Allez! Ça c’est de la bonne frite! Les petits belges de chez Larian Studios accouchent enfin de Divinity: Original Sin, grâce au soutien de la communauté via kickstarter. Il faut dire que le jeu est annoncé comme le messie des jeux de rôle purs et durs, à la Baldur’s Gate et consorts. Normal, donc que les amateurs du genre aient déboursé près d’un million de dollars pour voir le projet aboutir! Le voyage dans Rivellon est-il aussi agréable que promis? C’est parti pour le test de Divinity: Original Sin !
Test de Divinity: Original Sin sur PC
Divinity: Original Sin – Jouez comme vous êtes !
L’aventure commence par la création de vos personnages (car vous commencez avec deux héros), que vous pourrez modeler comme bon vous semble à partir de onze classes, qui serviront de base à un personnage évolutif. En effet, il vous est possible de commencer en tant que combattant traditionnel, puis d’orienter votre protégé vers un combattant-mage, à votre convenance. L’aspect physique de votre personnage est bien sûr personnalisable, jusqu’aux sous-vêtement ou même à la voix de vos héros. Mais un jeu de rôle ne serait rien sans les points de caractéristiques, de personnalité, et les talents, que vous devrez attribuer à vos personnages avec soin car certains ne sont pas compatibles entre eux. Une fois vos avatars virtuels créés avec amour, vous voilà fin prêt à vous lancer corps et âme dans l’aventure de Divinity: Original Sin. Vous incarnez donc deux traque-source, dont le but est de lutter contre l’utilisation de la magie-source, qui est jugée trop instable et nuisible pour le monde de Rivellon. Vous débarquez donc sur la plage bordant la ville de Cyséal, dans laquelle vous avez été chargés d’enquêter sur un meurtre aux circonstances étranges. Voilà la trame principale d’une épopée au cours de laquelle vous serez amené à rencontrer de nombreux personnages, alliés comme ennemis, dont le caractère offrira des situations parfois explosives au sein même de votre groupe d’aventuriers. Le jeu commence sur les chapeaux de roue, ce qui est plutôt agréable dans un RPG, où le joueur est souvent assommé de dialogues. Divinity: Original Sin vous plonge dans l’ambiance d’emblée, au travers d’un didacticiel vous initiant au combat, à l’exploration, et à l’interaction avec l’environnement, qui tient dans ce jeu une place primordiale.
Divinity: Original Sin – Le monde vous appartient !
Le décor fourmille d’éléments interactifs (objets, coffres, cadavres) et creuser, pêcher, fouiller , vous prendront du temps, mais vous permettront de dénicher quelques belles pièces d’équipement, objets à vendre, ou encore des ingrédients, qui vont vous servir pour l’artisanat. Car vous pouvez tout confectionner, armes, potions, nourriture, sous condition d’avoir acquis au préalable les compétences nécessaires. L’association des ingrédients est assez intuitive: tête de flèche + fut de flèches afin de confectionner des flèches spéciales (enflammées, empoisonnées,..), fiole + champignon vénéneux pour concocter une potion empoisonnée … Dommage que cela soit entaché par une gestion fastidieuse de l’inventaire. Les éléments interactifs sont également là pour vous aider dans les combats, qui reprennent le principe du tour par tour, qui a fait le succès du genre, en y ajoutant les interactions avec le décor. Vous pouvez par exemple jouer des tours à vos ennemis en les engluant dans l’huile, provenant d’un tonneau que vous aurez pris soin d’exploser à grand coup d’épée bâtarde, ou encore décocher une flèche enflammée sur un tonneau d’explosifs! Ces idées n’apportent pas vraiment de grand intérêt stratégique mais offrent quelques moments sympathiques, avec parfois même des petites énigmes vous coupant de la dure vie de traque-source tout en vous aidant à la progression, comme éteindre un feu vous barrant le passage grâce à un seau que vous aurez préalablement rempli d’eau, ou en décochant une flèche bien placée sur un tonneau.
Divinity : Original Sin – Beauté divine
Le jeu est techniquement très bien réalisé, et offre au joueur des décors variés (plages, villes, forêts, cimetières, grottes, en somme classique pour un RPG, mais efficace, même si on aurait aimé plus de variété),offrant de très belles textures et fourmillant de détails, comme les reflets des liquides, le mouvement de la végétation sous le vent, la présence d’animaux. Les personnages, quant à eux, sont très détaillés et bien animés, qu’il s’agisse des héros ou des PNJ. Si l’on ajoute à cela des effets spéciaux convaincants et un éclairage dynamique réussi, on obtient un Divinity : Original Sin à la hauteur des standards actuels, proposant un monde à l’ambiance cohérente qui, cerise sur le gâteau, est épaulée par une très bonne réalisation sonore. Bruitages d’ambiance, de l’environnement, des animaux, musique changeant avec la zone visitée… Comme dans tout bon RPG, les dialogues sont nombreux et variés, et vous pouvez discuter avec tous les PNJ, et même avec les animaux (dans la limite de leur éloquence, bien sûr…) Le seul bémol vient des effets sonores des combats, bien trop peu variés et mal définis, pour être au niveau du reste de la bande son. Il est également dommage que la traduction soit trop souvent approximative (parfois même, les personnages portent deux noms différents, sûrement un mélange entre la version française et la version anglaise, ce qui n’aide pas lors des quêtes). Cela laisse un arrière goût de portage bâclé, mais honnêtement c’est plutôt de l’ordre de la goutte d’eau dans un océan de bonnes choses.
A la fois prenant, complet et très bien réalisé, Divinity: Original Sin vous plongera dans un jeu de rôle grandiose, renouant avec les traditions du genre, et offrant des nouveautés de gameplay appréciables. Les phases d’exploration, de dialogue et de combat s’enchaînent à un rythme agréable, qui vous tiendra en haleine de longues heures durant!