L’an dernier le moto-cross était à l’honneur avec MXGP 3, un épisode qui était d’ailleurs bien en-dessous des attentes des fans. Cependant Milestone n’a pas dit son dernier mot et cette année, c’est avec le championnat le plus spectaculaire du supercross que le studio compte appuyer un grand coup sur l’accélérateur. Premier jeu du studio à s’armer de l’Unreal Engine 4, Monster Energy Supercross compte bien nous montrer un aperçu de ce à quoi il faudra s’attendre à l’avenir chez nos développeurs italiens.
Monster Energy Supercross – Graphiquement enfin à la hauteur ?
Oh les jolies particules
Monster Energy Supercross vous propose tout simplement de participer depuis votre salon au plus grand championnat de la discipline. Pour l’occasion, Milestone nous propose une nouveauté de taille, quelque chose qui était attendu depuis un bon bout de temps, le passage à l’Unreal Engine 4, l’un des moteurs de développement les plus utilisés dans l’industrie vidéoludique.
Il est vrai que les graphismes ne font pas tout, mais les soucis observés sur MXGP 3 l’an dernier, qui faisait l’exploit d’être moins beau que le second opus, n’ont visiblement pas été pris à la légère. Du coup changement de moteur en 2018 et pour la suite des opérations, sur tous les jeux du studio, avec un Moto GP 18 qui devrait revenir plus beau que jamais.
Nous pourrions donc dire que Monster Energy Supercross aura servi de test technique, avant la sortie du jeu de la catégorie reine du monde de la moto. Un choix judicieux que nous n’avons absolument pas regretté au moment de lancer notre première course. L’ambiance est tout de suite plus impressionnante, les détails plus nombreux, les lumières plus pénétrantes, et les effets de particules plus visibles que jamais. Y a pas à dire, le changement est radical et nous n’aurons jamais autant aimé nous faire recouvrir de boue.
Toujours dans l’immersion, les vues guidon, ou casque, offrent des sensations vraiment impressionnantes, ce qui a été une très agréable surprise, malgré le fait qu’il faille un certain temps d’adaptation. Car s’ils ont voulu offrir des sensations sans faire de compromis, cela a pour effet d’être tout de même moins jouable que la vue standard de derrière.
Même si Monster Energy Supercross s’est mis sur son 31, nous déplorons tout de même quelques bugs d’affichage, notamment lors des chutes, quand la physique n’en fait qu’à sa tête, ce qui nous sort un peu du côté immersif que nous avions évoqué plus haut. Pour les fans de fps, nous avons eu le plaisir de tester le jeu sur PS4 Pro, et sur cette machine nous n’avons pas eu un seul ralentissement lors de nos sessions. Nous ne vous garantirons donc pas que sur PS4 standard le jeu soit aussi fluide.
Le cul entre deux selles
Cependant, si Monster Energy Supercross parvient à nous convaincre d’une bien belle manière par ses qualités visuelles, ce n’est pas complètement le cas dans les autres compartiments. Le souci principal du jeu, selon nous, est qu’il n’arrive pas complètement à se positionner entre arcade et simulation. Les sensations manette en main sont bonnes, même vraiment sympas en fait, mais il manque soit un cran côté simulation, soit un cran côté arcade, pour se définir pleinement. La gestion du pilote, de la répartition du poids, du freinage, est toujours au top de notre point de vue. Par contre, au niveau des sauts, et c’est tout de même un point central du gameplay, nous sommes très loin du réalisme, et plus proches de l’arcade. Du coup on est toujours un peu le cul entre deux chaises et si cela ne nous empêche pas de jouer, cela ne nous satisfait pas pleinement.
Heureusement, pour les fans notamment, le championnat reprend l’intégralité de la saison 2017, en y intégrant tous les pilotes, et en nous proposant de nous y faire une place. Pour cela, le mode carrière rentre en piste, et nous fera parcourir les 17 tracés officiels dans une ambiance plutôt bien rendue. Malheureusement, et comme dans la majorité des jeux de course, la carrière n’a vraiment pas grand chose d’une « carrière ». Encore une fois, ils s’agira de faire des courses, gagner un maximum, et devenir le champion. Rien de nouveau sous le soleil, mais bon, cela constituera une bonne base pour faire vos armes au départ.
Vous commencerez par la catégorie 250 avant de passer en 450 une fois que vous serez devenu un pilote de valeur, et si naturellement vous êtes toujours bien accroché, vous pourrez alors passer sur le online qui constitue un bon moyen de se frotter à de la vraie concurrence, même si les plus hauts réglages de difficulté vous donneront déjà pas mal de fil à retordre. Online standard s’il en est, nous n’en attendions pas plus d’un jeu sous licence officielle.
Pour terminer sur du positif, l’aspect de personnalisation des motos est vraiment poussé et bien équilibré de sorte qu’il ne soit pas possible de s’offrir tout ce qu’on veut trop rapidement, mais sans devenir frustrant. Il est alors plutôt addictif de concourir, gagner de l’argent, et s’offrir les plus beaux éléments pour embellir sa bécane et la rendre plus perfomante. Enfin, l’éditeur de circuit qui a tant fait parler de lui est incontestablement l’un des points forts du titre et représentera la pierre angulaire du jeu. C’est ce point précis qui déterminera le nombre d’heures que vous passerez sur le jeu. Très complet, intuitif, c’est un régal de créer ses propres tracés.
Conclusion Monster Energy Supercross
Monster Energy Supercross ne nous a vraiment pas déplu dans l’absolu, il nous a même agréablement surpris par sa plastique soignée et ses nouveaux effets bien sentis. La transition vers l’Unreal Engine 4 s’est visiblement bien déroulée, malgré quelques bugs ci et là, et c’est tant mieux. Cependant, c’est dans son gameplay un peu entre arcade et simulation que le jeu sonne creux, et ne parvient pas à convaincre complètement. Avec une démarche simulation et des sensations plus arcade, on a en permanence la sensation de marcher sur un fil. Le mode carrière et le online auraient mérité d’être plus développés, mais il faut croire que ce n’était pas forcément l’ordre de mission sur ce jeu de la transition graphique. Heureusement un bon mode de création de circuits parvient à nous captiver comme il se doit.