Depuis quelques mois, le genre du point’n click, qui était tombé dans l’oubli, ressort de l’ombre avec des grands titres de son âge d’or. En effet, après le très sympathique King’s Quest ressuscité par Sierra voilà que la licence Broken Sword, également connue sous le nom Les Chevaliers de Baphomet débarque sur PlayStation 4 dans un cinquième opus intitulé : Les Chevaliers de Baphomet 5 : La Malédiction du Serpent. Toujours développé par le studio Revolution, le jeu possède-t-il encore son charme de l’époque ? Réponse tout de suite dans un test que ne renierait pas la charmante Nicole Collard.
Test Les Chevaliers de Baphomet 5 : La malédiction du serpent sur PlayStation 4
Une histoire de 2D
Si de moins en moins de jeux utilisent la 2D pour une 3D de plus en plus détaillée et réaliste, Les Chevaliers de Baphomet 5 : La Malédiction du Serpent prend cette tendance à contrepied et propose une 2D tout ce qu’il y a de plus chiadée et détaillée. La série s’était en effet essayée à l’époque de la PlayStation 2 à la 3D mais Revolution a préféré revenir aux bases graphiques du point’n click. Et c’est une très bonne idée puisque les graphismes sont fins et bourrés de détails. Et la direction artistique du titre est tout bonnement sublime et dans la veine des premiers épisodes. On retrouvera ainsi nos héros emblématiques Nicole Collard mais également bien sûr George Stobbart qui sera le personnage que l’on dirigera le plus tout au long de l’aventure. Comme dans les rééditions des deux premiers opus (ressortis sur Wii et mobiles), vous serez également amenés à diriger la belle Nico lors de certaines phases de jeu. Le scénario du jeu démarre avec le vol d’un tableau nommé « La Malediccio » dans une galerie. Très vite, les pérégrinations de nos deux compères vont les amener à découvrir qu’il s’agit plus que d’un tableau et que des forces mystiques sont à l’œuvre dans l’ombre. Comme d’habitude le mystique côtoie le religieux et le réalisme dans un scénario élaboré et prenant. Vous serez ainsi amenés à en apprendre plus sur les gnostiques (une secte religieuse) et sur l’Ouroboros (ce symbole avec un serpent qui se mord la queue).
Un gameplay au top
Si comme moi vous avez découvert le point’n click sur PC vous savez que rien ne peut remplacer une souris pour déplacer un curseur rapidement. Toutefois, cette version PlayStation 4 a le mérite d’utiliser le touchpad de la manette pour diriger le curseur en faisant glisser son doigt dessus. Pratique et ingénieux. Pour les réfractaires à ce système, sachez que le joystick est également utilisable sans problème, d’autant plus que le curseur est réactif et plutôt rapide. Un bouton pour ouvrir l’inventaire, un pour interagir avec le décor et les personnages et un pour accéder au menu. Un gameplay simple et bien pensé. Les Chevaliers de Baphomet 5 : La Malédiction du Serpent propose tout au long du jeu, comme le veut le genre, des énigmes à résoudre. Il vous faudra parfois combiner des objets entre eux pour passer certaines scènes. Sachez que si l’ensemble du jeu ne pose pas de grandes difficultés, deux ou trois énigmes sont véritablement corsées et feront travailler vos méninges. Rien d’insurmontable, d’autant plus que les développeurs ont eu la bonne idée de proposer une aide disponible à tout instant distillant des indices pour aider à résoudre les différentes énigmes. Tirée des versions mobiles, cette fonctionnalité est tout à fait optionnelle et les puristes seront ravis de ne pas se la voir imposer. Ces derniers justement seront peut-être un peu déçus de la difficulté peu élevée du titre mais seront sans doute par contre ravis de retrouver les sensations de l’époque.
Point’n click HD ?
Vous pouvez constater via les captures d’écran parsemant ce test que le jeu est sublime. Mais Les Chevaliers de Baphomet 5 : La Malédiction du Serpent est travaillé sur tous ses aspects. Si l’on pourra pester contre quelques animations étranges ou un personnage qui parfois est lent pour aller d’un point à un autre, impossible de nier la qualité incroyable du titre. D’autant plus que si l’aspect graphique a été soigné, il en va de même pour l’ambiance sonore. Les puristes seront d’ailleurs ravis d’apprendre que si le choix est donné pour la langue des dialogues (anglais, français, espagnol etc.), la version française possède les voix des doubleurs d’origine ! Les dialogues de nos amis Stobbart et Nico font ainsi toujours autant mouche et entendre ces timbres de voix réveillera forcément en vous des souvenirs enfouis. Vous serez amené à rencontrer de vieilles connaissances et ces personnages également possèdent leur voix d’origine. Le doublage possède à de rares moments un manque de conviction mais rien de grave puisque le reste du temps il est tout simplement parfait. De même, les sous-titres sont bien évidemment disponibles en français pour le bonheur de tous. Les musiques quant à elles, sont un peu en retrait mais savent se faire entendre quand elles le doivent. Peu de thèmes que l’on retiendra une fois la console éteinte mais l’ambiance sonore est toujours de bon goût. Les fans de la série apprécieront également les très nombreux clins d’œil qui parsèment l’aventure.
Conclusion de Les Chevaliers de Baphomet 5 – La Malédiction du Serpent
Au final, Les Chevaliers de Baphomet 5 : La Malédiction du Serpent est un grand jeu. Il réussit le tour de force de pouvoir proposer une aventure accessible à tous puisque le système d’aide disponible à chaque instant permettra aux moins cérébraux d’entre vous de profiter du scénario vraiment sympathique et travaillé tandis que les puristes deviendront fous sur les énigmes les plus corsées. Les graphismes excellents, la bande-son parfaite, la jouabilité parfaitement adaptée à la manette PlayStation 4 et la durée de vie plus qu’honnête (comptez entre 8 et 10 heures pour en voir le bout) pour un titre du genre font de ce titre un indispensable à tous les fans. De plus, aucune énigme n’est vraiment tirée par les cheveux et avec de la logique et un peu de jugeote on arrive au bout de l’aventure sans problèmes. Fans du genre foncez les yeux fermés. Les autres, ce sera peut-être pour vous un excellent moyen de vous y initier et pourquoi pas de vous faire apprécier un style de jeu qui mérite de revenir sur le devant de la scène.