Les jeux en format épisodique sont devenus une nouvelle norme. De plus en plus de titres s’y essayent comme par exemple Life is Strange ou encore Resident Evil Revelations 2. Si ces derniers sont produits par des gros éditeurs (Square Enix et Capcom), ce format permet surtout à des développeurs indépendants de produire leur jeu à leur rythme. King’s Quest, développé par The Odd Gentlemen pour le compte de Sierra entre plutôt dans cette seconde catégorie. Que vaut donc ce premier épisode qui tente de ressusciter une licence oubliée ? Réponse tout de suite.
Test de King’s Quest – Episode 1 « La Voix du Chevalier » sur PlayStation 4
Je voudrais déjà être roi
King’s Quest est donc un jeu d’aventure dans la veine d’un Les Chevaliers de Baphomet (à la différence qu’il ne s’agit pas ici d’un point’n click). Ce premier épisode, intitulé « La Voix du Chevalier« , vous placera l’histoire et vous aidera à mieux connaître cet univers bien sympathique. On y incarne ainsi le jeune Graham alors qu’il cherche à devenir un chevalier émérite pour le compte du roi Edward qui dirige le pays de Daventry. En fait, ce que le joueur vit ne sont autre que les souvenirs de Graham. En effet, ce dernier est désormais le roi et est très âgé. Il passe ainsi son temps à raconter ses aventures passées à sa petite fille Gwendolyn qui ne demande que ça. C’est là l’intelligence du titre puisque lorsque vous raterez une action, entraînant ainsi le décès du personnage, les deux protagonistes auront une réflexion comme « Si j’avais fait ça, voilà ce qui me serait arrivé » ou encore « Mais grand-père ce n’est pas possible puisque tu es là aujourd’hui« . Cela justifie en quelque sorte l’absence de vies ou de game over définitif. Bien vu. On pourra citer un premier défaut vous obligeant parfois à refaire une assez longue séquence en cas d’échec. Rien de rédhibitoire rassurez-vous mais quelquefois frustrant, d’autant plus que les phases de dialogues ne peuvent pas être passées. La jouabilité de King’s Quest est relativement classique. Un bouton pour l’inventaire, un pour l’interaction et le stick pour vous déplacer. On notera la présence de quelques QTE par moments également mais le timing pour les réussir est vraiment large.
Destin animé
Ce qui fait plaisir en démarrant King’s Quest c’est vraiment cet aspect graphique travaillé. En effet, le titre flirte entre le cel-shading et le dessin animé. Très coloré et parfaitement animé, le jeu est vraiment agréable à l’oeil. Il faut dire que tous les décors sont également travaillés et apportent un cachet indéniable à l’univers. La présence de créatures fantastiques comme les dragons ou encore les Trolls des Ponts renforce cet aspect détaillé. De plus, le titre est bourré d’humour et de scènes loufoques ou cocasses. Suivre Graham dans ses péripéties n’en devient que plus plaisant. Un autre bon point pour l’immersion est la présence d’une traduction totale. Les voix et les textes sont ainsi intégralement en français. Une excellente chose, surtout lorsque l’on pense à des titres concurrents comme ceux de Telltale qui ne bénéficient d’une traduction qu’une fois la saison complète sortie. Côté gameplay, comme dit précédemment, la prise en main est exemplaire. Graham répond vraiment au doigt et à l’oeil. Seul regret, les énigmes qui ne sont vraiment pas compliquées à résoudre. Espérons que la difficulté soit revue à la hausse pour les prochains épisodes car en l’état, King’s Quest ne propose pas vraiment de challenge pour les aguerris des jeux d’aventure.
Gameplay multiple
Là où King’s Quest se démarque vraiment de la concurrence c’est par la variété de son gameplay. En effet, si la plupart du temps le jeu vous propose de déplacer Graham et d’interagir avec quelques éléments dans le décor, vous aurez parfois des scènes rares dans ce type de jeu comme du tir à l’arc en vue FPS par exemple. Ces quelques phases, loin de dénaturer le jeu, proposent au contraire de varier un gameplay relativement simpliste le reste du temps. Par ailleurs, ici vous n’aurez jamais à vous creuser trop les méninges concernant vos objets. Leur utilisation est pour le moins évidente et vous n’aurez jamais à en combiner deux entre eux pour en créer un troisième. Chose pourtant relativement fréquente dans ce type de jeu. Par contre, comme dans beaucoup de jeux de ce type, vos actions auront des conséquences. Ainsi par exemple, au début du jeu vous pourrez choisir de distraire un dragon pour vous enfuir, de l’attaquer ou de le libérer. Selon Sierra, ce type de choix aura des répercussions à la fois sur la suite du scénario mais également sur la vie de Gwendolyn dans le présent qui subit l’influence des histoires de son grand-père. A voir comment tout cela sera développé dans les prochains épisodes évidemment mais l’idée semble intéressante même si les véritables choix ne sont pas très nombreux.
Conclusion de King’s Quest
S’il est difficile de juger un titre comme King’s Quest à l’issue du premier épisode il est clair que le jeu recèle un grand potentiel. Le scénario est vraiment sympathique même s’il ne sort pas trop des sentiers battus, l’humour omniprésent aidant toutefois à se plonger dedans. La durée de vie de ce premier épisode est plutôt honnête pour le genre puisqu’il vous faudra compter entre 5 et 6 heures pour en voir le bout selon votre façon de jouer. Si vous aimez le genre je ne peux que vous conseiller de l’essayer tant le titre est plaisant à jouer. Il reste cependant à confirmer avec les épisodes suivants si les choix effectués auront un véritable impact ou non et si le scénario saura se développer pour nous montrer des histoires aussi drôles et sympathiques que ce premier essai. Attention toutefois, le titre n’est vraiment pas difficile, donc amateurs de challenge, passez votre chemin.
Pour plus d’informations sur King’s Quest, n’hésitez pas à consulter son site officiel.
Retrouvez nos autres tests de King’s Quest ici : Episode 2