a pas vraiment de quoi se plaindre côté contenu – si on excepte bien sûr la Bundesligua absente – on ne peut que regretter les musiques choisies pour les menus qui ne collent pas à l’univers. En effet, Konami a choisi d’intégrer une palette sonore trop hétéroclite : de la musique classique à des rythmes festifs en passant par des airs plus solennels; on s’y perd un peu. Pour finir, on passera rapidement sur les commentaires toujours aussi désagréables à entendre mais que l’on peut très bien remplacer par une autre langue, ce qui rendra la partie bien plus agréable.
Le coup de sifflet final
En conclusion, ce PES 2014 s’adresse à tous les amoureux du ballon rond qui veulent voir et faire du beau jeu sur la pelouse. Il faudra de ce fait s’armer de patience pour comprendre toutes les subtilités de cet opus qui n’en finit pas de nous surprendre au fil des matchs. Le Fox Engine réussit finalement son pari et semble bien parti pour revenir en force dans les années à venir sur consoles Next-Gen. Il y a d’ailleurs à parier qu’il prendra plus d’ampleur dans l’avenir, car Konami consent à faire un réel effort sur le prix en délaissant (du moins pour l’instant) une sortie sur la prochaine génération de machines. Il serait donc dommage de s’en priver cette année.
Retrouvez PES 2014 sur le site officiel : https://www.konami.com/wepes/2017/eu/en/