Comme nous vous l’annoncions lors du test du PC Predator G3-710 de la firme taïwanaise Acer, LightninGamer a également eu la chance de tester pour vous l’écran de la même gamme, le Predator Z35. Car oui, l’écran est devenu pour le gamer, presque aussi important que la tour. C’est vrai après tout, pourquoi acheter un PC performant si c’est pour avoir une qualité d’image médiocre sur un écran aussi grand que ma télé des années 90 (ça devait tourner autour des 13″) ? Les phénomènes de société font qu’aujourd’hui, en plus de jouer, les jeunes (et moins jeunes), gamers ou non, regardent de plus en plus la TV ou des séries directement sur leur ordinateur. Avoir un bon écran est donc devenu indispensable pour tout le monde. Le Predator Z35 mérite-t-il son pesant d’or ? Réponse tout de suite dans notre test.
Le Predator Z35 aussi grand que bon ?
Des mensurations hors normes !
Fini les 13″ des années 90 donc, et place aujourd’hui aux 35″ (89 cm pour ceux qui n’ont pas la table de conversion avec eux). Si de prime abord,vous seriez peut-être tenté de dire « Boarf c’est un écran de télé quoi », vous allez vite vous rendre compte du contraire. Si les télés actuelles sont (en général) en 16:9, ce Predator Z35 accueille un format en 21:9. La différence peut paraître maigre sur le papier, mais en réalité, elle est bien présente. On se retrouve avec un écran vraiment large (84 cm) pour une hauteur de 38 cm « seulement ». Cette différence entre largeur et hauteur est intelligemment compensée par l’incurvation de l’écran et ne dénature en aucun cas l’image. Encore heureux !
Cet imposant écran repose sur un pied bien costaud (c’est qu’il n’est pas léger ce bougre d’écran) et parfaitement ajustable. Il est ainsi possible de régler l’écran en hauteur sur 13 cm, et de l’incliner sur lui même entre -5° et 35°. La facilité avec laquelle vous positionnez l’écran selon votre envie est de plus très appréciable. Vous pouvez donc passer de votre fauteuil de gamer à votre canapé pour regarder un film sans risquez de perdre des couleurs à cause de votre angle de vision qui ne serait plus bon. Vous inclinez l’écran et le tour est joué. Ceci dit, l’image ne se trouve dénaturée qu’avec un angle de vision prononcé (de 178° précisément selon le constructeur, je n’avais malheureusement pas de rapporteur sur moi pour confirmer ce chiffre…).
En revanche, il faut reconnaître qu’une fois hors jeu, la taille de l’écran risque fort de faire de vos yeux une immense mare de larmes et de vous faire perdre quelques dixièmes si vous ne respectez pas une certaine distance. Si vous êtes gamer mais que vous ne mettez pas de côté la bureautique pour autant, je vous recommanderais fortement un deuxième écran, plus petit. Ouvrir une page internet de 80 cm de large où il vous faut trois quarts d’heure pour aller cliquer sur un onglet à l’autre bord de l’écran, c’est très vite pénible.
Côté connectique, rien d’étonnant, avec la présence des ports HDMI et DP ainsi que de l’USB en 3.0 et une sortie audio. Du classique pour ce genre d’écran.
Si on parlait un peu plus technique ?
Autant vous dire que je ne suis pas ce qu’on pourrait qualifier d’expert en technologie d’écran, et ne vais donc pas vous assommer avec des termes que seuls les plus aguerris d’entre vous comprendront (bien que vous soyez nombreux). Ce que je peux vous assurer en revanche, c’est la fluidité de l’image. Malgré une résolution de 2560 x 1080 px qui reste bien suffisante pour le jeu vidéo, le Predator Z35 présente la G-sync, c’est-à-dire qu’elle assure une meilleure fluidité pour les PC embarquant une carte graphique Nvidia. Mon œil de non-expert ne saurait vous dire qu’il y a une différence étant peu habitué à cette technologie. L’image est sublime et c’est bien là l’essentiel. Les couleurs sont elles aussi excellentes (et les noirs sont presque noirs et les blancs presque blancs). Le constructeur assure un temps de réponse de 4 ms et une luminosité à 300 cd/m² que je ne pourrais contredire, tout comme la fréquence de rechargement maximale à 200 Hz (144 Hz de base) ce qui ne sera pas pour déplaire à tous les gamers que vous êtes. Tous ces paramètres sont, en résumé, en faveur d’une qualité d’image irréprochable. Libre à chacun de prospecter les différentes options disponibles grâce aux boutons situés sur la tranche basse de l’écran pour régler et affiner comme il l’entend son image.
En revanche, si jusqu’à présent tout semblait parfait, il faudra bien mettre un petit bémol. En effet, dès lors que j’arrêtais un jeu en plein écran, le retour sur le bureau générait de nombreux scintillements pendant plusieurs (longues) secondes avant de revenir à la normale. Tout finissait par rentrer dans l’ordre donc, mais cela s’avérait extrêmement perturbant (ça me permettait au moins d’aller me chercher un petit verre d’eau). Problème général ou spécifique à l’écran testé ? Je ne saurais malheureusement vous répondre, même si je n’ai pas lu de situations similaires en me renseignant sur la toile sur le même type d’écran.
Un autre problème, si on peut la considérer comme tel, c’est la chaleur générée par le moniteur. Il faut avouer que ça chauffe pas mal et il vaudra mieux se munir d’un bon ventilateur à défaut d’une clim pour jouer cet été si vous ne voulez pas finir rôti. Dans un tout autre registre, nous n’avons pas encore parlé de la qualité sonore des hauts parleurs de ce Predator Z35. Nous en avons de plus en plus l’habitude avec les écrans plats, la qualité sonore n’est pas toujours au rendez-vous. Il serait vraiment injuste d’en dire autant pour cet écran. Les 2 x 9W offrent une réelle bonne surprise du côté de l’audio. Seul le réglage du volume peut être gênant, lorsque l’on passe par les fameux boutons de l’écran.
Conclusion Acer Predator Z35
Acer nous propose cet écran Predator Z35 en nous promettant une expérience de jeu unique. Force est de constater que la promesse est tenue, et de bien belle manière. Avec ses dimensions impressionnantes, ce moniteur incurvé de 35″ a de quoi vous en mettre plein les mirettes. Sa technologie G-sync, son temps de réponse très faible, sa fréquence de rechargement de 144 Hz overclockée jusqu’à 200 Hz rendent la qualité de l’image impressionnante. Ajoutons à cela, un système audio maîtrisé, des réglages de l’écran optimisés et vous parvenez rapidement à l’excellence en termes d’écran. Toutefois, la perfection n’est pas pour cette fois-ci, puisqu’on a pu constater des soucis de scintillements désagréables dans certaines situations précises. Enfin, la chaleur dégagée par l’écran, bien que logique, reste dérangeante après de longues heures passées dessus. Au final, ce Predator Z35 ne décevra en aucun cas les pro-gamer, à condition d’avoir un écran secondaire pour tout ce qui est bureautique. L’excellence du produit justifierait-elle pour autant les 1099€ qu’il en coûte ? S’il est dans votre budget, n’hésitez pas, foncez. Sinon patientez un peu pour une éventuelle baisse de prix.