Après une aventure réussie menée par Talion, le rôdeur, L’Ombre du Mordor revient sur le devant de scène équipé de son deuxième DLC intitulé Le Seigneur de Lumière. Celui-ci nous place dans la peau du forgeron elfique Celebrimbor (le compagnon fantomatique de Talion dans le jeu principal) à une époque où le chaos régnait déjà dans le Mordor. Ici, tout est question de pouvoir et de contrôle. Il s’agit d’un affrontement entre un Seigneur de la Lumière et une entité maléfique communément appelée Le Seigneur des Ténèbres. Le Seigneur de Lumière nous place au cœur d’un combat entre le Bien et le Mal régi par un anneau de pouvoir, l’Anneau Unique tant convoité.
Avant toute chose, il faut savoir que Monolith Productions, le studio derrière le titre, a voulu s’attaquer à des événements de La Terre du Milieu trop peu connus du grand public. En effet, seuls les vétérans de l’oeuvre de Tolkien connaissent la véritable histoire de la création de l’anneau. Et même si l’idée de base était excellente, Monolith Productions a sensiblement modifié le scénario à sa sauce pour nous proposer une aventure qui frise sur certains points le non-sens. Créer un personnage de toute pièce pour forger une aventure sur La Terre du Milieu est une chose, mais reprendre un personnage déjà existant du papa du Fantastique et modifier son histoire en est une autre. Certains iront même à qualifier ça de manque de respect à Tolkien et à ses créations littéraires.
Je n’écris pas ces lignes dans le but de détailler chaque incohérence entre le jeu et l’ouvrage, je les écris avant tout afin de savoir si Le Seigneur de Lumière est un bon ou un mauvais DLC dans sa globalité, et non seulement du point de vue scénaristique, donc place au test !
Test du DLC Le Seigneur de Lumière de L’Ombre du Mordor
Celebrimbor, l’elfe torturé
Nous l’avons vu en introduction, le scénario du DLC n’est pas son fort mais cela ne va pas nous empêcher d’expliquer son contexte pour autant. Le Seigneur de Lumière fait directement référence à Celebrimbor, seigneur elfique. Dans le jeu et uniquement dans le jeu (je précise…) Celebrimbor forgea les anneaux de pouvoir des elfes, des hommes et des nains. Il forgea également un Maître-Anneau : le Seigneur des Anneaux. Aveuglé par sa quête de pouvoir, Celebrimbor s’est fait duper par Sauron. Notre héros décide alors de voler l’Anneau Unique et de s’enfuir à travers le Mordor.
On se retrouve donc en plein Mordor (la carte est d’ailleurs identique à celle du jeu principal) avec pour mission de prendre contrôle des seigneurs de guerre de l’armée maléfique. Anneau autour du doigt, Celebrimbor pourra utiliser son pouvoir pour terrasser l’ennemi mais seulement pour un temps limité. Il faudra marquer (prendre le contrôle) des ennemis pour recharger les batteries de l’anneau, c’est stupide mais c’est comme ça. Une fois lâché en territoire hostile, vous aurez quatre possibilités : prendre le contrôle des généraux : l’objectif principal, ramasser des souvenirs de guerre pour étayer l’univers du jeu, édifier des tours pour se déplacer plus rapidement à travers la carte et repérer les objets à récolter et enfin réaliser des missions secondaires dans le but d’allonger la durée d’effet de l’anneau, c’est toujours aussi stupide mais c’est toujours comme ça. Une fois la mission principale effectuée (il y a cinq généraux), une mission finale prendra forme : un combat mémorable, le seul réel intérêt et nouveauté du Seigneur de Lumière.
Un affrontement épique contre Sauron
Sauron m’a toujours fasciné par son apparence imposante et puissante. Il dégage une aura purement démoniaque qui inspire à la fois terreur et beauté. Il est, pour moi, une figure emblématique du grand méchant dans une fiction alors imaginez ma joie quand j’ai dû l’affronter dans un duel épique. En mettant de côté l’improbabilité scénaristique de la scène (oui je sais c’est dur mais vous pouvez le faire comme moi), le combat Celebrimbor versus Sauron est un grand moment à vivre en tant que joueur. C’est intense, rythmé à grands coups de masse et Sauron est juste parfait sur l’écran (excepté pour sa voix qui est juste trop douce selon moi, c’est le Seigneur des Ténèbres, merde !).
Une fois le combat finalisé, la réalité nous rattrape et on se rend compte de l’erreur que nous venons pleinement d’apprécier. Surtout que la fin est véritablement honteuse, le twist est risible mais bref, on n’est plus à ça près sur le scénario, n’est-ce pas ? Parlons maintenant du gameplay, c’est bien simple, il n’a pas changé d’un pouce. Aucune nouvelle attaque à déplorer, seulement l’utilisation de l’anneau qui permet d’entrer en transe et d’enchaîner les exécutions/marquages durant un temps limité. Le Seigneur de Lumière est truffé de bugs de répétition, combien de fois je me suis retrouvé bloqué sans pouvoir bouger mon personnage. Dernier détail à prendre en compte, le DLC débloque également le Défi de l’Anneau où il faudra tuer/marquer un certain nombre d’ennemis le plus vite possible, un défi de taille.
Conclusion Le Seigneur de Lumière – L’Ombre du Mordor
Que retenir de ce DLC ? Le Seigneur de Lumière remplit en quelque sorte sa part du marché. A savoir, nous proposer une nouvelle aventure dans le Mordor où on écorche de l’orque à outrance. Certes, ce dernier ne respecte pas de près comme de loin les (saints) écrits de Tolkien mais une fois ce point digéré, il dévoile son potentiel et j’ai pris plaisir à faire cette aventure annexe. Couper de l’orque est toujours aussi jouissif. Je sais pertinemment que certains joueurs crieront au scandale concernant la modification du scénario mais rappelez-vous que l’histoire n’est qu’un point parmi tant d’autres dans un jeu vidéo.