Tout le monde ou presque connaît le compagnon de toujours de Mario, je ne parle pas de Luigi, mais de son copain champignon, Toad. Ce petit personnage a toujours vécu dans l’ombre du plombier, mais cette amanite a bien décidé de prendre sa revanche avec Captain Toad Treasure Tracker. Ce Titre que nous pourrions qualifier de spin-off est issu de Super Mario 3D World, et met en vedette Toad et Toadette dans de nouvelles aventures. Toad va-t-il faire de l’ombre à Mario ? Restera-t-il dans les mémoires ?
Test de Captain Toad Treasure Tracker sur Wii U
Toad a la grosse tête
Comme vous avez dû le constater par vous-même Toad a une tête disproportionnée par rapport à son corps, on comprend mieux pourquoi dans Captain Toad Treasure Tracker. Ce personnage secondaire emblématique de la marque nippone a sûrement un gros cerveau, voilà tout. Il nous le prouve d’ailleurs à de multiples reprises dans ce titre dédié. Ne pouvant pas sauter, ce dernier doit faire preuve de rapidité et de réflexion pour arriver à la fin de chaque niveau. D’ailleurs dans chaque niveau, vous devrez recueillir trois diamants, une étoile et effectuer un objectif secondaire. Afin de réussir cette prouesse vous pourrez pivoter des parcelles entière de terrain, manœuvrer des plateformes, actionner des leviers, ou encore slider des terrains afin d’aider Toad à rester en vie. Côté histoire, Toad est a mis chemin entre Indiana Jones et un bon vieux remake de Mario. Alors que Toad et Toadette sont à la recherche d’une étoile cette dernière se fait enlever. Toad part à la recherche de son amie, et afin de la retrouver, il devra évoluer de niveau en niveau afin de se faire enlever à son tour. Le scénario n’est pas vraiment la colonne principale du titre et heureusement, car celui-ci ne fait que tourner en rond. Captain Toad Treasure Tracker a pour vocation de faire briller le GamePad et de ce côté le pari est très réussi. Le gameplay (accessible aux plus jeunes) ne demande pas beaucoup d’efforts, toutes les capacités de la manette sont réunies, de la vue gyroscopique à l’écran tactile en passant par les joysticks et les différents boutons, Nintendo a tiré parti de sa manette. D’ailleurs à plusieurs reprises vous vous surprendrez à regarder le GamePad plutôt que la télé. Un essai bien transformé pour Big N.
Pour petits et moyens
Captain Toad Treasure Tracker est un jeu de puzzle / casse-tête, malgré cette appellation le titre s’adresse à un jeune public, les casse-têtes ne vous donneront pas vraiment de fil à retorde. De plus les déplacements de Toad se veulent frustrants, le champignon ne fait que de petites enjambées transformant le titre en une pseudo-partie de touche-touche, dommage. Malgré le souhait de Toad, vouloir toucher tous les fans de Mario, certains ne sont pas conquis. Le titre est très beau visuellement, entre les couleurs vives et la variété des niveaux tous l’univers de Mario est représenté. Mais il faut admettre que le titre est réservé à de jeunes gamers, la firme aurait pu pousser le développement en créant différents niveaux de difficulté afin de toucher différentes tranches d’âge. Malgré ce ciblage, Nintendo nous régale d’un titre innovant mêlant différents types de jeu, en couronnant le tout d’un très bon gameplay, dont seule la Wii U a le secret (toutefois le titre aurait très bien eu sa place dans la ludothèque de la Nintendo 3DS). Revenons à nos champignons, nos deux héros sont tous deux dans l’incapacité de jumper, ce qui vous vaudra au début quelque mauvais réflexes, ne cherchez pas à monter une marche ce n’est pas possible, faites le tour. Face à l’adversité il n’y a que deux solutions, soit vous mettez la main sur un navet (oui, un navet, même si ce n’est plus la saison), soit vous prenez vos petites jambes à votre petit cou et vous foncez vous cacher, car oui, des champignons intrépides et courageux, cela n’hésite pas. Prenez garde également aux perspectives, car même si le jeu tourne autour de ça, cette dernière vous mettra à coup sûr dans l’embarras. Certains effets de caméra vous feront tomber de haut, et ce n’est pas une façon de parler.
Toad VS Mario
Même si Toad ne lance pas de boules de feu car il a mangé une fleur ou ne devient géant suite à l’absorption d’un méga champignon (c’est dingue dit comme cela), ces deux compères ne sont pas vraiment différents l’un de l’autre. En effet tout comme dans les aventures de Mario, Toad pourra récupérer de la vie via les pièces récoltées, même si le titre n’est pas difficile, certaines maladresses liées au désir de faire un 100% du premier coup vous coûteront des vies. Une autre similitude avec le moustachu en salopette, c’est que lorsque vous vous faites toucher, vous rétrécissez, il vous faudra alors trouver un champignon afin de le dévorer (à ce niveau c’est du cannibalisme) et ainsi retrouver votre taille normale. Là où Toad est plus fort que Mario c’est dans les power-up, en effet grâce à des cerises vous pourrez vous multiplier (comme les gremlins), vous devrez alors diriger une horde de Toad, vous pourrez également trouver une pioche vous rendant invulnérable pendant quelques secondes, cet outil vous aidera dans votre avancée car elle a l’avantage de détruire bon nombre de chose. Malgré ces points communs et ces quelques différences le titre ne vous tiendra en haleine que sept ou huit heures, les cartes étant petites elles s’enchaînent très vite, le rendu sonore est agaçant à la longue, surtout sur le dialogue inexistant de notre champignon adoré, ce dernier ne faisant que gémir et glousser, étrange non ?
Conclusion Captain Toad Treasure Tracker
Captain Toad Treasure Tracker n’est ni bon ni mauvais, il s’adresse simplement à un certain type de public. Étant un grand fan de l’univers de Mario je n’ai pas été déçu par ce titre, je ne peux pas dire non plus que c’est le titre de l’année, mais un jeu où les parents seront ravis d’aider les enfants à avancer dans les niveaux. Toad avait tout pour faire une arrivée fracassante, un champ libre (pas de Mario en vue), un jeu innovant mettant en valeur la Wii U, mais il manque encore un petit quelque chose afin que Toad arrive à égaler le plombier. Décidément lorsque l’on est depuis trop longtemps au second plan, il est dur d’arriver sur le devant de la scène.