Xenoblade Chronicles 2 est un J-RPG sorti en décembre 2017 sur la Nintendo Switch. Le jeu proposait de vous immerger dans Alrest, un monde où les habitants vivaient sur des Titans, grandes créatures faisant office de continents vivants. Outre les Titans, les insulaires pouvaient également compter sur l’aide des Lames, êtres surnaturels éveillés par des Cristaux-Cœurs et liés à un Pilote (être vivant possédant le potentiel pour éveiller les Lames). Nous suivions alors le groupe de Rex, Nia, Tora, Morag et Zyk dans leur lutte contre l’Aegis du nom de Malhos, Lame suprême déterminée à détruire le monde.
Xenoblade Chronicles 2: Torna – The Golden Country est la dernière partie du Season Pass de Xenoblade Chronicles 2 sortie le 14 septembre 2018 (elle est également disponible en version physique et standalone depuis le 21 septembre 2018). Cette extension fait office de préquel à l’histoire principale en vous propulsant 500 ans avant les événements du jeu de base, aux côtés de Lora et Jin (ce dernier étant l’un des antagonistes œuvrant avec Malhos dans Xenoblade Chronicles 2). Simple DLC ou jeu à part entière, c’est ce à quoi nous allons tenter de répondre dans ce test !
L’histoire d’un éveil, mais aussi d’une chute…
Xenoblade Chronicles 2: Torna – The Golden Country commence avec l’exposition de la situation historique et politique de l’époque avec une animation au style rappelant les gravures du seizième siècle. La voix de Jin explique alors qu’un Titan entier fut anéanti en une nuit, et que l’acte fut officiellement attribué à une coalition entre Mor Ardain et Indol (deux nations bien connues des joueurs de Xenoblade Chronicles 2) afin que la vérité ne soit pas révélée aux peuples : Malhos, l’Aegis, était seul responsable de la destruction du Titan.
Nous retrouvons alors Lora et Jin, poursuivis dans une forêt de Torna par des animaux assoiffés de sang. Nos protagonistes se défont des créatures et avancent à travers les bois jusqu’à en sortir et découvrir un village mis à sac aux ruines encore fumantes. Malgré la désolation apparente des lieux, ils découvrent un jeune garçon répondant au nom de Mikhail qu’ils décident de prendre sous leur aile. Le petit groupe avance jusqu’à rencontrer un énorme cratère vitrifié, marque de la désolation provoquée par les Artifices (machines de guerre à la technologie avancée) de Malhos.
Ils tombent alors sur un membre de la famille royale de Torna accompagné d’une puissante Lame, qui les anéantit après avoir reconnu Jin, sensé être un trésor de Torna et dont le Cristal-Cœur avait été dérobé il y a 17 ans. Leurs adversaires se révèlent être Addam Origo, prince de Torna, et Mythra, la seconde Aegis, éveillée pour tenter de contrer Malhos dans sa folie destructrice. Très rapidement, les deux parties finissent par s’allier et partent dans une quête commune pour sauver Alrest.
Une refonte des combats, et quelques améliorations bienvenues !
Xenoblade Chronicles 2: Torna – The Golden Country se démarque avant tout par son système de combat : les Pilotes ET leurs Lames peuvent être contrôlés par le joueur (contrairement au jeu principal où seul le Pilote est contrôlable et les Lames n’apportent que soutien après leur avoir confié leur arme). Ce changement, anodin en apparence, ouvre cependant à un plus grand dynamisme des combats, mais aussi à un renouveau stratégique.
Premièrement, chaque personnage (Pilote ou Lame) dispose de trois Arts d’attaque (les classiques compétences actives assignées à X, Y et B), mais aussi à trois Arts de soutien (utilisés lorsque le personnage passe à l’arrière), un Art de changement (lorsque le personnage vient remplacer celui au combat), et un Art signature (utilisé avec la flèche droite et qui vous octroiera une chouette bonus en échange d’un prix variable, à utiliser avec parcimonie, donc). Les joueurs ayant mis leur quota d’heures à Xenoblade Chronicles 2 pourront témoigner de l’enrichissement du système rien qu’avec ceci, mais ce n’est pas tout !
L’extension introduit également un système de PV récupérables. Ainsi, lorsque vous subirez des dommages, une portion de votre jauge de vie virera au rouge. Les amateurs de jeu de combat en tag-team auront très vite compris que cette partie rouge pourra être récupérée si le personnage au front revient en réserve durant quelques temps afin de recouvrer ses forces. Ce système viendra donc vous pousser à changer régulièrement de personnage actif afin de ne pas mettre votre équipe en danger.
De plus, ce système trouve une justification dans la composition des protagonistes. En effet, dans Xenoblade Chronicles 2: Torna – The Golden Country, votre équipe sera composée de trois Pilotes disposant chacun de deux Lames (Lora avec Jin et Haze, Addam avec Mythra et Minoth, et Hugo avec Brighid et Aegeon). Cette composition sera fixe, et vous aurez sans-doute remarqué (pour les connaisseurs) le manque de personnages orientés dans le soutien/soin, dont Haze est la seule représentante (l’équipe d’Addam étant orientée DPS et celle de Hugo dans le tanking).
Ensuite, le système d’XP est resté globalement le même, avec une attribution par équipe et non de manière nominative, ce qui signifie que quel que soit le personnage actif, tous les personnages de cette équipe bénéficieront de l’XP du combat. Pas de souci si un personnage s’absente momentanément du groupe, donc, il n’accusera aucun retard à son retour si au moins un membre de son équipe est présent.
Dans le reste des nouveautés, l’équipe étant plus réduite que dans le jeu principal, l’extension vous proposera des éléments qui vous permettront de mieux connaitre et vous attacher à chacun des protagonistes, à l’instar des campements.
Ces point disséminés à travers votre voyage dispenseront trois services : le sommeil (pour attribuer les points d’XP bonus), l’artisanat (chaque personnage proposant sa propre liste d’objets à fabriquer), et le papotage. Ce dernier point vous permettra bien souvent de refaire le point sur votre situation actuelle (aide-mémoire, en quelque sorte), mais aussi d’approfondir la relation entre les personnages, là où le jeu principal vous demandait de vous rendre à des points précis avec des personnages définis pour assister à une petite cut-scene.
Vient également la Solidarité. Ce nouvel aspect « social » servira de répertoire et de témoin concernant les quêtes secondaires effectuées et les PNJ (Personnages Non Joueurs) que vous aurez aidé. Là où le jeu principal ne vous motivait que par l’appât du gain, Xenoblade Chronicles 2: Torna – The Golden Country vous impliquera bien plus dans ces quêtes et vous demandera même d’en effectuer un certain nombre avant de pouvoir progresser dans l’aventure (même si nous restons mitigés sur ce dernier point, il faut bien admettre qu’il est relativement bien justifié par le scénario).
Bien qu’il soit plus court que sa contrepartie principale, Xenoblade Chronicles 2: Torna – The Golden Country n’en reste pas moins riche, en proposant une aventure d’une vingtaine d’heure (si vous ne perdez pas trop de temps en exploration et quêtes secondaires, ce qui est tout à fait honorable pour une extension) qui permettra d’approfondir les relations entre les protagonistes communs aux deux parties de Xenoblade Chronicles 2 pour les vétérans, mais qui pourra également constituer une excellente introduction pour le néophytes !
Nous noterons principalement les efforts apportés sur le système de combat, mais aussi sur les compositions musicales (ce petit arrangement jazzy de Gormott, quel régal !) et le système de récolte (nous sommes maintenant prévenus du type de point de récolte lorsque nous en approchons). Même si nous déplorons le faible nombre de Titans explorables (Torna et Gormott seulement, alors que faire une rapide visite sur Mor Ardain aurait également eu du sens), le travail réalisé pour cette extension n’en reste pas moins louable et la place sans souci en must-have pour ceux ayant apprécié Xenoblade Chronicles 2.
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