Le voilà, le titre tant attendu par une armée de fans est enfin entre nos mains ! La suite d’une licence en perdition après un deuxième volet en sous-régime fait son apparition dans nos chaumières fumantes. Dragon Age Inquisition s’est fait longtemps désirer après l’arrivée de la next-gen, alors est-ce que son attente valait le coup ? Ce nouveau volet de cette saga épique a-t-il réussi à redorer son blason ? Questions auxquelles vous trouverez réponse dans ce test ! Équipez-vous, la bataille n’est pas loin !
Une aventure qui se prépare
L’univers de Dragon Age se veut aux premiers abords passionnant par sa profondeur et sa complexité. Les événements de Dragon Age Inquisition se placent directement après ceux du second épisode. Alors la première question à se poser est la suivante : est-il nécessaire de connaitre le scénario des deux premiers épisodes pour se plonger dedans ? Oui et non. On va commencer par la réponse négative qui s’adresse directement aux néophytes de la série. Dragon Age Inquisition nous place dans un nouveau scénario (que je détaillerai par la suite) complètement indépendant de ses prédécesseurs, donc pas de risque d’incompréhension sur ce point.
Toutefois, le titre regorge de quêtes annexes, de lieux secrets, de légendes et de références aux événements passés. On parle d’engeance, d’enclave et de guerre passée que le nouveau joueur ne peut pleinement comprendre. Malgré mes connaissances sur la série, j’ai dû faire plusieurs allers-retours sur Internet pour comprendre certaines situations. Et c’est à ce stade qu’on remarque le génie de Bioware. Le développeur a réussi à créer un jeu qui s’adresse aussi bien aux nouveaux venus qu’aux anciens joueurs endurcis de la série, une gymnastique très difficile à gérer mais pourtant maîtrisée.
Pour cela, Bioware nous place dans la peau d’un personnage amnésique. Nous découvrons donc la situation géopolitique avec de nouveaux yeux. Toutefois, il aurait été profitable à tout le monde d’introduire une courte vidéo présentant le contexte si particulier de Dragon Age Inquisition dans le but d’optimiser la compréhension et donc l’immersion.
Dans le monde de Dragon Age, deux entités se sont toujours opposées : les mages et les templiers. Cette guerre a longtemps plongé Thédas dans le chaos. Pourtant, une fragile entente a été trouvée à la fin du deuxième volet, entente menacée par l’apparition de failles vertes dans le ciel, Dragon Age Inquisition commence. C’était si compliqué d’expliquer ça ?
Un jeu dont vous êtes le héros de Thédas
Chaque jeu de rôle digne de ce nom débute par une phase de création de personnage plus ou moins complète. Dragon Age Inquisition n’échappe à la règle et nous propose un système de création de personnage très abouti. Vous devrez choisir entre le sexe, la race et la classe afin de créer le héros de vos rêves mais la personnalisation ne s’arrête pas là. Traits du visages, emplacement des yeux, grain de peau et même sourcils seront personnalisables.
C’est simple, j’ai passé plus d’une demi-heure à créer mon elfe tellement il y a d’options. Pour information, le choix de la race a un impact direct sur certaines situations du jeu. Cet aspect offre donc d’entrée de jeu une rejouabilité au titre. Une fois votre personnage crée, l’aventure peut commencer. Comme je le disais plus haut, d’étranges failles vertes sont apparues dans le ciel de tout Thédas. Des démons venus tout droit de l’Immatériel attaquent le royaume.
Même une fois vaincus, ces créatures venues d’un autre monde réapparaissent pour reprendre le massacre. Surpris par ces attaques infinies, les races sont au bord du gouffre, c’est alors qu’un nouvel espoir fait son entrée sur scène et cet espoir, c’est vous ! Amnésique et survivant d’une attaque, vous émergez dans ce monde avec des yeux de nouveau-né et avec un étrange pouvoir sur votre main droite. En effet, vous avez la capacité de fermer les failles ! Entouré de soldat imposant, de mages et autres voleurs, vous allez alors créer l’Inquisition, une entité indépendante qui vient en aide aux victime de cet ennemi venu du ciel déchiré. Votre but ? Annihiler cette source du mal une bonne fois pour toute !
À la tête de l’Inquisition
Les préparatifs sont prêts, le contexte est expliqué, il est maintenant temps de se plonger dans le vif du sujet mais par où commencer ? Le titre se veut tellement dense par son contenu. La première chose à noter sur Dragon Age Inquisition, c’est ses graphismes de qualité. En effet, Bioware a utilisé un nouveau moteur graphique baptisé Frosbite 3 mettant l’accent sur l’environnement et ses éléments destructibles.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce moteur appliqué à la série est une pure réussite. C’est magnifique et les décors fourmillent de détail. Je me suis souvent arrêté quelques minutes pour contempler (et le mot est bien choisi) le panorama. Je rappelle au passage que le test se porte sur PlayStation 4. Même conclusion sur le réalisme des expressions de visage, un réel travail a été mené sur ce point pour des émotions facilement identifiables sur le visage des protagonistes.
Malheureusement, l’animation des corps reste encore à peaufiner. Les mouvements sont parfois maladroits et manquent de réalisme. A la tête de l’Inquisition, vous aurez une multitude de quêtes à mener et pour ne pas perdre le joueur dans ce monde titanesque, Bioware a instauré un système astucieux.
La carte du monde est divisée en plusieurs zones visitables. Nous n’avons donc pas un seul monde ouvert mais bien différentes cartes correspondant à différentes régions. Chaque région a son environnement, ses conflits et bien entendu ses ennemis. Cette configuration de zone ne vient en aucun cas diminuer l’étendue des terres. Chaque région est terriblement vaste. Vous serez accompagné de trois compagnons (que vous pourrez naturellement choisir au fur et à mesure) pour parcourir ces terres et les dangers qui vous guettent. Le système de combat n’a pas changé, à savoir, des combats dynamiques à temps réel où chaque classe possède ses avantages et ses inconvénients.
C’est à vous de gérer les affrontements en instaurant au joueur allié des comportements automatiques comme par exemple toujours s’attaquer à l’ennemi ayant le plus de point de vie ou encore prendre une potion si sa jauge de PV passe sous la barre de 15%. Vous pouvez également switcher d’un personnage à un autre de manière instantanée afin de vous occuper comme il se doit de chaque personnage (cette tactique marche au début mais vous êtes très vite surpassé par les événements).
Sachez également que vous pouvez arrêter le temps pour donner des ordres à chaque personnage. Cet aspect est réellement intéressant pour construire une stratégie solide. On s’en servira principalement pour les boss et/ou pour marquer une pause afin de reprendre le contrôle sur la situation.
Bioware signe encore une pure réussite
Au fur et à mesure des combats, vous gagnez de l’expérience qui vous permettra d’améliorer votre personnage et de débloquer des compétences supplémentaires, rien de bien nouveau sur ce point. Toutefois, Dragon Age Inquisition innove avec l’évolution de l’Inquisition. Plus vous aidez les gens avec des quêtes annexes, plus vous fermez les failles, plus sa puissance et son influence augmentent, vous ouvrant portes et opportunités pour la suite. Au fil de votre aventure, votre organisation gagne en poids à travers les terres et on sent réellement cette importance lors des dialogues.
Par ailleurs, Dragon Age Inquisition reprend bien le système de choix où l’interlocuteur approuve ou non vos dires, soyez bon ou mauvais, le choix vous appartient ! Autres aspects synonymes de réussite : la musique. Le jeu s’est composé une OST épique qui accompagne chacun de vos pas. La durée de vie, quant à elle, est titanesque. Il faudra compter en centaine d’heures pour boucler l’ensemble des quêtes disponibles, et c’est sans compter sur la rejouabilité (en changeant de race ou même de choix dans une seconde partie).
Dragon Age Inquisition réussit à redorer le blason de la série. Le titre est une réussite sur bien des points et vous propose une aventure unique sur les terres de Thédas. Bioware réussit l’impossible, à savoir, rallier sous le même étendard les néophytes et les endurcis par un scénario simple aux premiers abords mais terriblement efficace.