Megadimension Neptunia VII fait partie de la très grande famille des Hyperdimension Neptunia qui compte donc une pelleté d’épisodes principaux, de nombreux spin-off, des mangas et même une série animée (Choujigen Game Neptune The Animation). La série compte de très bons épisodes, mais aussi des opus très médiocres tel que MegaTagmension Blanc + Neptune vs Zombies sur PlayStation Vita, que j’ai eu la « chance » de tester dernièrement. Mais aujourd’hui, l’épisode qui nous intéresse fait partie des épisodes canoniques de la ligne principale, donc j’ai plus d’espoir que le développeur Compile Heart ait décidé de mettre les moyens pour parfaire ce Megadimension Neptunia VII (Victory II), sorti chez nous en début d’année sur PlayStation 4 et PC. Alors, nouvelle déception ou bien réussite totale ? Voyons cela ensemble.
La guerre du gaming industrie fait rage dans Megadimension Neptunia VII
La fin du monde est arrivée
Avant toute chose, replaçons un peu l’univers de la série. La série Neptunia présente différentes jeunes filles, qui sont en fait des allégories des consoles et des studios, tous en guerre contre le même ennemi. Le personnage principal Neptune représente une unité centrale, tandis que ses collègues symbolisent Sony (Noire), Nintendo (Blanc) et Microsoft (Vert). Et qu’est ce qu’une console n’aime pas ? Les vilains pirates tels que les linkers, ces petites cartouches qui peuvent accueillir un gros lot de jeux obtenu de façon pas très très gentille. Tout ce petit monde vit dans l’univers de Gamindustri (contraction de gaming industrie), divisé en quatre grandes nations : Planeptune la ville futuriste, Lowee et ses terres froides et magiques, la ville ancestrale Leanbox et enfin Lastation la cité ancrée dans le style steampunk. Chaque nation est sous la protection d’une déesse, Neptune et ses collègues. Si vous n’avez jamais approché un Neptunia de votre vie, différentes petites scènes vous aideront à comprendre les éléments nécessaires pour ne pas être perdu. Voilà pour ce petit retour historique, maintenant voyons ce que Megadimension Neptunia VII nous propose comme petite histoire pour nous accompagner durant les nombreuses heures que dure le soft.
C’est l’apocalypse, Planeptune est détruite. La gardienne de la cité Neptune et Nepgear se retrouve dans une zone fantôme nommée Dimension Zero. Un lieu mort, seulement habité par la pauvre âme d’Uzume, la déesse de ce monde qui se sent bien seule. Mais comment Planeptune en est arrivée là ? Qu’est-ce qui a pu provoqué cette apocalypse, ou qui ? Vous partez alors chercher des réponses accompagné de votre nouvelle acolyte. Mais pendant ce temps, que font les autres déesses et amies ? Megadimension Neptunia VII est découpé en différents chapitres qui mettront à l’honneur tour à tour quelques personnages de la licence éparpillés un peu partout sur Gamindustri. Il vous faudra jouer de nombreuses heures avant de voir tout ce joli monde être rassemblé et ainsi obtenir une équipe qui rox du poney.
Si l’histoire de Megadimension Neptunia VII ne va pas vous retourner le cerveau et vous marquer à vie par sa profondeur, elle reste fort sympathique avec pas mal de mystères qu’on désire résoudre. Les personnages, pourtant nombreux, sont bien repartis dans les différents chapitres. Ainsi, à aucun moment vous n’aurez le sentiment de devoir obligatoirement utiliser telle ou telle damoiselle pour ne pas frustrer sa fan base. De plus, chaque personnage ayant son propre style aussi bien physique qu’intellectuel, chaque joueur pourra trouver sa petite préférée. Bien sûr qui dit jeu Compile Heart dit humour se situant en dessous de la ceinture. Vous retrouverez donc un coté coquin très poussé dans de nombreuses représentations de nos charmantes demoiselles. Petite culotte, poitrine opulente et rebondissante, pose lascive et bain de minuit dans le plus simple appareil sont au rendez-vous pour le plus grand plaisir des petits pervers en herbe. Fort heureusement dans cet épisode nous n’y avons pas le droit toutes les 30 secondes comme cela a pu être le cas dans certains titres de la licence, donc si cet aspect vous dérange, rassurez-vous, la dose n’est pas trop forcée.
Les combats ? Attention à ne pas tomber, vous allez prendre votre pied
Le système de combat de Megadimension Neptunia VII est son gros point fort. Reposant sur les bases connues de la série, les batailles se déroulent dans de petites zones où vous pouvez vous déplacer de quelques pas. Si suite à votre petite promenade vous tombez nez à nez avec un ennemi, vous pouvez lui asséner une série de coups qui vont lui faire crier maman. Vous pouvez également choisir de lui envoyer une méga attaque, vous défendre ou partir faire un petit tour dans votre sac et consommer une potion. Chacune de vos héroïnes joue l’une derrière l’autre, puis c’est au tour de vos ennemis, selon les règles du tour à tour. Du grand classique, mais qui grâce à de nombreux détails devient rapidement addictif. Chaque arme et/ou méga attaque a une zone d’attaque, qui peut être aussi bien un tout petit carré qu’un large demi-cercle, voire une longue bande fine. Par rapport à votre placement vous pourrez même avoir la chance de faire rentrer plusieurs ennemis dans votre zone d’attaque et ainsi faire des dégâts en masse. Votre position par rapport à votre adversaire est également très importante : selon si vous êtes situé devant, derrière ou sur les cotés de vos opposants, vos coups pourront avoir plus ou moins d’effet. Parfois il vaut mieux attaquer un seul monstre de dos et ainsi réussir la totalité de votre attaque, que d’en chopper deux d’un coup et voir votre combo bloqué. Même si c’est très léger, on distingue très clairement un côté stratégique qui n’est pas déplaisant du tout.
Arrive le moment où vous faites face à un puissant boss et vos coups basiques ne suffisent pas. Pas de souci, TRANSFORMATION ! Nos héroïnes pourront compter sur une forme évoluée, celle de déesse. Elles gagnent ainsi en stats et deviennent de véritables monstres de guerre. Grosse nouveauté du jeu, beaucoup plus loin dans l’histoire une troisième forme plus puissante fait son apparition. Tel un Son Goku (ou Sangoku, ne fâchons personne) Super Saiyan 3 vous aller tout détruire d’une simple pichenette. Bon, fort heureusement le jeu ne devient pas non plus une promenade de santé, dès le début Megadimension Neptunia VII propose un bon challenge. Il n’y a pas de réelle barrière de difficulté, mais si vous ne faites que suivre l’histoire et un peu de level up, les donjons et boss vous laisseront la plupart du temps quasiment mort une fois les combats finis, donnant ainsi au jeu une bonne dose de plaisir à être souvent sur le fil du rasoir. Si vous passez des heures et des heures à monter vos personnages, bien sûr que celui-ci va devenir une simple petite promenade en ville en compagnie de mémé où vous chassez les moustiques qui osent s’approcher de vous. Nerveux, un poil stratégique, proposant pas mal d’options, les combats ne sont à aucun moment soûlants. Ce qui est assez rare dans ce type de jeu pour mériter d’être souligné. À noter que certains combats de boss changent de style, mais nous vous laissons le plaisir de le découvrir par vous même, nous n’allons pas tout vous gâcher.
Une réelle avancée, mais pas au niveau du monstre
Megadimension Neptunia VII est enfin l’épisode qui fait le saut de génération. On dit bye-bye à la PlayStation 3 et bonjour à la PlayStation 4 et ça se ressent donc graphiquement, même sur cette version PC. La série des Neptunia n’a jamais brillé par sa beauté, mais avec cet épisode on gagne quand même pas mal de détails, surtout à partir de la seconde partie du jeu au niveau des décors. Nos jolies héroïnes sont bien dessinées façon manga, il y a pas mal d’effet de lumières qui ont été ajoutés à cet opus mais ce qui mérite véritablement d’être relevé ce sont les transformations, gros point fort visuel du jeu. On oublie le truc paresseux à la Fairy Fencer F, nous avons droit à un véritable show digne d’une Sailor Moon ou d’une Puella Magi Madoka. C’est un véritable plaisir pour les yeux qui nous donne la patate pour poursuivre le combat. Malheureusement ce passage de puissance est très gourmand en ressource EXe et vous ne pourrez donc vous transformer que très rarement, surtout que vos points EXe ne sont pas nombreux et les attaques à l’unisson consomment également une partie de cette barre.
Coté bande-son, il y a du très très bon et du nettement plus médiocre. Si certaines musiques sont très entraînantes et d’une douce mélancolie forte plaisante, pas mal de pistes électros m’ont nettement moins touché. Gros coup de cœur pour certains thèmes, dont notamment Encounter of Destiny. Niveau voix, le jeu vous laisse le choix entre de l’anglais et du japonais. Les doubleurs font assez bien le travail et fort heureusement, car ces voix vous allez les entendre, encore et encore. Megadimension Neptunia VII fait partie de ces RPG ultra bavards. Vous ne pouvez pas faire deux pas sans qu’une longue scène de dialogue s’enclenche. Fort heureusement, notre petite troupe est assez amusante à suivre et les différentes allusions au monde du jeu vidéo font que ces phases ne sont pas si lourdes, surtout que dans les nouveaux personnages nous trouvons K-sha, C-sha, B-sha et S-sha qui représente Konami, Capcom, Bandai-Namco et Square Enix. Et voir une S-sha être une Sephiroth en puissance ou K-sha sortir des références à Metal Gear à tour de bras amènent de nouvelles situations loufoques à la série et ainsi un nouveau souffle.
Conclusion Megadimension Neptunia VII
Si vous êtes fan de la série Neptunia ou tout simplement des jeux Compile Heart, Megadimension Neptunia VII va vous ravir. Le jeu réunit un excellent système de combat, du challenge, de l’humour bourré de références au monde du jeu vidéo, beaucoup de choses à faire, une dose de fan service bien présent mais pas à outrance ainsi que certaines séquences visuellement très agréables à l’œil. Néanmoins si vous êtes allergique à ce type de jeu, ce n’est pas cet épisode qui va vous faire venir sur la série. Les longues, très longues phases de dialogues vont rapidement vous lasser, voire vous énerver, tout comme les petites filles hyper sexualisées. Graphiquement dépassé (même si c’est largement mieux que les anciens épisodes) le jeu est très, très long, et il vous faudra compter entre 40 et 80h selon ce que vous faites dans le jeu. Cette durée peut être un avantage ou un inconvénient selon vos goûts. Le rythme du jeu découpé en plusieurs chapitres peu frustrer certains joueurs, mais personnellement cela nous a plus, car cela laisse le temps de découvrir les personnages petit à petit avant d’avoir la grande réunion finale explosive. Megadimension Neptunia VII est un RPG pur produit de Compile Heart qui nous a fait passer un très agréable moment et qu’on conseille fortement aux fans du genre. Attention tout de même, comme d’habitude avec cette série le jeu n’est pas du tout traduit en français. Il faudra se contenter des voix anglaises et japonaises et des sous-titre anglais.