Les fans l’attendaient, Id Software et Bethesda l’ont fait ! Depuis Doom 3 et son excellente extension Seed of Evil, tout joueur qui se respecte rêvait de voir la franchise adaptée dans un nouvel opus ! C’est chose faite puisque le nouveau DOOM est disponible depuis le 13 mai dernier sur PC, Playstation 4 et Xbox One. Après une bêta qui a pour le moins divisé les fans, que devons-nous attendre de ce retour en fanfare de cette célèbre saga ? Réponse dans notre test complet !
DOOM : retour en Enfer ?
Un réveil mouvementé
Mars ! Cette jolie planète rouge que l’Homme cherche à tout prix à connaitre et à conquérir. Eh bien dans DOOM c’est chose faite, puisque l’UAC (Union Aerospace Corporation) y a installé une base de recherche scientifique. C’est justement dans cette dernière que vous vous réveillez sans trop savoir ce que vous foutez là ! Pas le temps de vous poser des questions qu’une horde de créatures se jette sur vous, bien décidée à vous faire la peau. Réflexe inhumain oblige, vous réussissez à tous les défoncer (oui, le terme est bien choisi). Ah oui, petit détail, vous vous êtes réveillé nu, pas génial pour se battre dans la froideur de Mars. Pas de souci, peu de temps après, vous trouvez non seulement des armes mais aussi une superbe combinaison qui vous octroie un ATH et surtout une armure. Vous voilà parti pour un road trip à travers les neuf cercles de l’Enfer. Au fil de l’histoire, vous apprenez que les hommes ont voulu, comme à chaque fois, jouer avec le feu dans l’espoir de gagner argent et pouvoir. Pour ce faire, ils ont ouvert des portails vers l’Enfer afin d’en récupérer l’énergie et en faire de l’énergie argent, une source sans limite. Oui mais voilà les démons ne se sont pas laissés faire et ont envahi la station en détruisant tout sur leur passage. Et c’est là que vous vous réveillez, pauvre bougre que vous êtes. Et en bon combattant, vous décidez tout simplement de partir en guerre contre des légions de démons. Votre but ? Leur botter le cul et les renvoyez chez eux ! L’histoire ne brille pas par son originalité, toujours la faute à la bêtise humaine et son éternelle recherche de pouvoir, mais elle a au moins le mérite d’être bien construite et surtout complétée par les nombreux journaux numériques ou audio disséminés un peu partout dans les niveaux.
Vous qui entrez, laissez toute espérance
Qu’on se le dise, DOOM n’est pas là pour faire dans la dentelle mais bien pour nous fournir toute la jouissance due au fait de littéralement défoncer, écraser, démembrer, exploser, maltraiter, torturer et tuer des légions entières de démons ! Autant le dire tout de suite, DOOM excelle sur ce point. Le jeu est fluide, nerveux, bourrin, sanglant, et tout cela sans jamais tomber dans la facilité. DOOM prend directement le parti pris de la violence et c’est tant mieux. Il mérite largement son PEGI-18. La barbarie et la violence sont renforcées par les Glory Kills, qui sont des finish moves qu’il est possible de réaliser sur absolument tous les types de démons que vous rencontrez, il suffit juste de les étourdir et de leur asséner une attaque au corps à corps durant un laps de temps limité. Et là, déchaînement de violence, éventration, démembrement, arrachage de cœur, décapitation, écrasage de tête… et j’en passe. Les Glory Kills sont aussi nombreux que variés. De plus, tuer l’ennemi de cette façon vous accorde une chance de récupérer de la vie et plus tard, des munitions. Et des munitions il en faudra beaucoup ! Car si vous en manquez, la douleur et la mort ne se feront pas prier. Au début de l’aventure, vous trouverez sans cesse de nouvelles armes et de nouveaux moyens d’améliorer votre personnage. Mais par la suite, il en sera tout autrement une fois en Enfer, le Space Marine se trouvera face à des légions de démons plus imposants et puissants les uns que les autres. Ces vagues successives vous demanderont un minimum de contrôle sous peine de mourir souvent et de nombreuses façons différentes. Pas d’inquiétude cependant, le Space Marine pourra compter sur un arsenal allant du simple petit flingue au célèbre BFG en passant par le fusil à pompe et le lance-grenades. Chaque arme aura la possibilité d’être améliorée et obtiendra ainsi de nouvelles fonctionnalités de plus en plus destructrices. L’armure Praetor pourra elle aussi être améliorée de plusieurs façons, il faudra simplement trouver soit des améliorations disséminées un peu partout dans les niveaux, soit réussir des défis. Vous aurez également la possibilité de trouver des Runes, qui une fois équipées vous octroieront divers bonus offensifs ou défensifs. DOOM regorge d’éléments à collecter et il faudra être attentif pour espérer tous les dénicher.
DOOM another day !
C’est un fait que la réalisation de DOOM affiche un sans faute et ce n’est pas tout ! Au niveau graphique, on se prend une réelle claque, ou plutôt une giclée d’hémoglobine version HD. Les graphismes sont vraiment au top. On se retrouve dans un festival de gore où bouts de démons et litres de sang se mélangent à l’infini dans un spectacle de violence utilisant au maximum les performances des consoles de salon actuelles. Que ce soit au niveau des environnements de fonds ou au premier plan, des démons, des Glory Kills… tout est fait pour nous en mettre plein les mirettes. Nous rêvions d’un DOOM depuis tant d’années, l’attente en valait la peine. C’est un pur régal tout au long de la dizaine de chapitres qui composent le jeu. Autant au niveau graphique que du gameplay ou de la bande-son, le jeu s’en sort avec les honneurs, à condition bien sûr d’aimer le sang et les FPS sinon c’est certain, vous pouvez passer votre chemin. Que ce soit dans la base, à l’extérieur de Mars ou en Enfer, le rendu est saisissant et fluide. Le tout accompagné d’une bande-son tantôt rock, tantôt cantiques religieux. On navigue entre des phases d’exploration en monde ouvert, des situations à l’action endiablée où on se sent tout puissant, et des phases oppressantes où le stress et la peur se mélangent. DOOM réussit avec brio son retour avec cette campagne totalement jouissive sur bien des points. Cette dernière affichant une durée de vie entre 10 et 15h en ligne droite, on a de quoi savourer ces massacres à la pelle. D’autant plus qu’avec tous les éléments et améliorations à débloquer et les différents niveaux de difficulté, la durée de vie de la campagne s’en trouve facilement doublée. Tout cela bien sûr, sans compter les différents modes multijoueurs.
DOOMination !
Mais que serait DOOM sans multijoueurs ? Si beaucoup de joueurs s’accordent sur le fait que la campagne et le carnage qu’il y est possible de faire sont la meilleure partie du jeu, d’autres joueurs ne jurent que par son mode multijoueurs. Il faut bien l’avouer, ce mode en ligne ne brille pas par son originalité. On y retrouve la plupart des modes connus des jeux du genre FPS, à savoir, match à mort, domination, capture de zone, arène, et un mélange de tous les modes. Les noms donnés aux modes sont différents dans DOOM mais ce qu’il faut y faire reste sur le même principe. Le multi, même s’il reste classique, n’en est pas pour autant déplaisant à jouer. Il y règne certes un air de déjà-vu qui ne plaira pas à tout le monde mais il n’en reste pas moins efficace. Le gros point négatif en revanche est qu’on ne retrouve pas dans le multi toute la violence et la rapidité de la campagne. Au fil de vos matchs et de vos kills, vous augmenterez de level et pourrez obtenir des kits qui débloqueront des armes, des modules de piratage et des éléments pour personnaliser votre avatar. Il est également possible de réaliser des défis, de collecter des médailles et de réaliser des prouesses et bien sûr d’admirer tout ça grâce à vos statistiques. Un nouveau mode fait son entré dans DOOM, il s’agit du SnapMap. Ce mode permet aux joueurs de créer non seulement des cartes mais également d’y ajouter des ennemis et d’élaborer un scénario permettant aux autres joueurs de la communauté de tester le nouveau niveau créé, un peu à la façon d’un Super Mario Maker mais en version DOOM. Le tout se prend en main assez facilement grâce à la dizaine de didacticiels et le nombre de niveaux créés et partagés par la communauté est suffisant pour vous tenir en haleine à bon moment.
Conclusion de DOOM
Je pense que vous l’aurez compris, ce remake de DOOM est franchement une réussite que ce soit au niveau du gameplay, au niveau graphique, de la bande-son ou du plaisir de jeu. On prend un réel plaisir à traverser les niveaux en détruisant tout sur notre passage. Il est tout de même important de préciser que ce jeu ne conviendra pas à tout le monde de par sa violence on ne peut plus explicite mais pour les fans du genre, c’est une pure merveille. Id Software et Bethesda ressuscitent une des franchises phares du FPS. Il ne nous reste plus qu’à espérer que le succès soit au rendez-vous et que ce nouvel opus de la saga aura droit à une suite, surtout quand on voit comment finit le jeu, mais ça, je vous laisse le découvrir par vous-même.