Amplitude Studios, basé à Paris (cocorico), regroupe des développeurs passionnés et ayant déjà bossé sur pas mal de grosses franchises, telles Might & Magic, Ghost Recon ou encore Rayman. Si l’on en croit leurs dires, ils sont là pour créer les « MEILLEURS JEUX DE STRATEGIE ». Dungeon of the Endless est dispo depuis peu en accès anticipé, via la plateforme maison GAMES2GETHER, qui permet aux joueurs d’interagir avec les développeurs, histoire de rendre le jeu encore meilleur. L’occasion pour nous de nous plonger dans ce Rogue-like mâtiné de défense de donjon à la Dungeon Keeper. Alors, les p’tits gars de Amplitude Studios ont-ils été à la hauteur ? La réponse maintenant !
Test de Dungeon of the Endless sur PC
Vers l’infini… ou pas
La vidéo d’introduction est aussi courte qu’explicite, votre vaisseau n’a pas fait long feu dans le vide intersidéral, et sa chute inexorable l’a entraîné à la surface d’une bien mystérieuse planète, peuplée de bestioles aussi étranges qu’agressives. Vous êtes donc propulsé à la tête d’une escouade composée de survivants du vaisseau, chacun ayant ses caractéristiques propres. On retrouve le gros balourd ultra-résistant et qui distribue des patates de forain aussi rapidement qu’un mexicain ingurgiterait un burrito, mais également la frêle blondinette rapide comme l’éclair, ou encore le mec lambda disposant de caractéristiques équilibrées. Vous commencez donc avec deux personnages, mais il vous sera possible d’en recruter d’autres par la suite, jusqu’à obtenir une équipe composée de quatre héros maximum. Vos gars commencent par sortir de l’épave de feu votre vaisseau, et entament une avancée inexorable vers les profondeurs du donjon. Chaque pièce que vous ouvrirez comptera pour un tour de jeu, c’est à dire qu’à chaque porte ouverte, vous gagnez un certain montant de ressources, vous permettant de créer des défenses (l’industrie), de rechercher des nouvelles technologies et améliorations (la science), ou encore de vous soigner ou d’augmenter le niveau de vos personnages (grâce à la nourriture). Chaque pièce découverte peut être mise en service, grâce à la « brume » produite par le cœur de votre vaisseau. En allumant ainsi une pièce, vous pourrez y construire des points de production, vous octroyant à chaque nouvelle pièce de la nourriture, de la science ou de l’industrie supplémentaire. Vous pourrez également implanter des systèmes de défenses (lasers, mitrailleuses, mines), facilitant la survie de votre équipe face aux aliens, qui peuvent surgir de chaque pièce.

Aliens dans la brume
Et vous avez plutôt intérêt à faire attention à vos ressources et vos défenses, car la « brume » n’est pas illimitée, et pour en obtenir plus, le plus souvent, il vous faudra occire de la bestiole. Il vous faudra donc jouer la sécurité et peser en permanence le pour et le contre, entre la découverte de ressources et la prise de risque engendrée par chaque ouverture de porte. Une fois les mécaniques de jeu adoptées, la montée en puissance de vos personnages s’avère plaisante, et vous obtenez de nouvelles améliorations et niveaux à un rythme assez fréquent. Une progression agréable donc, le tout dans une ambiance assez sympathique. Le jeu est en pixel-art, plutôt à la mode en ce moment mais honnêtement c’est assez réussi. L’ambiance générale est très bonne et les décors autant que les personnages rendent ce donjon étonnamment vivant. Les effets de lumière sont sommaires mais efficaces, de même que les animations, simples, mais qui ont le mérite de faire travailler l’imagination qui sommeille dans votre esprit de gamer, abreuvé depuis trop longtemps de jeux aux graphismes ultra détaillés. Un esprit old-school assumé, et appuyé par une bande sonore du plus bel effet, mélangeant musique calme propice à l’exploration et à la réflexion, et rythmes assez soutenus lors des phases de combat ou de la stressante phase d’extraction du générateur, que vous devrez amener à chaque fin de niveau dans la salle finale, vous permettant de passer à l’étage suivant. Une exploration très agréable donc, même si la répétitivité du titre en rebutera certainement plus d’un.

Conclusion Dungeon of the Endless
Amplitude Studios réussit donc son pari de méler un Rogue-like à un Dungeon Keeper-like avec brio, et quand on sait que le jeu n’en est pour le moment qu’à la version alpha, on a hâte de voir ce que donnera la version finale. Loin des super-productions, Dungeon of the Endless vous fera passer de très bons moments, à tel point que recommencer le jeu n’est pas un problème (et pourtant, j’ai horreur de ça !) tant l’expérience proposée est rafraîchissante et amusante. Gérer votre petite équipe est un réel amusement, et je ne saurais que trop vous conseiller de vous procurer le titre, disponible pour une poignée de pesos sur steam.