Au programme de ce point and click, puzzles, casse-têtes et autres poursuites en carrosse à travers l’Europe du XVIIIème siècle. Une nouvelle référence du genre sur Nintendo DS ? Réponse à l’issue de notre test de Marie-Antoinette et les Disciples de Loki.
Marie-Antoinette et les Disciples de Loki sur Nintendo DS
Marie-Antoinette, « the Badluck Queen » ?
Marie-Antoinette et les disciples de Loki propose aux joueurs de faire le lien entre deux événements à priori sans rapport direct à savoir l’entrée en éruption du volcan le Laki en 1783 et la finalisation d’un opéra de Wolfgang Amadeus Mozart en plein cœur de Prague. Une tâche confiée à Oscar, notre enquêteur émérite…Sur le papier, l’on se dit, que le titre de Némopolis a de quoi séduire les amateurs de cette période de l’histoire, d’autant qu’un mode encyclopédie permet de se renseigner et d’apprendre foule de choses sur cette la période évoquée. Oui mais voilà , très rapidement, les choses se compliquent…
Nous ne nous attarderons pas outre mesure sur les graphismes relativement simples du « soft », le plus important ne se situant pas à ce niveau dans un point & click sur Nintendo DS, ni même sur les musiques, certes d’ambiance mais quelque peu rébarbatives. Non, car c’est d’avantage de par sa mécanique de jeu que Marie-Antoinette et les disciples de Loki s’illustre dans le mauvais sens du terme. En effet, seuls 3 types de casse-tête se côtoient au cours de l’aventure à savoir le quizz historique, le casse-tête et le puzzle ; le tout entrecoupé de temps à autres par de bien ennuyeuses courses de carrosse en vue de dessus disposant d’une maniabilité pour le moins approximative et d’un intérêt proche du néant. L’idée était pourtant intéressante…
Et malheureusement, le principe de ces puzzles s’avère particulièrement soporifique, entre autre en raison du manque de visibilité de certaines pièces sur le petit écran de la DS. Ainsi, il ne sera pas rare de rester bloquer plus d’une heure sur un puzzle d’apparence très simple mais dont certaines pièces s’avèreront quasiment identiques entre elles, obligeant le joueur à faire appel à la bonne vieille méthode du hasard ! On en vient du coup à intervertir toutes les pièces prêtant à confusion pour finalement trouver la combinaison idéale et avant de pousser enfin un immense soupir de soulagement malheureusement de courte durée, ces énigmes se succédant à un rythme effréné sans jamais surprendre.
Heureusement, les scènes de recherche pure s’avèrent un tantinet plus attrayantes dans la plus pure tradition du point and click. Là encore, le manque de visibilité de l’écran a tendance à agacer, mais considérons cela plutôt comme un atout dans ce type de soft, l’idée étant d’offrir un minimum de challenge. Le joueur récupère ainsi des objets dans diverses habitations et autres ruelles, notamment dans le but de créer des combinaisons (mixage de plusieurs objets), afin par exemple de forcer une porte close. Rien de bien sorcier rassurez-vous, bien que quelques scènes demandent un certain temps de réflexion.
Mais d’une manière générale, l’on éprouve le plus grand mal à s’immerger dans l’histoire, la faute à une mise en scène peu attractive car trop souvent ponctuée de ces fameux puzzles qui ne font finalement qu’amputer la trame sans jamais la relancer. Résultat, l’intérêt culturel du jeu passe totalement à la trappe pour ne laisser qu’une impression d’inachevé, comme si les développeurs avaient manqué de temps pour boucler le projet. Les mêmes recettes y sont du coup sans cesse recyclées sans une once d’originalité. Décevant…
Oh ! Tragic destiny, For That Lady
Comme sa version cousine sur PC, Marie-Antoinette et les disciples de Loki s’avère donc nettement en deçà des attentes, le soft de Nemopolis ne disposant pas d’atouts suffisants pour attirer les amateurs d’histoire et, plus précisément, de la vie de l’archiduchesse. Ainsi -si l’on excepte un très jeune public (moins de 10 ans), l’alternance entre mécaniques de jeux redondantes et phases de recherche trop brèves et quelque fois dénuées de challenge ne pourra malheureusement pas retenir l’attention de la majorité des joueurs. De plus, la réalisation globale de qualité moyenne, la faible durée de vie et les problèmes de visibilité rendent l’affaire encore plus critique. Reste tout de même l’encyclopédie, qui intéressera les férus de cette période de l’histoire, sans toutefois sauver l’aventure d’un naufrage logique.