Counter Strike Nexon : Zombies (que j’abrégerai par la suite CSNZ) est le nouveau né de la licence Counter-Strike, développé par les rois du free-to-play Nexon. Ne vous méprenez pas, il ne s’agit pas ici d’un successeur de Counter-Strike : Global Offensive mais plutôt du spin-off cancéreux de Counter Strike 1.6. D’abord destiné au marché asiatique, il a fait son petit bout de chemin pour arriver dans nos contrées occidentales. Verdict.
Test Counter Strike Nexon : Zombies sur PC
L’enfant zombie d’une licence de qualité ?
Permettez-moi d’abord de revenir sur le bien fondé de l’existence d’un tel jeu. Où était le besoin pour Valve de proposer à Nexon le développement de CSNZ, si ce n’est pour engranger quelques deniers supplémentaires dans les caisses, déjà bien remplies, de celui-ci ? Dès le lancement du jeu, l’amateurisme des développeurs saute aux yeux : il ne m’a été possible de me connecter aux serveurs qui n’étaient pas en maintenance qu’au bout de quelques essais. Passée cette première épreuve, on découvre une interface lamentable, quasiment illisible, mais toutefois proche des autres FPS free-to-play. On retrouve ainsi très vite l’habituelle boutique, la zone d’artisanat puis les listes de missions et d’équipements. Difficile, cependant, de parler de pay-to-win tant la plupart des équipements, pour les zombies ou pour les humains, se débloquent assez vite tant qu’on joue correctement au titre. Seul les skins de personnages ainsi que des bonus d’expérience vous coûteront de l’argent réel, les skins de femmes à jupes courtes étant évidemment les plus chères, montant à presque 15€. Si la crainte première a été écartée, à savoir qu’en plus d’être un mauvais jeu, CSNZ soit un pay-to-win, on découvre un CS 1.6 attardé auquel on aurait greffé différents modes zombies qu’on peut tous retrouver sur les serveurs privés de n’importe quel Counter-Strike. Le jeu tournant sur Gold Source, soit un moteur datant du dernier millénaire, ne vous attendez pas à des cartes pleines de vie. La majorité sont reprises des cartes déjà disponibles au sein de Counter Strike 1.6, et les autres, créées par des moddeurs ou les développeurs, n’offrent aucun intérêt dans leur level-design, que ce soit en mode zombie ou en mode classique.

Quelques ajouts très dispensables
Évidemment, Nexon a profité du développement de sa parodie de Counter-Strike 1.6 pour rajouter un peu de contenu de son cru. Tout d’abord, au fur et à mesure de vos parties ou en accomplissant des missions, vous accumulerez des plans d’armes, ainsi que des matériaux et des points nécessaires à la création de nouvelles pétoires. On trouve ainsi des armes en tout genre, des la MP7 au M24 en passant par le bien connu BALROG-VII. Celles-ci sont utilisables aussi bien en mode classique qu’en mode zombie. Le niveau général étant toutefois assez faible, elles ne modifient pas réellement vos chances de succès pour peu que vous ayez déjà passé un peu de temps sur un autre titre de la licence. Les missions que j’ai précédemment évoquées sont pour leur part plutôt basiques, il s’agira d’enchaîner les headshots, tuer un certain nombre d’ennemis ou survivre un certain temps, rien de spécial à signaler, donc. Le tout sent bon le réchauffé des autres titres de Nexon tels War Rock ou Combat Arms. Mais le principal ajout de CSNZ par rapport à son aîné, consiste au mode zombie divisé en plusieurs branches. Si on retrouve les classiques tels que « zombie escape« , ou « zombie survival« , on trouve quelques modes coopératifs, où il faudra abattre un sac à PV géant contrôlé par l’ordinateur, ou exterminer une horde de zombies. Quelques autres modes consisteront à un match à mort en équipe dont les règles changeront vaguement (nombre de zombies infectés au début du round, type de zombies présents etc.). Si en co-op le jeu n’est pas immédiatement sans intérêt, on en fait très vite le tour avant de retourner sur l’autre très célèbre jeu coopératif de Valve.
Quitte à rajouter encore un peu de contenu qui n’a rien à voir avec la licence, on a le droit à un mode « Human Scenario » où il s’agira de massacrer une armée de bots et un mode « FUN » qui regroupe un peu tous les modes dits funs qui pullulent sur les serveurs des autres Counter-Strike (Hide’n’seek, Soccer etc.).

Conclusion Test Counter Strike Nexon : Zombies
Définir Counter Strike Nexon : Zombies comme un mauvais jeu n’est pas forcément la chose la plus juste à faire. Considérant l’exigence des joueurs qui s’intéressent aux FPS free-to-play, le jeu n’est ni plus ni moins que dans les standards du genre. Toutefois, apprécieriez-vous de manger un morceau de fromage qui a traîné dans un cendrier pendant 4 jours, au soleil, car il est gratuit ? Apprécieriez-vous d’écouter n’importe quelle musique abominable sur YouTube, sous prétexte que c’est gratuit ? S’il-vous-plait, ne validez pas l’attitude de Nexon et de Valve, et ne prenez même pas la peine de télécharger ce titre, qui n’est rien de plus qu’une parodie d’un des meilleurs FPS compétitifs jamais conçus.
Pour plus d’informations à propos de ce jeu, direction sa page Steam.
Avec la réputation de Nexon, il était évident que le jeu allait être une purge, c’est ça le problème. Valve voulait juste un peu plus remplir ses caisses quoi.
Sinon, je pense m’être mal exprimé, je sais que le développement n’a pas été « confié » à Nexon, mais qu’il s’agit juste d’une histoire de vente de droits, c’est bien malheureux d’ailleurs…
Merci pour ton commentaire et les précisions en tout cas 🙂
Valve n’a pas du mettre un $ dans ce jeu. Et n’est même pas crédité sur la page Steam (l’éditeur et le développeur sont Nexon).
Après, on peut se demander oment Valve a pu laisser cette purge arriver sur son store occidental.
(désolé pour la coupure, miss clic)
« Où était le besoin pour Valve de proposer à Nexon le développement de CSNZ »
En fait, Valve n’a rien confié du tout, il a juste vendu les droits d’exploitation de la licence Counter Strike à Nexon. Libre à ce dernier d’en faire une horreur.
Valve n’