Les chats, ces créatures adorables qui font fondre (presque) tout le monde avec leur bouille d’amour et leurs millions de vidéos sur Internet, cachent un terrible secret. Ces dernier veulent en réalité dominer le monde mais avant d’y parvenir, ils envahissent les consoles, PC et mobiles dans un jeu où ces petites boules de poils sont à l’honneur.
Il s’agit de Cat Quest. Sorti le 10 novembre dernier sur PlayStation 4, Xbox One et Nintendo Switch, ce petit jeu indépendant du studio GentleBros Games est un RPG old-school aux allures plutôt mignonnes. Mais que se cache-t-il réellement derrière cette mignonitude ? Réponse dans notre test.
En avant pour la chat-venture !
Il était une fois, dans le royaume de Felingrad, une terrible guerre qui fit rage durant des dizaines et des dizaines d’années. Cette guerre voyait s’affronter les terribles dragons et les courageux Dracosangs, des guerriers-chats mystiques. Un jour, sans plus d’explication, les dragons furent vaincus et les Dracosangs disparurent, laissant derrière eux le royaume, certes à reconstruire, mais enfin en paix. Bien des années après, un jeune chat se retrouve embrigadé malgré lui dans une chat-venture lorsque sa sœur se fait chat-napper par un mystérieux mage-chat nommé Drakoth.
Laissé pour mort, vous vous réveillez avec une étrange marque derrière la tête, celle des Dracosangs. Premier signe des Dracosangs depuis des lustres, et vous êtes le vestige de ces guerriers aujourd’hui disparus. Aidé de Spirry, un esprit gardien, vous partez sauver votre sœur mais aussi en quête de vérité. Le voyage ne fait alors que commencer et vous n’êtes pas au bout de vos surprises car bien des secrets seront révélés et toutes les vérités ne sont pas bonnes à découvrir.
Chimple mais efficace
Vous vous réveillez donc, tel Link dans Link’s Awakening, sur une plage après le naufrage de votre bateau. Aidé immédiatement par votre nouveau compagnon de route Spirry, vous découvrez assez vite que vous êtes le dernier des Dracosangs et que c’est à vous que revient la tâche de sauver le royaume et de venir en aide à ses habitants. Mais avant de sauver tout le monde, il va falloir devenir un héros et surtout devenir plus fort. Commence donc la phase de didacticiel, afin de bien prendre en main ce héros petit et poilu mais néanmoins courageux.
Et ce ne sera pas bien difficile : se déplacer avec le joystick gauche, frapper avec une touche, esquiver avec une autre et utiliser les différents pouvoirs assignés aux gâchettes, et c’est tout. Côté gameplay le jeu se prend très rapidement en main et est diablement efficace. Les combats se font en temps réel, approchez-vous d’un ennemi pour que ce dernier lance une attaque symbolisée par un cercle rouge autour de lui et par des formes différentes lorsqu’il s’agit de magie. Rien de plus simple et le mécanisme sera le même pour tous les ennemis, quel que soit le moment du jeu.
Petit chat deviendra grand (et fort)
Votre force d’attaque, votre armure et votre force magique augmenteront au fil des niveaux gagnés. En bon RPG qui se respecte, pour level up il faudra farmer, farmer et encore farmer. Il arrivera un moment où vous ne compterez plus les ennemis tués. Il vous sera également possible d’obtenir et d’améliorer votre équipement et vos sorts. Avec un total de 66 armes, armures et casques et 7 pouvoirs différents, il y a de quoi vous stuffer comme bon vous semble. Mais attention à ne pas vous frotter à plus fort que vous sous peine de passer de vie à trépas.
La bonne nouvelle c’est que vous disposez de plus que 9 vies, en effet vous pouvez mourir autant de fois que vous le voulez. Quand cela arrive, vous vous réveillez dans le dernier village où vous vous êtes reposé ou au début de la quête en cours. Cela facilite grandement la difficulté du jeu et ce qui vous permet de vous jeter tête baissée dans la baston. Et de la baston, vous en aurez car en plus de la multitude de monstres qui peuple la terre de Felingrad, vous aurez également la possibilité, que dis-je, l’obligation, de vous rendre dans des donjons. Au total de 52, ils sont accessibles à tout moment du jeu mais attention d’avoir le level requis sinon les monstres feront de vous de la pâtée pour chats !
Un bon gros chat-rivari
Si de prime abord l’histoire de Cat Quest ne casse pas trois pattes à un canard, elle a au moins le mérite de rendre le jeu épique et de vous placer dans des situations parfois rocambolesques avec des quêtes secondaires toutes plus originales les unes que les autres. Au fil du jeu, vous en découvrirez toujours plus sur ce qui s’est réellement passé et sur les événements qui vous ont conduit ici.
En plus de la quête principale, il y a 62 quêtes secondaires qui vous mèneront aux quatre coins du royaume. Ce qui entraîne d’ailleurs l’un des seuls points noirs du jeu, les déplacements à répétition ! Il va vous falloir parcourir de nombreuses fois les différents villages afin d’obtenir les quêtes et d’en venir à bout. Sans être d’une lourdeur sans nom, ces va-et-vient pourront avoir un effet redondant et énervant pour les joueurs les moins patients.
Mais rassurez-vous, les dialogues des différents PNJ vous feront vite oublier tout cela, tant l’humour et les allusions à d’autres jeux, séries, films ou livres sont omniprésents dans les dires des personnages. L’aspect dessin animé de Cat Quest renforce encore l’idée de quête enfantine mais ne vous y trompez pas, le jeu est loin d’être facile. Côté graphismes, le jeu s’en sort plutôt bien.
On se retrouve dans un univers coloré avec des animations vraiment réussies. Les phases de combats sont fluides et les visuels des ennemis sont vraiment originaux et efficaces. Le tout accompagné d’une bande-son agréable et entraînante, qui, je n’en doute pas, vous restera dans la tête.
Cat Quest est vraiment une belle surprise. Le petit jeu du studio Gentlebros vous fera passer d’agréables moments. Il est mignon, entraînant, marrant et sa durée de vie se situe entre 7 et 12h selon que vous souhaitiez récupérer tous les objets, découvrir tous les artefacts, faire toutes les missions et visiter tous les donjons. Subtil mélange de plusieurs types de jeu, son aspect coloré et son ambiance unique font de lui un petit bijou des jeux indés. Surtout qu’à moins de 15€, il serait dommage de s’en priver.
Le gameplay de Cat Quest sur appareils mobiles est une merveille. Et ce n’est que justice, étant donné qu’il est sorti en premier lieu sur ces supports. La jouabilité touch-screen est impeccable et parfaitement intuitive, basée sur les swipes et les taps, et l’on profite impeccablement de l’aventure sans déplorer de souci de maniement. Pour ma part, je l’ai acquis dès sa parution il y a plusieurs mois sur mon iPhone 4S, un appareil qui commence à s’avérer un poil obsolète, donc je vous recommanderais de le choper sur un support bénéficiant d’un écran plus grand pour profiter au mieux de cet excellent jeu d’aventure. Ceci dit, il tourne sans accroc sur ma bonne vieille machine, donc si vous possédez vous aussi un smartphone pas tout récent, sachez que la fluidité n’en est aucunement affectée. Merci Gentlebros pour cette petite pépite !