Sorti en mai 2009, Killing Floor avait su se faire une place auprès des joueurs. Compte tenu de ce succès, il était évident que les développeurs de Tripwire Interactive remettent le couvert avec une suite : Killing Floor 2, disponible depuis avril 2015 sur Steam en early access. Il arrive dès le 18 novembre dans sa version définitive sur PC et Playstation 4. L’action et le fun sont-ils toujours au rendez-vous ? Réponse dans notre test.
L’enfer est pavé de bonnes intentions
Londres, c’est là que se situe le siège de l’entreprise biotechnologique Horzine Biotech. Cette dernière mène des expériences secrètes sur le clonage de masse et les manipulations génétiques à des fins militaires. Sans surprise, ces expériences tournent mal et libèrent sur la ville des patients humains transformés en créatures difformes, violentes et monstrueuses semant le trouble et la destruction sur leur passage : les Zeds.
Le fléau se répand à travers l’Europe et le continent devient vite l’Enfer sur Terre. En un mois seulement, les Zeds sont partout, la population est en déroute et les forces militaires se font massacrer. Pour survivre, les rescapés vivent cachés et s’organisent comme ils le peuvent. Parmi eux, un groupe de civils et de mercenaires, bien décidés à ne pas se laisser faire, s’organise afin d’enrayer l’épidémie en s’aventurant dans les zone infestées par les Zeds et en les exterminant. Vous l’aurez compris, vous êtes l’un de ces survivants et c’est en partie à vous que revient cette tâche, et croyez-moi, elle ne sera pas de tout repos.
L’union fait la force !
Le contexte est posé, la guerre est déclarée. Vous êtes un membre de cette bande de survivants / mercenaires qui, il faut l’avouer, ressemble quand même plus à une bande de barjots issus des films American Nightmare qu’à un groupe de sauveurs de l’humanité. Même s’il est possible de jouer en solo hors ligne, c’est à plusieurs et en ligne que Killing Floor 2 prend tout son sens. Il n’existe que 2 modes : le mode Survie et le mode Survie Versus, jouables sur 12 cartes. Si dans le mode Survie, il n’est possible de jouer qu’à 6 joueurs, ce chiffre monte jusqu’à 12 pour le mode Versus car 6 autres joueurs contrôlent les Zeds ! De quoi vivre des parties vraiment agréables et pleines de rebondissements. Car c’est bel et bien là que se trouve le principal intérêt de Killing Floor 2 : affronter une succession de vagues de Zeds à plusieurs et en tuer le plus possible sans se faire massacrer.
Principe simple mais non moins efficace dans la lignée de la série des Left 4 Dead. En tout cas, n’espérez pas faire cavalier seul et défoncer du Zed à tour de bras, ici la coopération et l’entraide sont très importantes voir obligatoires. Il faut bien comprendre qu’une fois mort, personne ne pourra vous aider : le seul moyen de vous faire revenir est de terminer la vague en cours, les morts réapparaissent alors avant la suivante. Le nombre de vagues peut être de 4, 7 ou 10 selon le choix de difficulté. Plus vous vous approcherez de la dernière vague et plus les Zeds seront coriaces, l’ultime vague étant un boss qui ne vous fera aucun cadeau. Et croyez-moi quand je vous dis que seul, vous n’aurez quasiment aucune chance, c’est vraiment le cas.
C’est la classe !
Bien entendu, le nombre ne fait pas tout, car plus vous serez de joueurs, plus il y aura de Zeds. Mais vous ne serez pas sans défense face à ces aberrations de la nature. Chaque joueurs aura le choix d’une classe, cette dernière sera très importante car elle définira votre façon de jouer. Fou Furieux, Commando, Soutien, Médecin, Pyromane, Survivant… il y en a 10 au total et chacune dispose de bonus, de compétences et d’objectifs uniques. Si vous remplissez ces objectifs, vous ferez évoluer la classe correspondante pour la rendre plus puissante. Les classes ne sont pas définitives pour votre personnage et il est possible d’en changer à chaque partie.
Mais il vous faudra bien choisir et surtout assumer votre rôle durant la partie, sous peine de pénaliser vos coéquipiers. Si par exemple, vous choisissez Médecin, il faudra venir en aide aux autres plutôt que de tuer des Zeds. Et il en va de même pour les différentes classes : si l’union fait la force, le fait de respecter son rôle sera aussi crucial que la cohésion d’équipe. Sachez toutefois qu’en jeu, il vous sera possible d’utiliser des armes qui ne sont pas prévues pour votre classe et ainsi faire évoluer plusieurs classes lors d’une même partie. Et l’arsenal d’armes ne sera pas de trop, vous pourrez en acheter entre chaque vague via un module spécial. En effet, si les premières vagues seront assez simples à décimer, il n’en sera pas de même pour les suivantes.
Les Zeds se succéderont par centaines et seront de plus en plus forts. Le bestiaire est d’ailleurs plutôt bien fourni et comprend plusieurs types de Zeds, chacun disposant de points de vie, d’attaques et d’une vitesse différentes. Cyst, Slasher, Crawler, Gorefast, Scrake ou autres Zeds bizarres vous donneront du fil à retordre ! Apprenez vite à les reconnaître car il ne faudra pas les combattre de la même manière. Sachez également que vous pourrez personnaliser l’apparence de votre personnage ainsi que les éléments équipés, ce qui peut donner des apparences plutôt loufoques et originales.
Killing Floor 2 réussit avec fun son passage sur console. Intuitif, survitaminé, gore et sanglant, le titre de Tripwire Interactive nous offre un défouloir en coopération comme on n’en avait pas eu depuis longtemps. Il faudra cependant faire preuve de dextérité pour venir à bout des vagues de Zeds. Heureusement pour nous, la réalisation est efficace et les contrôles sont intuitifs et optimisés pour la manette. Le principe du jeu peut sembler répétitif, mais il n’en pas moins jouissif à plusieurs et on oubliera la redondance des vagues. Si le contenu actuel reste assez mince, ne vous inquiétez pas car le studio a annoncé des mises à jour et du contenu gratuit. Pour un jeu vendu à environ 30€, que demander de plus ?