Développé par Fishlabs Entertainment, la série des Galaxy on Fire vint s’amarrer au spatioport de la Nintendo Switch le 19 avril 2018. Jeu de tir en vaisseau spatial dans des décors en 3D, il est l’un des premiers de son genre à se hisser jusque sur l’eShop de la petite hybride de Nintendo. Bénéficiant d’un univers de science-fiction assez prononcé avec différentes races et factions dans la balance, Manticore: Galaxy on Fire s’annonçait des plus savoureux sur le papier. Qu’en est-il une fois en main ? Tiendra-t-il suffisamment notre testeur en haleine ? Vous le saurez bientôt dans le nouvel épisode de…
Manticore: Galaxy on Fire, dans le vide et au-delà !
Il était une fois, il y a longtemps, dans un cadrant lointain, très lointain…
Un homme fort peu chanceux, et qui après une avarie de son vaisseau et en proie à des pirates de l’espace fut sauvé par deux mercenaires du groupe Manticore. Vite engagé dans la troupe, l’homme se vit très vite confier un poste de pilote et envoyer au front pour le compte du groupe et repayer sa dette envers eux. Malheureusement, au cours d’une mission, une catastrophe survint et rasa presque entièrement les membres de Manticore. Les derniers survivants se lancèrent alors dans une quête de vengeance pour leurs camarades perdus.
Affrontant pirates, scientifiques fous, et autres drilles aux quatre coins du cadrans, il vous appartiendra de faire la lumière sur les événements ayant mené à la mort de vos comparses et de ramener la paix dans le secteur Neox, déchiré par un conflit qui pourrait le mener à sa perte.
Rien de bien original pour le scénario en lui-même, mais il sera bon de noter que la majeure partie des dialogues du jeu ont été doublés en anglais et les textes traduits en français. Cependant, avec la présence d’un codex de 154 entrées, il est triste de constater que peu des pistes ouvertes par celles-ci sont exploitées par le scénario du jeu (espèces et organisations absentes, peu d’emphase sur les relations entre les différentes coalitions présentes au sein de Neox, etc.).
Attrapons notre bâton de joie (ou joystick, pour les intimes)
Niveau gameplay, Manticore: Galaxy on Fire propose une formule classique du shooter spatial, le joystick gauche vous permet de vous diriger (axe vertical inversé par défaut, les vrais le savent), alors que le joystick droit vous permettra de gérer votre vitesse (stick en avant pour booster votre propulsion, stick en arrière pour une bonne décélération) et faire des figures (barrel-roll sur la gauche ou la droite). Il sera déjà possible de déplorer l’absence d’un looping pour passer rapidement derrière un ennemi ou encore un demi-tour rapide pour faciliter les poursuites.
Les gâchettes seront utilisées pour gérer votre armement, ZL pour les missiles (en quantité limité) et ZR pour votre arme principale. Il sera possible de basculer entre vos armes, principale et secondaire, en pressant R. De plus, le bouton A vous permettra d’utiliser un gadget spécial, allant de l’IEM (Impulsion Électro-Magnétique, souvenez-vous de la jolie vague bleue qui incapacitait les machines dans Matrix) à la surcharge de l’armement. Tous les autres boutons seront utilisés pour… Bah rien, en fait.
Dans l’espace, personne ne vous entendra soupirer
Avec un scénario sous-exploité et des commandes aussi simples, vous vous demandez sûrement le type de missions et d’activités que Manticore: Galaxy on Fire vous a gardé sous le coude pour vous divertir ? C’est très simple, vous aurez le choix entre la joute spatiale pure et simple, la protection (vaisseau ou cargaison), la course (passer de checkpoint en checkpoint le plus vite possible) ou la chasse au trésor.
Pour les trois premières activités, si vous avez réussi à prendre en main les commandes de base assez rapidement et un cerveau en état de fonctionner, vous n’aurez aucun mal à vous en sortir. La dernière activité, elle, pourra se montrer un peu plus résistante. En effet, à mesure que vous avancerez dans le scénario du jeu, vous débloquerez des zones explorables (qui correspondent en fait aux différentes arènes parcourues lors de vos missions). Vous aurez alors à jouer au jeu du chaud-froid avec votre drone de reconnaissance afin de débusquer des nœuds de donnée et des parties de plan visant à reconstruire des vaisseaux (3 des 9 vaisseaux jouables du jeu se débloquent par ce biais). Celui-ci passera du blanc (rien dans l’environnement proche), au jaune (nœud ou plan présent dans une zone environnante), au vert (nœud ou plan dans l’environnement immédiat).
Vous l’aurez vite compris, le collectathon se montrera l’aspect le plus important du jeu si vous voulez pouvoir mettre la main sur tout le contenu que Manticore: Galaxy on Fire a à offrir. Un choix un brin étonnant, sachant que le jeu se vend en mettant l’accès sur le point shooter.
La réponse universelle ? 42 !
Chose que nous ne savions pas avant de commencer le jeu, Manticore: Galaxy on Fire fait partie d’une série, et qui dit série, dit comparaison avec ses prédécesseurs. Résultat des courses ? Manticore est un portage d’un jeu mobile, de modèle free-to-play, sur la Nintendo Switch. Alors que certains portages sont réalisés et ne souffrent d’aucun problème notable (Deemo reste une merveille de jeu de rythme, Earth Wars, malgré des problèmes d’adaptation de compression d’image mineurs, est nerveux et ne donne pas l’impression d’avoir été pensé pour mobile), il sera possible de reprocher à Manticore: Galaxy on Fire de n’avoir qu’un contenu très limité pour un jeu console, surtout quand le reste de la série des Galaxy on Fire compte des jeux beaucoup plus profonds, et avec un game-design plus varié. Après seulement 8 heures de jeu, le 100% est atteint et l’envie de piloter un vaisseau s’est évaporée, le feu s’est éteint, et la console avec lui.
Conclusion de Manticore: Galaxy on Fire
Si vous avez tenu depuis le début de ce test, vous aurez bien compris que Manticore: Galaxy on Fire est une « légère » déception. Vous retrouverez, sur le papier, tous les bons éléments d’un jeu de shooter : de beaux graphismes, des lasers qui font « piou-piou », des jolis vaisseaux, des stations spatiales et des aliens. Seulement, le manque d’approfondissement du scénario et de variété au niveau du gamedesign vous feront sans doute regretter votre achat. Il est regrettable de voir que Fishlabs Entertainment possédait une licence avec un très bon potentiel pour ne finalement proposer qu’un simple portage sans nouveautés, et surtout amputé d’éléments qui avaient fait le succès de la série des Galaxy on Fire.
Il sera aussi bon de parler des quelques problèmes d’optimisation avec des 60fps inconstants et des bugs d’affichage sur les longues sessions (détection aux fraises avec des points qui se téléportent sans cesse, obligeant à relancer l’application si vous voulez espérer trouver et toucher un ennemi). Laissez-vous donc tenter seulement si, et seulement si, vous êtes un fan hardcore de la licence ou du genre.