Sorti le 30 avril 2015 et pour la somme de 9.99€ sur PC, Guns, Gore & Cannoli est un savant mélange entre film mafieux, Metal Slug et Left 4 Dead. Prévu aussi sur PS4, Xbox One et Wii U, ce jeu d’action indépendant développé par Claeys Brothers Arts et Crazy Monkey Studios s’impose-t-il comme un titre incontournable du genre run’n gun ?
Test Guns, Gore & Cannoli sur PC
C’est pas bon pour la famille.
L’action se déroule dans les années 1920, plus précisément en 1925, 5 ans après l’entrée en vigueur de la prohibition américaine. Vous incarnez un « sweeper » de la Mafia italienne, Vinnie Cannoli. Mandaté par M. Bellucio, Vinnie Cannoli a pour objectif de retrouver un certain Frankie dans la ville de Thugtown (Voyouville en VF…). Mais Thugtown n’est plus ce qu’elle était. D’étranges événements se déroulent actuellement dans la ville. Des meurtres macabres, des émeutes et des comportements extrêmement louches au sein de la population sont remarqués. Mais peu importe l’état de la ville ou de la population, Frankie doit être retrouvé à tout prix même si un grand mal sévit.
Guns, Gore & Cannoli vous propose un univers « mafio-zombiesque » à la sauce cartoon bourré de clins d’oeil au monde du cinéma et du jeu vidéo. Gore à souhait le jeu ne cesse de nous rappeler Metal Slug dans son style run’n gun à progression verticale, et Left 4 Dead grâce à son bestiaire qui n’est d’ailleurs pas si original que ça. Jouable en solo ou multijoueurs local, ce titre proposé par Crazy Monkey Studios et Claeys Brothers Arts ne propose, malheureusement, qu’un simple mode histoire et un mode chapitre permettant, comme son nom l’indique, de rejouer le chapitre désiré. Néanmoins il n’en reste pas moins qualitatif. Malgré une durée de vie frôlant les 2H00 (le double pour les moins pressés), Guns, Gore & Cannoli parvient tout de même à nous faire passer un excellent moment en sa compagnie. L’action est omniprésente et les temps morts sont rares voire inexistants. Les doublages sont de bonnes factures contrairement aux sous-titres français qui frôlent parfois le ridicule à cause d’une traduction un peu trop mot à mot (Thugtown devenant Voyouville). Les graphismes sont quant à eux soignés et retranscrivent plutôt bien cet univers décalé cartoonesque. Au niveau histoire, rien de bien passionnant. Celle-ci est bien présente mais n’apporte pas grand chose en plus, à part une narration permettant de faire souffler le joueur entre deux boucheries de zombies. Mais il serait être de mauvaise foi que de demander un scénario aussi ficelé qu’un RPG dans un run’n gun bourrin.
Petit clin d’oeil à Metal Slug.
Tu veux jouer à la vache ? Okay !
Guns, Gore & Cannoli propose donc un mode histoire avec 4 difficultés différentes qui sont : Facile, Normale, Difficile et Impossible. Les deux premières difficultés sont très abordables, il est néanmoins possible de se faire surprendre en difficulté Normale par un afflux spontané d’ennemis. Les deux dernières sont, quant à elles, bien plus retorses (surtout en mode Impossible) et proposent un véritable challenge pour les joueurs en recherche de difficulté. Celle-ci s’accentue encore plus en mode multijoueurs qui est, au passage, l’un des points forts de ce titre (même si l’on regrette l’absence d’un mode online). La prise en main se fait rapidement grâce à un gameplay soigné et malgré l’impossibilité de pouvoir tirer vers d’autres directions que gauche et droite. Le plaisir d’éclater des zombies par centaines est bel et bien présent et l’on finit même par oublier que l’on poursuit le petit Frankie pour M. Beluccio. Tout au long de votre quête vous rencontrerez des ennemis très similaires aux standards des jeux gores (comme Left 4 Dead). Certains ennemis courront vers vous pour vous mordre, d’autres marcheront tels des narcodépendants à la recherche de la dose sacrée, ou encore des gros sacs qui exploseront à force de leur offrir généreusement les balles de vos chargeurs. Pour progresser dans cette horde, 10 armes, allant du pistolet 9mm au lance-flammes, sont proposés et aucune n’est à jeter. Au niveau du son, que du bon ! L’ambiance musicale très années 1920-30 américaines se fond parfaitement dans le jeu, et les SFX ne font jamais tâches. La progression verticale agrémentée de petite phases de plateforme n’est guère originale mais reste maîtrisée. Les boss-fights peuvent être compliqués lors du premier affrontement mais deviennent vite anecdotiques une fois le pattern assimilé (sauf en difficulté élevée). Bien que court, le jeu offre une véritable replay-value dans sa difficulté maximale et en multijoueur. En mode solo, seul les chasseurs de succès y reviendront, le jeu étant trop linéaire (même si la linéarité n’est pas un véritable défaut pour ce genre de jeu).
Un manque de dynamisme par rapport aux gros run’n gun arcade des années 90 se fait parfois ressentir, mais l’on passe vite au dessus de ce qui pourrait être une faiblesse pour certains. On regrettera aussi des checkpoints un peu trop présents rendant le jeu un poil trop facile. La durée de vie n’étant pas au rendez vous, les développeurs auraient pu avoir la main un peu plus légère à ce niveau là.
Splinter n’est pas le seul gros rat d’égouts !
Conclusion Guns, Gore & Cannoli
Claeys Brothers Arts et Crazy Monkey Studios nous offrent là un très bon run’n gun sur PC et bientôt PS4, Xbox One et Wii U. Malgré une durée de vie très faible et un dynamisme moins prononcé que dans un Metal Slug, Guns, Gore & Cannoli n’a pas à rougir en face de ses ancêtres ou d’autre jeux dans le genre. Avec une idée farfelue qu’est de mélanger Mafia et zombies, les développeurs ont réussi leur pari en nous offrant un jeu rafraîchissant et défoulant. Très bon sans atteindre l’excellence, Guns, Gore & Cannoli plaira aux amateurs du genre malgré un gameplay très épuré. Pour 9.99€ il serait idiot de bouder ce titre, à condition de pouvoir y jouer entre amis. Pour les joueurs solo hésitants, mieux vaut attendre une petite promo !