Knack fait partie des rares exclusivités PlayStation 4 disponibles dès sa sortie. Autant dire que le titre possède une importance cruciale dans le catalogue (trop) limité de la nouvelle console de Sony. Knack : c’est le nom d’une créature fait d’artefacts issus d’une technologie ancienne. Accompagné de son créateur, Knack va venir en aide aux humains en les sauvant d’une menace antique. Ne vous méprenez pas par ses allures enfantines, le jeu est bien plus corsé qu’il n’y parait, bon, il est grand temps de le tester ! Knack ? En avant !
Mon pote golem
Knack nous place dans un monde coloré où les humains vivent paisiblement grâce à la puissance des reliques : des bouts de pierre issus d’une civilisation ancienne et dégageant une puissante énergie. L’homme s’est donc servi de ces pierres magiques dans son quotidien, ainsi, voiture, avion et divers mécanismes marchent grâce à ces petits vestiges du passé.
Une autre race habite ce monde : les gobelins. Ces êtres ont été jadis repoussés dans les montagnes loin des territoires humains suite à une guerre opposant les deux espèces. L’histoire commence par une attaque inattendue d’une armée de gobelin sur un fort humain. Leur objectif : récupérer des caisses de relique entreposés. La défaite des humains est cuisante car ils ne s’attendaient pas à une telle force de frappe, en effet, les gobelins disposaient de chars et d’armes explosives. Eux qui se battaient à coup d’épée et d’arc, les humains se sont retrouvés très vite dépassés par l’assaut. Un conseil exceptionnel est formé pour contre-attaquer les plans des dangereux lutins. Au cours de cette réunion, le docteur expose sa toute dernière création : Knack !
Celui-ci est une créature surprenante capable de s’accaparer les reliques pour agrandir son corps. Vous l’avez compris, plus il possède de reliques, plus notre golem est gros. Présents également lors de cet entretien , Lucas l’adjoint du docteur, Slyder un aventurier sans peur, Viktor et Katrina : les dirigeants de la plus grande entreprise créatrice de robot. Il a donc été décidé de partir au camp ennemi afin de voir ce que préparaient les lutins.
Plus c’est gros, plus c’est…
Knack est donc un jeu de plate-forme classique rappelant l’âge d’or de ces derniers. Les premières minutes de jeu nous basculent dans une douce nostalgie. Sauter, esquiver, frapper, on se surprend à constater que ce genre de jeu s’est estompé aujourd’hui. C’est donc avec un immense plaisir qu’on commence le jeu. Nous incarnons donc Knack et l’intérêt de ce dernier est sa capacité à grossir en fonction du nombre de relique qu’il absorbe. Ainsi, certains niveaux, nous jouons avec un petit Knack fragile et vulnérable, dans un autre, un énorme Knack capable de détruire des bâtiments en un seul coup de poings.
Il faut l’avouer, les niveaux prévus pour les grosse taille sont particulièrement réussis et donnent directement un sentiment de puissance. Seulement voilà, qu’il soit petit ou grand, notre héros ne change pas d’un poil côté gameplay ou mouvement. La seule différence réside dans sa vitesse de déplacement, et oui, plus on est colossal, plus on a du mal à se déplacer, c’est bien connu. Le golem est capable d’absorber les pouvoirs de cristaux afin de générer une puissance attaque dévastatrice bien utile quand on est entouré d’ennemis. Autre capacité de notre ami le golem, il est capable à la plus grande surprise de son créateur d’assimiler différents matériaux comme le bois, la glace ou le métal. Cet aspect s’avère très intéressant et réellement plaisant à voir, toutefois, ça apporte trop peu au jeu.
Ce constat est fort regrettable compte tenu de la redondance omniprésente du titre. Knack cache un bon nombre de trésors et il faudra ouvrir l’œil pour tous les dénicher. Il vous sera possible de récupérer des pièces de gadgets bien utiles dans votre progression, ainsi que des pierres précieuses débloquant un nouveau modèle pour votre Knack !
Une difficulté à la hauteur du golem
Comme tout jeu de plate-forme qui se respecte, Knack est très linéaire et ne laisse place à aucune situation de liberté. On se contente d’avancer encore et encore dans de longs couloirs plus ou moins camouflés en fonction des mondes. De plus, le titre dispose de treize chapitres, autant dire qu’il possède d’une durée de vie très longue. Le scénario est riche en rebondissement, malheureusement, pour un jeu de plate-forme traditionnel, c’est trop long. Au fil des heures, la redondance se fait de plus en plus sentir malgré les différents environnements. Niveau graphisme, le jeu reste fort agréable à l’œil avec ses couleurs vives et ses textures épurées. Dans l’ensemble, le titre est beau mais il faut bien avouer qu’on est bien loin des graphismes attendus pour une console next-gen.
Alors oui, Knack est un jeu de lancement de console, mais à ce niveau, on se rapproche plus d’un niveau PlayStation 3 que PlayStation 4. Knack surprend cependant par un autre point inattendu : sa musique. L’ensemble des morceaux collent parfaitement à l’ambiance et à l’univers du jeu. Certaines sonorités nous font même repenser aux jeux de légende tels que Crash Bandicoot ou Jack and Dexter, un très bon point en somme. L’aspect le plus surprenant du jeu réside non pas dans sa musique réussie mais dans sa difficulté. Le jeu est dur, très dur et il faudra vous accrocher pour venir à bout de l’aventure. Vous allez mourir à bon paquet de fois, autant vous prévenir. Le jeu propose quatre niveaux de difficulté : facile, moyen, difficile et très difficile et croyez-moi ce dernier porte bien son nom !
Knack offre la possibilité de jouer en coopération avec un ami (ou pas) uniquement en local. Ainsi, votre partenaire joue un autre petit golem argenté vous venant en aide. Cette coopération facilite grandement le jeu vu que le deuxième joueur peut mourir autant de fois qu’il veut, il réapparaît à chaque fois. Par ailleurs, Knack dispose également de deux autres modes de jeu disponibles en finissant une première fois : le mode arène et le mode contre-la-montre pour pousser le défi encore plus loin !
En conclusion, Knack n’est pas le jeu de la next-gen attendu mais constitue tout de même un jeu de qualité très agréable à parcourir avec ou sans partenaire. Cela fait du bien de découvrir un jeu de plate-forme sans grande promesse et d’explorer ses environnements hauts en couleur. Toutefois, il faudra vous armer d’une patience sans limite pour y venir à bout, vous voilà prévenu.