Que se passe-t-il lorsque les cauchemars prennent vie et que l’on se retrouve piégé dans ses rêves? Avec Nights : Into Dreams HD, SEGA signe le retour d’un de ses jeux les plus emblématiques. Gratifié pour la peine d’un lifting HD, le « soft » gagne ainsi le droit de revenir sur le devant de la scène via les plateformes de téléchargement de nos consoles de salon actuelles. Sorti pour la première fois en 1996 sur Saturn, le protégé de la firme de Sonic opère malgré tout un retour plutôt périlleux, à l’heure où la dictatures des jeux next-gen fait rage. Dès lors, il devient nécessaire de s’interroger sur la pertinence de la galette… d’où la question que vous attendez tous : Avec Nights : Into Dreams HD le fun est-il au rendez-vous? La question mérite une réponse!
Test de Nights : Into Dreams HD sur Playstation 3
Ils rêvaient d’un autre monde
Il convient tout de suite de faire les présentation avec l’univers qui compose le jeu. Le scénario de Nights : Into Dreams HD reprend en toute logique celui de son aîné, mettant en évidence le lien étrange qui unit le monde réel avec celui du pays des songes. En effet, tout commence avec l’histoire de deux enfant, Elliot et Claris, qui au cours de leur sommeil se voient attaqués par un être maléfique, Wizeman. Ce dernier entend dérober l’énergie des rêves des deux têtes blondes afin d’étendre son pouvoir sur Nightopia, la monde des songes. Les choses pourraient alors très vite tourner au cauchemar -c’est le cas de le dire- sans l’intervention d’un acrobate aérien au grand cœur, répondant au doux nom de Nights. Grâce à ce dernier, les enfants auront une chance de lutter contre le mal tout en explorant l’univers des rêves issu de leur inconscient. Virevoltant à souhait, l’acolyte des deux jeunes héros est en fait un habitant du pays des songes venu à leur secours afin de contrer les plans de Wizeman.
Voilà donc pour les bases de l’histoire. Concrètement, la version 2012 de Nights : Into Dreams HD présente plusieurs intérêts. Ainsi, le premier et, en somme, le plus évident, est bien entendu la remise à niveau graphique. Il est d’ailleurs possible de comparer directement la version Saturn avec la version HD, puisque la galette propose de jouer aussi bien à l’une qu’à l’autre. Cette particularité offre au passage l’opportunité de constater qu’en dépit du temps qui s’écoule, le jeu original affiche malgré tout de belles couleurs et une inspiration graphique indéniable. Une base solide que SEGA a su exploiter en donner un coup de fouet visuel aux environnements. Les sept niveaux qui composent le « soft » ont bénéficié d’un affinement général des textures : les arrières plans distillent une ambiance de rêve plus immersive, aidés en cela par la musique originale qui s’accorde très bien avec la fluidité du gameplay.

Nights ou la course contre la montre
Comment, me direz-vous, peut-on lutter contre le seigneur machiavélique du pays des rêves? Or de question de s’emparer d’un gun pour dégommer tous ses sbires -ça semblait trop facile-, il faut laisser Nigths intervenir. Ainsi, au début de chaque niveau, que ce soit avec le personnage d’Elliot ou celui de Claris (qu’est-ce qui peut bien rimer avec?), les ennemis commenceront par dérober les orbes contenant l’énergie des rêves des deux enfants. Il s’agira alors de pénétrer à l’intérieur d’une enceinte qui fera fusionner Nights avec les rêveurs. Dès cet instant, le héros devra récolter un nombre suffisant de sphères afin de pouvoir briser les réceptacles dans lesquels sont stockées les orbes. Chaque niveau se découpe en quatre parcours différents, au cours desquels l’acrobate aérien pourra déployer toute sa panoplie de mouvements afin d’engranger un maximum de points. Car face au chronomètre, le but est d’allier vitesse et précision afin d’obtenir le score le plus élevé possible. Pour ce faire il faudra franchir un nombre maximum de cercles (combos) ou encore détruire les ennemis de deux façons : soit en leur fonçant dessus, soit en effectuant un looping autour d’eux.
Dans les faits, les performances à la fin de chaque parcours seront sanctionnées par une note allant de A à F . Inutile de dire alors qu’écoper d’une mauvais F rend un tantinet grognon… Bien sûr, l’intérêt du « soft » est de permettre au joueur d’améliorer ses performances afin de monter dans le classements. Car la particularité de cette mouture HD est de permettre de comparer ses scores avec les joueurs du monde entier. Dès lors, le scoring prend une ampleur plus importante encore que dans la version originale de Nights : Into Dreams. Et c’est ici le grand point fort de ce remake, qui en plus de permettre aux plus jeunes de découvrir un jeu culte, offre une nouvelle dimension à l’esprit de ce divertissement. L’enjeu devient plus important et, mieux encore, le plaisir qui accompagne chaque niveau en est augmenté. On pourra regretter malgré tout l’absence de bonus vraiment pertinents, en dépit de la présence de galeries d’images sympathiques et de quelques surprises.

Conclusion de Nights : Into Dreams HD
Nights : Into Dreams HD ne propose pas un contenu révolutionnaire. Cependant, cette réédition en version remastérisée comporte de nombreux intérêts, dont le premier est de remettre au goût du jour un jeu que, comme le dit si bien la chanson » les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître ». Axé principalement sur le scoring, l’esprit du « soft » reste indéniablement le même comme en témoigne le classement online et la mise en place de trophées et succès. Une musique inspirée, un univers unique et des niveaux joliment retravaillés viennent compléter l’aventure. Reste peut-être comme ombre au tableau le manque de contenu additionnel, qui en somme ne se révèle pas bien gênant au regard du petit prix dont il faudra s’acquitter pour obtenir la galette. Bref, un bon petit divertissement qui vaut surtout pour la re-découverte du succès d’antan qu’il représente. Pour plus d’informations sur le jeu, n’hésitez pas à vous rendre sur le site officiel.