Call of Duty Black Ops 4 est-ce qu’on pourrait appeler un épisode charnière de la franchise d’Activision. Charnière, car pour la première fois depuis son existence – si on met de côté Call of Duty Online -, décision a été prise de ne se focaliser que sur l’aspect multijoueur de la saga et de tout bonnement supprimer la campagne solo.
Un choix qui a fait jaser depuis son annonce, alors qu’en même temps Treyarch, studio principal développant le titre, nous garantissait une profondeur de jeu encore jamais atteinte dans un opus de la licence. Si on ne s’attendait pas à une révolution, on était donc en droit d’attendre du studio une évolution de la formule Call of Duty et si des accrocs demeurent, on peut sans hésiter dire que ce Black Ops 4 est plutôt réussi dans l’ensemble.
(Test de Call of Duty Black Ops 4 réalisé sur une version PlayStation 4 fournie par l’éditeur)
Avant de juger de la qualité même du multijoueur et donc de l’entièreté de l’oeuvre, revenons sur l’absent de cet épisode : le solo. Il est vrai que l’on était habitué depuis maintenant nombre d’années à recevoir notre épisode Call of Duty annuel avec son solo, son multijoueur compétitif et son Zombies.
Cette année et avec Black Ops 4, les choses ont donc changé et si on ne peut que regretter finalement qu’une campagne digne de ce nom n’est pas présente dans la galette, peut-on réellement en tenir rigueur sur la notation finale du titre ? Car c’est bien de cela qu’il est question.
En toute honnêteté, si les différentes campagnes n’étaient pour la plupart pas transcendantes, elles demeuraient tout de même fun et intenses, proposant même parfois des idées novatrices. On aimait avoir notre dose d’action hollywoodienne, de patriotisme à deux balles et suivre l’évolution de nos personnages au travers des différents jeux.
C’était comme un petit péché mignon que l’on savourait en secret et qui nous a été froidement enlevé sans que l’on ne puisse rien n’y faire. Mais est-ce que cela influence la note ? En aucun cas, sachant que rien n’est gravé dans le marbre pour l’éternité et qu’Activision et Treyarch ont toujours été francs de ce côté-là et n’ont a aucun moment menti sur ce que contiendrait Call of Duty Black Ops 4.
On ne peut juger de ce que l’on n’a pas et bâcher le jeu parce qu’il n’a pas de solo, alors qu’on est au temps du multijoueur, et plus précisément à l’apogée de la formule Battle Royal, serait selon nous malhonnête.
Néanmoins, il existe bien une sorte de mode solo. Si vous vous souvenez de ce que nous avait proposé le premier TitanFall, eh bien vous savez ce qui vous attend ici. Une sorte de mini-campagne pseudo-scénarisée mettant en scène certaines têtes connues des épisodes Black Ops et qui n’est autre qu’un simple training-camp déguisé.
Ce dernier permet de prendre en main les différents spécialistes que comporte le jeu et d’apprendre à utiliser leur équipement sur des maps du multijoueur. Et on aurait préféré que cela en reste là, car les objectifs de missions assurés par Woods – oui, celui de Black Ops premier du nom – sont d’une vulgarité nauséeuse, et les cinématiques sont totalement nulles et sans intérêt. Pas sûr que tout ceci était nécessaire.
Le Blackout est total
Ne vous faisons pas languir plus longtemps et rentrons dans le vif du sujet en commençant par le mode de jeu star de ce Call of Duty Black Ops 4 : Blackout. Il s’agit ni plus ni moins d’un Battle Royale se déroulant sur une seule et unique map et réunissant un total de 88 joueurs simultanément.
Comme de coutume, on y retrouve tout ce qui fait le sel de ce genre de mode de jeu, avec armes et équipements à chercher un peu partout, en prenant en compte des largages aériens bien souvent rentables pour qui se battra pour les récupérer, et une zone jouable qui se restreint au fur et à mesure du temps. Être en dehors de cette dernière équivaut bien souvent à une mort longue et douloureuse d’ailleurs, même s’il est possible d’en réchapper, en s’aidant de véhicules terrestres ou aériens par exemple.
Des zombies sont aussi de la partie et les endroits qu’ils gardent recèlent bien souvent de petits trésors qui valent le coup, un petit tour à l’asile par exemple pourrait vous en convaincre.
Black Ops 4 n’est franchement pas un monstre technique, mais force est de constater qu’on est en présence du plus beau Battle Royale sorti à ce jour, peut-être aussi parce que c’est le premier ayant l’appellation AAA.
Pour une première d’ailleurs, elle est franchement engageante. On s’amuse, surtout à plusieurs, et si la formule ne surprend plus, la map est suffisamment grande et variée pour que l’on ne s’ennuie pas. Les escarmouches, surtout en fin de partie, sont tout aussi nerveuses que sur le multi compétitif et on aime le fait de pouvoir utiliser différents gadgets issus de ce dernier.
Le gameplay est d’une fluidité à toute épreuve, et on peut y jouer en solo ou en escouade de deux à quatre joueurs. On ne regrette qu’une seule et unique chose, qu’il n’y ait pas plus de joueurs possibles.
Tout simplement parce que la taille de la carte est suffisante pour recevoir bien plus de participants. Parce qu’en plus cette dernière est bien construite, possède de nombreuses zones chaudes comme une gare, un barrage, des petites bourgades – avec un petit hommage à une célèbre map de Black Ops 2 au passage -, un port, un phare, des fermes, on en passe et des meilleurs.
Même si certains endroits sont plutôt déserts et vides et qu’on note l’utilisation des mêmes assets visuels de nombreuses fois aussi, surtout pour tout ce qui touche aux bâtiments. Bien entendu, les endroits possédant les loots les plus intéressants sont aussi les plus chauds, c’est qu’il faut la mériter sa pétoire de luxe et son hélicoptère.
Terminons cette partie par une petite chose qui fâche. Car si Blackout nous a agréablement surpris et enchanté, la montée de niveau, elle, non. Contrairement au multijoueur dans lequel cela va assez vite, ici cela traîne en longueur. Comprenez qu’une partie dure entre 20 et 25 minutes en moyenne et qu’on ne finit pas toujours premier ou qu’on ne fait pas toujours un carton.
Et il faut bien avouer que le jeu se montre très avare en points d’expériences glanés en fin de partie. Ce qui ralentit considérablement notre montée en niveau et la fréquence de réception des différents rewards qui l’accompagne.
Si l’on met de côté cela et les quelques autres petits défauts observés, auxquels on pourrait rajouter des choses plus globales, comme des serveurs parfois à l’ouest, le mode Blackout est une grande satisfaction.
Un Hold-Up tout en Contrôle
Venons-en maintenant au multijoueur classique, la pierre angulaire de tout Call of Duty qui se respecte depuis Modern Warfare. En prônant un retour au jeu au sol, sans boost de saut et autres wallrun, Treyarch entend reprendre le contrôle d’une fan-base qui se perdait au fil des épisodes. Et si ce retour aux sources peut être salutaire, le studio n’entend pas abandonner toutes les idées qu’il a mises en place auparavant, avec notamment des classes de personnages issues de Black Ops 3.
En résumé, on parle ici de Spécialistes. Ces derniers, au nombre de dix, sont en réalité bien plus que de simples avatars ou skins, ils sont les classes du jeu. Par rapport à Black Ops 3, on en compte quatre nouveaux : le Recon, le Torque, l’Ajax et le Crash. Viennent s’y greffer la Batterie, le Prophet, le Ruin, le Nomad, la Seraph et le Firebreak.
Petite particularité dans ce Black Ops 4, tous les spécialistes sont jouables dès le début, plus besoin de les débloquer en montant de niveau, ce qui est bien mieux ainsi. Vous l’aurez compris, s’ils s’appellent ainsi ce n’est pas pour rien.
Spécialiste veut dire spécialisation et chacun d’entre eux possède une compétence unique à utiliser. Le Recon peut par exemple permettre à son équipe de voir les ennemis à travers les murs dans une zone donnée pendant un court laps de temps, alors que l’Ajax peut déployer un bouclier et se frayer un passage dans les lignes ennemies et couvrir son équipe.
Bien évidemment ceci ne s’utilise pas quand on le veut et autant de fois qu’on le désire, le système est soumis à un cooldown que l’on peut booster en tuant par exemple. De même qu’ils possèdent tous un gadget qui leur est propre, on a la grenade à dispersions de la Batterie d’un côté ou encore le barbelé du Torque.
Et tout comme les compétences, un cooldown est de mise pour recharger le gadget. Dans les faits, tout ceci s’avère bien équilibré et il y en a pour tous les goûts, aussi bien pour les rushers que les campeurs – ceci n’étant pas dit péjorativement ici -, ou encore pour ceux privilégiant le team play au jeu solo.
Niveau nouveauté, on constate qu’outre les modes de jeu classiques de type MME, Domination ou encore Élimination Confirmée, deux inédits font leur apparition dans Call of Duty Black Ops 4. Hold-Up et Contrôle sont donc les tentatives de Treyarch pour dépoussiérer un peu des meubles prenant trop la poussière.
Le premier rappelle sans aucun doute les meilleures heures de Counter Strike – avant que ce dernier ne devienne un jeu achat/vente – et propose à deux équipes de cinq de s’affronter pour récupérer un sac d’argent et l’extraire. Tout comme dans Blackout, il est possible de tomber à terre sans mourir, il faut alors que l’un de nos coéquipiers nous réanime, car on ne possède qu’une seule vie par manche.
Ce mode est clairement fait pour le compétitif et il vaut mieux y jouer avec son équipe plutôt qu’avec des inconnus. Trop de parties finissent par du jeu solo chacun de son côté, sans aucune réanimation et c’est navrant que la communauté ne suive que trop peu, car Hold-Up est bien pensé et fait le boulot.
Ensuite vient le mode Contrôle, là encore très réussi, il demande aux équipes de capturer ou de défendre des zones spécifiques sur la map pour gagner la partie. C’est vivant, nerveux et demande là encore du team play, ce qui fait parfois défaut. Une sorte de Points Stratégiques avec des points qui ne bougent pas.
Alors oui, Hold-Up et Contrôle sont de bonnes surprises, mais toutes nos parties n’ont pas été concluantes, il faut probablement laisser encore un peu plus de temps à la communauté pour s’y faire.
Classique comme un classique
Tout ceci s’accompagne de quatorze maps, dont dix inédites et toutes de plutôt bonne facture. Chacune ayant des spécificités, mais toutes étant assez bien équilibrées. On évite ainsi les maps à nids de sniper ou au camp à outrance. On a tout d’abord le droit à quatre remakes de cartes bien connues des fans, à savoir Jungle, Slums, Summit et Firing Range.
Toutes ces cartes sont de tailles petites/moyennes et ne devraient pas dépayser les joueurs assidus des Black Ops. L’ordre du jour est à l’affrontement direct et frontal, ceci donnant lieu à des parties souvent rudes et nerveuses. Les différents modes de jeu s’adaptent d’ailleurs bien à chaque configuration de map et on ne déplore aucun accroc de ce côté.
C’est plutôt bien pensé et tout le monde y trouve son compte. Les nouvelles sont composées de :
- Morocco et ses ruelles étroites
- Contraband et son climat tropical
- Frequency et ses installations high-tech
- Seaside et son climat espagnol de rêve
- Payload et sa base islandaise enneigée
- Hacienda et sa villa luxueuse
- Gridlock et ses rues japonaises bloquées par un braquage ayant mal tourné
- Arsenal et son usine d’armement
- Icebreaker et son sous-marin bloqué sous les glaces
- Militia et son église
Au niveau de la personnalisation des armes et de l’équipement, cela ne bouge que très peu. On peut toujours se forger une classe à son image avec arme principale et secondaire sur lesquelles on greffe des pièces diverses comme un viseur ou une crosse. Les atouts et autres gadgets sont toujours de la partie et sont somme toute classiques et sans surprises.
Le seul réel petit ajout vient du fait que l’on peut s’équiper d’une seringue pour remonter sa santé pendant les jouxtes. Car non la vie ne se régénère pas seule et il faut se piquer pour. Cela change drastiquement l’approche du jeu, car on ne s’arrête plus pour se soigner en se cachant dans un coin de pièce, non, là on continue notre avancée et on se soigne en même temps. C’est bien pensé et cela dynamise les parties, les seringues étant elles aussi soumises à un cooldown avant réutilisation.
Parce que, hormis ce dernier point, on reste en terrain connu et si on retrouve une nervosité perdue depuis Black Ops 2 avec ce nouvel opus, rien ne surprend et c’est tout ce qu’il y a de plus classique, avec toujours la même formule de série de points débloquant bombardements, hélicoptères d’attaques et drones. On était peut-être en droit d’en attendre un peu plus de ce côté, même si l’expérience reste bonne dans sa globalité.
Un mot tout de même sur les différentes armes. On en distingue plusieurs catégories, allant du fusil mitrailleur à la mitrailleuse lourde en passant par le fusil de sniper. Il est clair que l’on est pas en fasce du plus grand choix de pétoires qu’il nous ait été donné de voir, mais c’est amplement suffisant pour défourailler du joueur avec éclectisme. Le niveau d’arme fait son retour et plus on utilise un flingue plus on débloque de pièces différentes à lui greffer.
Le hic vient de l’équilibrage, car tout n’est pas parfait. Les mitrailleuses lourdes sont trop puissantes et précises pour le moment, les snipers one-shot tout ce qui bouge et certains pistolets mitrailleurs font encore des dégâts indécents même à longue distance. Il reste un gros boulot pour équilibrer tout ceci aux équipes de Treyarch. Il faut aussi malheureusement compter sur une gestion des respawn catastrophiques rendant le spawn kill extrêmement facile, ce qui a le don d’agasser très sérieusement.
Call of the Dead
Call of Duty Black Ops 4 a beau proposer un multijoueur compétitif plutôt classique, il n’en va pas de même pour le mode Zombies de cet opus. On a enfin le droit à un véritable jeu dans le jeu, dans le sens ou c’est certainement le plus complet et ambitieux auxquels il nous ait été donné de jouer jusqu’à présent. On y affronte toujours des vagues de morts-vivants et autres expériences foireuses sur des maps jouables jusqu’à quatre joueurs en coopération.
Black Ops 4 nous propose de nous embarquer dans une véritable virée spatio-temporelle saupoudrée de zombies et autres monstruosités à dézinguer sans scrupules. Cela commence par la map IX, nous emmenant au temps des gladiateurs dans une arène dans laquelle vont spawn un nombre incalculable de morts-vivants, en plus de tigres zombifiés, de gros gladiateurs badass en armures lourdes et tutti quanti.
On peut y relever nombre de défis débloquant nouvelles zones, armes et gadgets en tout genre. Quatre tours entourent d’ailleurs l’arène, chacune d’elles représente un dieu mythologique d’une époque différente et il nous faut y venir à bout pour débloquer le fameux Pack-a-Punch. On note aussi l’arrivée de combats au corps-à-corps pas trop mal, avec la possibilité sur chaque map de se forger un bouclier, ici accompagné d’une épée dévastatrice.
Cette protection, lorsqu’elle n’est pas brandie protège des coups dans le dos, ce qui est appréciable tant on peut vite se faire encercler. Bien entendu, des pré-requis sont nécessaires pour débloquer le bouclier.
La deuxième carte se nomme Voyage of Despair. Celle-ci nous envoie en 1912 sur le Titanic alors que ce dernier vient de heurter l’Iceberg qui lui sera mortel. Débute alors un voyage dans les entrailles du paquebot en perdition. Là encore, nombre de secrets sont au rendez-vous et la difficulté monte d’un cran par rapport à la map IX. On est constamment mis sous pression, la faute à des coursives étroites et laissant peu d’espace pour se mouvoir. Il y a bien des zones plus ouvertes comme sur les ponts, mais sur celle-ci, cela arrive de partout.
Un véritable labyrinthe, voilà ce qu’est réellement ce rafiot et il faut du temps avant de se faire un routing qui tient la route. Il faut prendre le temps d’étudier les lieux et de tenter d’en percer les mystères sans se retrouver six pieds sous l’eau.
Vient ensuite la carte remake de cet épisode. Black Ops 4 nous replonge dans Mob of the Dead de Black Ops 2 renommée pour l’occasion Blood of the Dead. Une map adulée par les fans et qui nous transporte dans une version infernale de la prison d’Alcatraz. Tout cela est scénarisé et on nous conte l’histoire de Nikolaï Belinski, Takeo Masaki, Tank Dempsey et Edward Richtofen.
Véritable pépite, Trayarch réussit l’exploit de rendre la map encore plus difficile, blindée de portes à ouvrir, de salles à découvrir, de secrets et de créatures plus terrifiantes les unes que les autres. On est sur le haut level du mode Zombies et cela demande un très bon jeu d’équipe et surtout une stratégie de jeu parfaite.
Passé la vague dix, cela devient l’enfer sur terre si on n’a pas pris le temps de s’armer en conséquence du danger qui guette dans l’ombre. Une véritable boucherie qui vous fera passer de nombreuses heures de folie.
Enfin, il serait bête de ne pas parler de la customisation du personnage que l’on incarne. On peut s’équiper d’atout offrant divers bonus comme la possibilité de sprinter indéfiniment ou d’avoir une seconde chance une fois à terre. Il est très important de se faire différents build répondant à ce que l’on recherche et à comment on veut jouer dans notre partie.
On peut aussi choisir d’une arme spéciale soumise à un cooldown après utilisation et qui permet de se sortir de situations bien mal barrées. On a par exemple un marteau permettant de démonter du mort en série ou encore un sceptre lançant un rayon laser. Enfin, il est possible de récupérer des points permettant de se fabriquer des fioles d’élixirs divers et variés que l’on peut équiper et donnant des bonus temporaire ou immédiat, comme le fait de pouvoir se téléporter en lieu sûr.
Comme dans le multijoueur, ile st possible de monter son niveau d’arme et de pouvoir s’équiper ensuite de pièces en augmentant l’efficacité. Vous l’aurez compris, ce mode Zombis est une véritable pépite et très probablement le meilleur sortis à ce jour. Alors même s’il reprend pas mal de choses de ses prédécesseurs, on ne peut que saluer à la fois sa grande qualité, son contenu, mais aussi sa direction artistique des plus réussies.
Ce qui fâche !
Finalement, Call of Duty Black Ops 4 propose réellement un très bon contenu multijoueur, à la fois classique et ambitieux, mais tout n’est pas rose pour autant. Des problèmes qui minent la licence depuis un bail sont toujours présents. Comme les serveurs souvent aux fraises, causant lags et autres déconnexions fréquentes. Le fait qu’ils ne sont pas dédiés, mais qu’un hôte héberge les parties est aussi un problème.
On ne compte plus les fois où l’on a vu ses parties multijoueurs ou Zombis se finir abruptement à cause d’un rage quit de l’hôte. Seul le mode Blackout s’en sort bien de ce côté d’ailleurs, même si les lags sont toujours présents. Viennent ensuite encore les soucis de lag de compensation qui se font trop ressentir ou de hit marker foireux.
Le net code est, vous l’aurez deviné, loin d’être à la hauteur d’un jeu de ce standing et il serait temps qu’Activision revoie cela, car en plus on nous propose maintenant du tout multijoueur. Pour tout vous dire cela tournait mieux durant la bêta, c’est dire.
Vient ensuite mode écran splité toujours appréciable, mais toujours aux fraises niveau optimisation et c’est bien dommage.
Enfin, comment ne pas revenir sur un sound design bénéficiant d’une spatialisation du son franchement réussie, permettant de bien entendre ses adversaires et de se repérer à l’ouïe autant qu’à la vue. Seulement l’armement ne bénéficie pas du même soin et cela continue parfois à faire un peu faux sur les bords. On est très loin encore de Battlefield sur ce point. Tout comme graphiquement d’ailleurs.
Le moteur de Black Ops 3 accuse le poids des âges et donne lieu à des environnements, certes soignés, mais très pauvres techniquement avec des couleurs qui bavent ou encore des textures en basses résolutions. C’est ni moche- quoique parfois -, ni beau, tout juste passable, mais au moins c’est d’une fluidité impressionnante quand les serveurs ne font pas des leurs.
Call of Duty Black Ops 4 est un très bon cru. L’abandon de la campagne solo va surement en faire rager plus d’un, mais au vu du contenu multijoueur, cela est justifié. Le multi classique est solide et prône le retour du jeu au sol. Le Battle Royale Blackout est une réelle bonne surprise et le mode Zombies est certainement le meilleur de tous les temps.
Il n’y a presque rien à y redire et si Black Ops 4 n’accusait pas un retard technique et n’avait pas des serveurs en mousse, la note serait plus haute. En l’état, il reste l’un des plus ambitieux et fun de ces dernières années, un épisode charnière qui devrait lancer une formule toute multijoueur convaincante que l’on espère peaufinée et encore meilleure pour les années à venir.