Broforce, vous en avez entendu parler pas mal de fois sur LightninGamer. C’est parce que le jeu est resté très longtemps en phase d’accès anticipé, ce qui n’a pas empêché ses développeurs de lui ajouter régulièrement des modes de jeu, des niveaux ou encore de nouveaux personnages. La version finale est désormais enfin disponible, il est donc temps de voir ce que recèle le titre de Free Lives et Devolver Digital, qui joue la carte du gros pixel et de l’hommage amoureux aux séries et films d’action des années 80 à nos jours. Alors, on ne va pas s’amuser à faire durer le suspense, soyons clairs, Broforce est excellent. Reste à savoir pourquoi, ce qui fera l’objet des quelques lignes qui suivent.
Test de Broforce sur PC
Broforce, un Expendables-like
Malgré la puissance croissante des machines vidéo-ludiques, nombreux sont les développeurs à choisir la voie de la nostalgie, en proposant du graphisme et du son 8-bits ou 16-bits, à tel point que le néo-rétro en devient presque écoeurant tant on nous le sert à toutes les sauces. Broforce, lui, est de ces jeux à qui le gros pixel convient comme un gant. On a donc affaire à une sorte de run and gun en 2D visuellement proche d’un (très bon) jeu NES ou d’un jeu Super NES, dans lequel on va incarner une bande de guerriers à travers divers endroits du globe où la guerre fait rage, au nom de la grandeur américaine et pour la sauvegarde du Bien. Vous l’aurez compris, Broforce fait dans le caricatural, avec ses valeurs exacerbées et ses clichés, et l’on se croirait un peu dans une version JV des films The Expendables. D’ailleurs, entre parenthèses, une extension au jeu de base tirée du troisième volet, baptisée Expendabros, est justement disponible gratuitement sur Steam, histoire de vous faire une idée du style avant d’acheter le jeu complet. Et le parallèle entre Broforce et cette trilogie de films est tout à fait justifié, dans le sens où tous deux font appel aux figures les plus emblématiques des films et séries musclés des années 80 et 90 (même si certains persos sont plus récents). Le joueur incarne des avatars directement issus d’oeuvres telles que Terminator, Rambo, Indiana Jones, Mad Max, Walker Texas Ranger et une myriade d’autres, et l’on retrouve avec joie les visages de Stallone, Schwarzenegger, Will Smith, ou encore du grand Chuck Norris. Chacun est doté d’une arme principale, d’un couteau pour le corps à corps et d’une attaque secondaire en quantité limitée. Toutes ces armes ne sont pas forcément des guns, et certains persos privilégient les lames et le contact plutôt que le combat à distance, comme Blade ou la mariée de Kill Bill, tandis que d’autres jouent plutôt dans le registre bourrin tendance grosse sulfateuse (Terminator, Rambo). Chaque personnage est unique en son genre (même si certains sont très proches en termes de gameplay), et le joueur aura ses petits préférés en fonction du stage ou se sa manière de jouer.
Les amis c’est magique
Mais attention : Broforce n’est pas de ces jeux où l’on choisit son perso favori. Vous commencez le stage avec un personnage au hasard, et à chaque prisonnier libéré au fil du niveau, on vous en attribue un autre, lui aussi choisi au hasard par le jeu. On a donc parfois la bonne surprise de recevoir un perso parfaitement adapté à la situation, et d’autres fois, on se dit qu’on aurait mieux fait de garder le précédent. Se retrouver face à un boss géant avec un perso de contact, ce n’est pas toujours une sinécure, même si tous les personnages ont leurs qualités permettant de s’en sortir si on sait les maîtriser. C’est un élément un peu déconcertant au début, car l’usage veut que l’on puisse sélectionner son héros dans les jeux vidéo, mais on s’y fait vite, et on adapte d’instinct sa manière de jouer en fonction de ce que le sort nous offre. Et comme la prise en main est très simple et efficace, pas de souci à se faire. Moi qui ne suis pourtant vraiment pas un joueur PC et préfère les manettes au clavier, Broforce ne m’a posé aucun problème de gameplay, puisqu’il suffit de se déplacer avec les flèches et d’utiliser trois autres touches pour les attaques. Mais simplicité ne veut pas forcément dire facilité. Chaque région est classée en fonction de son niveau de menace, et si les premiers stages sont un peu une promenade de santé histoire de se familiariser avec le jeu, les choses se corsent rapidement, avec des ennemis de plus en plus nombreux, massifs et puissants, et certains boss-fights vous en feront suer des ronds de chapeau (pour rester poli). Heureusement, et c’est là une des nombreuses forces de cet excellent jeu, vous pouvez parcourir l’aventure en solo, mais aussi vous ouvrir au multi en co-op, et c’est là que Broforce prend toute sa dimension jouissive. Si vous optez pour le multi, vous pouvez rejoindre une partie en cours, mais aussi ouvrir la vôtre aux autres joueurs, et à chaque instant, un camarade peut débarquer dans votre session pour vous prêter main forte. Et parfois, croyez-le bien, on n’est pas trop de quatre pour venir à bout d’un stage retors. Le jeu déjà palpitant joué seul devient donc jubilatoire au possible à plusieurs, et les heures filent à vitesse grand V sans qu’on s’en rende compte dès lors qu’on se plonge dans le multi.
Flawless victory
Surtout qu’on peut tout péter. Car oui, dans Broforce, si vous le voulez, vous pouvez quasiment tout détruire, et d’ailleurs, vous quitterez souvent un niveau en laissant derrière vous un champ de ruines dévasté. Les stages sont parsemés de mines, de barils explosifs et autres joyeusetés, dont il vous faudra tirer avantage tout en vous méfiant de ne pas en subir les effets. Voilà bien de quoi rendre le jeu encore plus fun. Et du fun, il y en a à revendre dans Broforce, car le contenu est lui aussi très conséquent. Outre la Campagne agréablement longue que vous pourrez parcourir seul ou en co-op, vous avez droit à plusieurs modes de jeu en Versus, la possibilité de créer vous-même votre Campagne pour la proposer online ou de jouer les stages conçus par d’autres gamers, un mode Arcade pour vous enfiler tous les niveaux à la suite, et même une Campagne spéciale appelée Ironbro, dans laquelle le nombre de prisonniers, et donc de vies supplémentaires, est très limité, et où les personnages ne seront plus choisis au pif lorque vous mourrez. Vous avez donc de quoi faire pendant un très long moment, et vous en aurez largement pour votre argent en investissant dans cette petite perle. Quelques mots, pour terminer, sur les aspects techniques. On l’a dit, le rendu pixelisé sied parfaitement au jeu et à son style de gameplay, mais ne vous laissez pas tromper : même s’il ressemble à un jeu 8-bits, Broforce est très nerveux et l’animation rapide et fluide, on est loin de l’inertie qui était la norme par le passé du fait des limitations des machines. On court, on escalade, on explose tout, ça défouraille à tout va, le jeu déborde d’énergie et c’est un très bon point. D’autant que l’action s’accompagne d’une bande-son très réussie, avec des musiques entraînantes et des bruitages particulièrement fun (vous n’avez qu’à entendre les ennemis tomber d’une hauteur mortelle ou encore apercevoir vos soldats pour comprendre ce que ça signifie). Moralité : l’emballage est aussi léché que le contenu, et les longs mois nécessaires au développeur pour peaufiner son joujou avant de le lancer en version finalisée auront payé.
Conclusion de Broforce
Doté d’un joli aspect rétro, d’une réalisation soignée, d’un contenu conséquent, Broforce, hommage brutal et fun aux films et séries d’action de notre passé, fait carton plein dans tous les domaines. Jouissif en solo, jubilatoire à plusieurs, c’est une bombe d’énergie qui vous retiendra devant votre écran pendant un bon moment. L’attente a été longue, mais elle en valait la peine… Pour moins de 15€, il serait vraiment dommage de passer à côté. Vous en saurez plus en visitant la page web de Broforce, vous y trouverez également un élément appelé Brototype, qui constitue une démo jouable pour savoir si le jeu vous plairait.
Hormis les quatre derniers arrivants, à savoir Léon le nettoyeur, le guerrier de Braveheart, le Predator et Rocketeer, vous trouverez en suivant les liens notre dossier divisé en quatre parties consacré aux personnages jouables de Broforce, avec au programme, leurs origines ainsi que leurs armes et un avis personnel les concernant :