LEGO n’en est largement pas à son premier jeu vidéo. La plupart des jeux sont affiliés à un film ou une saga : LEGO Star Wars, Marvel’s Super Heroes, Harry Potter et encore bien d’autres. Cette fois-ci, c’est le monde (les mondes même) de la marque aux briques jaunes elle-même qui sont visités dans LEGO Worlds. Ce jeu d’aventure et de construction casse-t-il des briques ? La réponse dans ce test.
De planète en planète
LEGO Worlds nous embarque immédiatement dans un vaisseau spatial, dès la vidéo d’introduction, pour un voyage fantastique dans les mondes LEGO. Notre but ultime sera de devenir un maître constructeur. Nous devrons donc voyager de planète en planète afin de découvrir des outils de construction et de collectionner un maximum de briques LEGO en tous genres.
Nous interprétons un explorateur, un voyageur téméraire à la recherche de la collection complète des LEGO. Le jeu propose donc de nombreuses planètes à visiter, chacune avec un thème bien particulier. Les 3 premières planètes servent de tutoriel, avant de nous laisser voyager librement dans l’univers. La seule contrainte est celle de notre niveau qui permet de débloquer l’accès à de plus grandes planètes. Ce principe de voyage est assez amusant mais les mondes ne sont pas si variés que cela. Après quelques heures de jeux, vous retomberez sur des planètes de même type que celles précédemment visitées. Le jeu devient alors un petit peu répétitif.
Les parties peuvent se jouer en solo ou à plusieurs grâce au système d’hébergement de Steam. Il sera donc facile de découvrir LEGO Worlds entre amis et de construire des villes entières sur vos serveurs personnels. Une partie solo peut même être changée en serveur hébergeur en cours de partie. Vous pourrez ainsi facilement frimer en montrant vos plus belles créations ! Notons d’ailleurs que le jeu ne permet que 4 emplacements de sauvegarde, parties multijoueur comprises.
La customisation a un prix
Dans un jeu LEGO, on veut pouvoir personnaliser un maximum de choses ! LEGO Worlds propose donc de construire votre personnage comme vous le souhaitez. Mais vous ne pouvez personnaliser les choses que dans la mesure où vous possédez les pièces nécessaires ! Le choix pour le personnage en début de partie est donc assez faible.
Au fur et à mesure de votre aventure, vous pourrez remplir votre inventaire d’un certain nombre de pièces et également d’outils bien pratiques. L’outil qui permet de collectionner les pièces se nomme l’outil de découverte. Avec cette machine vous pourrez obtenir une pièce spéciale (hors briques classiques) d’un simple clic. Les autres outils permettent de construire, peindre, copier des créations pour pouvoir les replacer ailleurs et niveler le terrain.
Les contrôles du jeu sont assez chaotiques de base, les déplacements et l’orientation de la caméra sont un vrai cauchemar, mais avec les outils c’est encore pire ! Non seulement la caméra ne vise jamais le bon endroit mais en plus la gestion de la 3D lors des constructions est assez complexe. Attendez-vous à devoir replacer une pièce 3 fois avant qu’elle soit là où vous souhaitiez la voir. De plus, votre personnage bouge lorsque vous êtes en mode construction, et gène ainsi fréquemment votre vue. Le jeu obéit généralement aux règles LEGO pour les constructions mais pas toujours : il est parfois possible de faire tenir une pièce sans qu’elle soit emboîtée ou de traverser certaines pièces.
L’outil de découverte n’est pas le seul moyen d’obtenir des pièces, certaines briques ne se débloquent qu’avec des quêtes. Le système de quêtes du jeu parait assez varié au départ mais devient rapidement répétitif. Vous devrez construire, peindre, niveler, ou donner des pièces spécifiques à des PNJ et des animaux pour débloquer des pièces et gagner de l’argent.
L’argent sert à plusieurs choses, il permet d’acheter une pièce débloquée (oui, il faut encore l’acheter après l’avoir gagnée) pour pouvoir la placer (un achat et vous pouvez la placer un nombre infini de fois) et l’argent peut également être utilisé auprès de la marchande qui descend du ciel, la nuit, en montgolfière pour vous vendre des briques. Enfin, pour les briques de construction plus classiques, vous devrez attraper des petits monstres, nommés trublions, qui détiennent certaines de ces pièces.
Le système de collection de pièces donne un jeu assez long, d’autant plus avec le système de rachat des pièces avec de l’argent. Cependant, gagner de l’argent n’est pas si compliqué. Vous en gagnez en faisant des quêtes, en trouvant des coffres au trésor (qui vous donnent également des objets) et en détruisant des pièces. Détruire une pièce est d’ailleurs beaucoup plus simple avec une arme en main ou dans un véhicule. Il vous est en effet possible de vous équiper avec une arme, pour casser des objets ou vous battre contre des morts-vivants, et de conduire des véhicules en tous genres.
Les vrais collectionneurs s’y retrouveront
LEGO Worlds est un jeu pour les fans de LEGO. Le côté commercial du jeu est indéniable et omniprésent. A chaque pièce découverte, un message vous donnera son nom et sa collection. Le jeu permet également de télécharger des pièces que vous possédez en vrai, dans votre jeu, grâce au code de la pièce.
Le jeu s’adresse donc aux vrais fans de LEGO qui se délecteront de collectionner ces nombreuses pièces et de reproduire de fantasques bâtiments à loisir dans un univers LEGO aux multiples thématiques. L‘humour LEGO est également très présent, les PNJ et votre personnage joueront souvent de leur condition de pièce LEGO de manière amusante.
LEGO Worlds rend hommage au monde LEGO dans son ensemble. Il s’adresse donc à tous les fans des petites briques et aux collectionneurs. Jouer à LEGO Worlds c’est un retour en enfance, dans un monde de jouets gentil et plein de bon sens. En termes vidéoludiques, le jeu souffre d’un manque de profondeur, car il est très répétitif tant dans le gameplay que dans les cartes.
Ce problème de profondeur sera peut-être réglé par l’ajout de DLC ou de contenu déjà annoncé dans un onglet du menu. Le jeu y perd également par ses contrôles qui gèrent très mal la 3D avec une caméra qui n’en fait qu’à sa tête et un choix de vue à la troisième personne peu judicieux.