Le très discret Omega Quintet débarque cette semaine dans notre contrée européenne et exclusivement sur PlayStation 4. Il faut l’avouer, le titre de Idea Factory et de Compile Heart sort de nulle part et je ne savais pas du tout à quoi m’attendre en l’insérant dans ma console. Le moins que l’on puisse dire c’est que si vous aimez le phénomène Hatsune Miku et la J-Pop sous toutes ses formes, alors Omega Quintet est fait pour vous. Pour les autres, il faudra serrer des dents à maintes reprises. Pour ma part, je ne suis pas totalement hermétique à ces sonorités venues du pays du Soleil Levant mais il m’a fallu beaucoup de courage pour finaliser ce test. Je n’en dis pas plus, place au test et on commence en chanson ! Je place une petite vidéo juste en dessous qui en dit long sur ce qui vous attend dans Omega Quintet.
KAWAIII !
Omega Quintet – La musique sera la clé de l’amour de l’amitié
The Verse Maidens : les sauveuses de l’humanité
Omega Quintet nous place dans un monde ravagé par un maléfice abstrait nommé « Blare » (qui veut littéralement dire « vacarme » en français). Nous ne savons rien du pourquoi du comment de cet ennemi invisible, nous savons juste que le Blare se manifeste comme de la brume ténébreuse et ouvre des failles dans lesquelles des créatures peuvent surgir. Incapable de maîtriser les attaques imprévisibles du Blare, l’Homme a dû se retrancher en masse dans des villes où la sécurité est maintenue grâce aux Verse Maidens. Comment expliquer ? Les Verse Maidens sont un groupe uniquement constitué de jeunes (voire très très jeunes) filles qui ont la capacité d’éliminer le Blare par le chant. Oui, oui, vous lisez bien.
Les Verse Maidens sont mondialement connues et sont, de ce fait, ultra-médiatisées. Chaque opération est immédiatement retranscrite sur les écrans géants de la ville où la foule acclame son membre préféré comme dans un véritable concert de J-Pop. Nous jouons Takt (le seul homme, comme par hasard… ), désigné malgré lui comme le manager du groupe. Nous devrons alors nous charger de la promotion du groupe, des costumes, de l’équipement et des missions de sauvetage… accessoirement.
Omega Quintet se divise en épisodes bien distincts et il faudra accomplir bon nombre de missions pour avancer dans l’histoire principale. Je ne vais pas tourner autour du pot, Omega Quintet a des qualité appréciables, à commencer par son scénario atypique et décalé mais ce dernier baigne excessivement dans une ambiance où la niaiserie de mauvais goût est reine. C’est ainsi que nous enchaînons les dialogues pompeux et sans intérêt mettant en scène des adolescents où le mot « sexe » est tabou. Vous savez exactement de quoi je parle. Même si ce genre de situation fait sourire deux ou trois fois, il va vous falloir beaucoup de patience pour supporter ces gamineries tout au long du jeu. D’autant plus que Compile Heart ne s’est, encore une fois, pas foulé et nous livre une série de dialogues de qualité médiocre dans sa mise en scène. Dans votre tourment, il ne faudra pas compter sur une version française, ni sur des sous-titres français, tout est en anglais ou japonais.
Des bonnes bases de JRPG
Pourtant, entre deux phases de dialogue barbant, on peut trouver du gameplay intéressant. En effet, Omega Quintet reprend des bonnes bases de J-RPG traditionnel pour notre plus grand plaisir. Place à l’expérience accumulée et au combat au tour par tour !
Trois types de zones sont disponibles : le QG (que je détaillerai un peu plus tard), le centre-ville où vous pourrez parler à des civils et les aider dans diverses quêtes, et enfin des zones libres peuplées d’ennemis prêts à vous sauter dessus. Dans ces zones, aborder un ennemi signifie le lancement d’un combat au tour par tour. Magie, techniques spéciales, défense et fuite, tout y est ! Omega Quintet surprend même par son gameplay complet et par ses nombreuses subtilités. Il faudra par exemple prendre en compte la distance de l’ennemi et son élément dans votre stratégie d’attaque.
Pour information, le titre propose trois modes de difficulté : les classiques facile, moyen et difficile. Au fur et à mesure des combats, vos personnages gagneront de l’expérience qui servira à monter ses caractéristiques et à apprendre de nouvelles techniques en fonction de l’arme que vous utilisez. Il sera également possible d’augmenter l’affinité que Takt peut avoir avec chaque fille dans le but d’améliorer ses attaques, car, oui ce dernier peut participer au combat mais en tant que support. Il pourra ainsi infliger quelques dégât supplémentaires et servir de bouclier en cas d’attaque ennemie. Un aspect fort intéressant qui fera de Takt un allié indispensable dans vos affrontements.
Je mentionnais un peu plus haut le QG, cette zone a de nombreuses fonctions. Vous pourrez fabriquer des pièces d’équipement à partir des ressources ramassées durant vos différentes missions. Vous pourrez également personnaliser vos personnages (tenue, coiffure, mimiques…). Vous pourrez même réaliser une vidéo promo où vos petites protégées dansent sur une musique purement J-Pop. Cette dernière option (complètement inutile) est très poussée, vous pourrez même définir chaque pas des héroïnes dansantes. Et c’est là, le point principal de Omega Quintet, il est clairement destiné à un public précis.
Dernier point à aborder : la bande-son. Celle-ci est très réussie, certains morceaux sont un vrai plaisir à écouter. Toutefois, l’OST ayant peu de titres, la répétition tachera cette impression au fil du jeu et des écoutes des thèmes.
Conclusion Omega Quintet
Avoir un scénario décalé, un gameplay appréciable et une OST satisfaisante ne suffit pas pour avoir un bon jeu. Omega Quintet déçoit sur bien des aspects. Regardez-moi ses graphismes ! On est sur PlayStation 4 bon sang ! C’est pas du foutage de gueule ? Le titre se veut trop japonais pour le coup, je vous assure que parfois, je sortais complètement consterné après une séance du jeu. Des situations absurdes, des voix de pucelles japonaises, des musiques J-Pop, parfois, c’est tout simplement trop pour un pauvre mortel Omega Quintet est clairement destiné à un public avisé, amateur de culture japonaise. Je ne désignerai pas les otaku de crainte de tomber dans le piège des stéréotypes mais il faut au moins connaitre trois groupes de J-Pop et trois titres de Shonen pour apprécier le jeu !