Lorsqu’on vous dit Ubisoft, vous pensez naturellement à l’éditeur français de jeu vidéo. Vous avez tout juste. Vous pensez aussi au jeu développé par la boîte. Il y a la série Assassin’s Creed, les Tom Clancy (Splinter Cell, Gohst Recon…), Far Cry ou encore le tant attendu Watch_Dogs. Il y a aussi des productions plus modestes, mais néanmoins excellentes comme le dernier Rayman. Ce dernier à d’ailleurs été conçu par un moteur graphique particulier, le UbiArt Farmwork. Le moteur fabriqué à Montpellier migre vers le nouveau continent pour le plus grand bonheur de la branche québécoise d’Ubisoft et surtout par le créateur du très bon Far Cry 3. Child of Light : un projet présenté lors des Ubi Digital Days 2013 en septembre dernier. Le jeu est conçu par une petite équipe, bien loin des grosses productions. Dans un monde où la prise de risque devient rare, ce « jeu de rôle japonais/canadien » a-t-il sa place parmi les grands ?
Test de Child of Light sur Xbox One
Il était une fois…
Il n’y a pas à dire, Child of Light vous transporte rapidement dans l’histoire. Une somptueuse voix off vous présente l’héroïne de cet extraordinaire voyage. Aurora, de son doux prénom décède tragiquement dans son lit. La malheureuse se voit alors dans un monde étrange : Lemuria. La petite princesse s’éveille donc dans un monde féerique où règne toute sorte de créature et de personnage bienveillant comme malveillant, où la magie est loi, où la poésie est maître. Aurora rencontrera une charmante luciole nommé Ingiculus. Ce familier vous accompagnera tout au long de l’aventure et vous aidera à résoudre les énigmes souvent faits d’ombre et de lumière. Bien que la petite héroïne ait été transportée inexplicablement dans un mode sortie d’un compte de fée, elle ne se laisse pas décontenancer. Son objectif est de trouver un moyen de revenir dans le monde réel et de retrouver son chère père. Voilà en gros le synopsis de Child of Light. Simple vous en conviendrez, mais le jeu n’a absolument pas besoin d’avoir une trame complexe. Le scénario de Child of Light vendra du rêve aux petits comme aux grands et le jeu dispose de quelques beaux atouts dans sa besace.
Ma liberté de rêver !
N’y allons pas par quatre chemins, la première chose qui frappe dans Child of Light ce sont ses graphismes. Qu’on aime ou qu’on n’aime pas, il y a une chose de sûre, Child of Light est beau. Vous n’avez pas de cœur si vous pensez le contraire. Le jeu a bénéficié d’un travail remarquable. Il ne vous fera pas longtemps avant de succomber littéralement à la patte artistique du monde de Lemuria. Child of Light profite d’une 2D excellente. Les décors très inspirés semblent être dessinés à la main dans un feu d’artifice d’aquarelle. Très colorés et très détaillés sans jamais être trop confus, vous n’aurez pas la sensation de traverser un simple tableau. L’univers est incroyablement vivant. Bien sûr, c’est sans compter à la richesse de l’animation. Que cela soit du décor, de la faune, de la flore, mais aussi les effets de lumière, très importante dans le jeu. Les cheveux de l’héroïne flottant dans les airs au grès du vent et de vos déplacements donnent un réalisme poétique sans précédant. Enfin, pour combler le tout, les effets sonores sont eux aussi fortement appréciables. Les musiques accompagnent avec précision notre voyage en Lemuria. La composition est tout simplement remarquable, on l’a doit à une artiste connue et francophone, Cœur de Pirate. Que vous soyez fan ou non, elle risque de bien vous surprendre dans Child of Light. Les musiques semblent sortir des films de Miyazaki.Les dialogues constituent également un atout pour le jeu. Qu’ont-ils d’aussi spéciaux ces dialogues? Et bien dans toute la narration et les discussions entre les personnages tout est en rime. De quoi accentuer la poésie qui émane du jeu.
À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire
On est d’accord la réalisation frôle la perfection, mais quant est-il manette en main ? Comme dans tout bon jeu de rôle qui se respecte, Aurora sait se défendre, s’équiper et choisir ses compagnons de route. Dans Lemruria, il n’y a pas seulement des jolies fleurs, des paysages colorés et des personnes de bonne foi. Il y a aussi de vilaines bêtes et les ténèbres. C’est à l’aide de l’épée qu’Aurora signe son nom sur les ennemis. Les combats sont au tour par tour. Classique oui, mais pas totalement vieille école. Lors des affrontements vous verrez une barre en bas de votre écran. Composée de deux couleurs, celle-ci indique le temps d’attente et le temps d’exécution des attaques. Sur cette barre, vous verrez où se trouve vos personnages et vos ennemis indiquant ainsi la vitesse et le temps d’action de chacun d’entre vous. Cette barre est capitale, elle rythme les combats. Arrivé à l’exécution, vous pouvez choisir votre action entre donner un coup, lancer une magie, se défendre, utiliser une potion, changer de partenaire ou encore fuir. Une fois votre choix validé, il reste plus qu’à attendre d’arriver à la fin de la barre pour que votre action s’exécute. Cependant, il faut faire attention, car une fois dans la partie exécution, si vous recevez un coup votre action sera interrompue et vous renverra au milieu de la partie attente. Bien sûr, vous pouvez interrompre votre ennemi. Il est très intéressant d’observer la vitesse des protagonistes en jeu. Certaines de vos attaques sont rapides à exécuter, d’autre moins. Igniculus, la petite luciole vous aide aussi en combat. Dirigée par vous ou un ami (physique), Igniculus peut ralentir vos ennemis. Il peut aussi vous aider à récupérer un peu de vie. Néanmoins, la luciole a ses limites représentées par une barre bleue. Une fois vide elle ne pourra plus vous être utile, toutefois, elle peut remplir cette jauge grâce à des orbes présentes dans la zone de combat. Bien évidement des orbes ne sont pas illimitées.
Les occulis : l’âge de pierre
Dans Child of Light, il est possible de modifier ou d’améliorer vos armes et vos compétences. Chaque combat remporté vous donne des points d’expérience. A chaque niveau gagné, un point de compétence vous ait attribué, il est à utiliser judicieusement dans l’arbre des compétences. Pour ce qui est des armes, les attitudes d’Aurora. Vous trouver sur votre chemin, ou lors de récompense en fin de combat des occulis. Des pierres semi-précieuses qui vous pouvez placer sur votre armes pour lui donner de nouvelles capacités. Vous pouvez placer ces occulis sur vous pour vous octroyer certaines résistances. De pus vous de pouvez porter trois occulis seulement. Une pour l’attaque, une pour la défence et un bonus en guise d’accessoire. Vous l’auriez compris les combats dans Child of Light sont accès sur la stratégie. Il est possible de combiner des occulis pour en obtenir d’autre. Mais aussi fusionnez les mêmes pierres pour en avoir une plus puissante. Le champ des possibilités est assez élevé, au risque parfois de passer beaucoup de temps à jouer les tailleurs de pierre qu’a parcourir le monde de Lemuria. En parlant de temps, Child of Light vous émerveillera une bonne dizaine d’heure ou plus si vous voulez découvrir tous les secret de ce monde féerique. Une durée de vie bien modeste pour un jeu de rôle, mais il ne faut pas oublier que Child of Light se classe parmi les jeux uniquement en téléchargement. Pour quinze euros seulement, Child of Light démontre parfaitement qu’il ne suffit pas d’une énorme équipe pour concevoir un jeu d’une aussi excellente qualité.
Conclusion de Child of Light
Child of Light est certes un jeu issu des plates-formes de téléchargement, mais il a tout d’un jeu à grosse production. Vous aurez tord de passer à côté de ce chef d’œuvre du UbiArt Framework. Un titre qui démontre que le jeu vidéo sait toujours se diversifier en 2014. Une dizaine d’heure pour en voir la fin peut paraître court, mais le temps passé dans ce compte de fée interactif ne vous laissera pas indifférent. Hormis ce détail, le jeu bénéficie d’un travail remarquable tant sur la forme que sur le fond. Child of Light est indéniablement un exemple à prendre pour l’industrie du jeu vidéo.
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