Assassin’s Creed Chronicles: China nous confronte à une refonte assez radicale du genre pour la saga des assassins de légende. Finis les espaces ouverts où nous pouvions circuler librement, place à un spin-off qui nous offre une nouvelle facette de la saga. Assassin’s Creed Chronicles sera composé de trois épisodes distincts. Chaque épisode nous plongera dans une époque et un lieu précis. Inutile de préciser où Assassin’s Creed Chronicles: China prend place. Que pouvons-nous attendre de cette nouvelle adaptation ? La confrérie des assassins sera-t-elle satisfaite d’Assassin’s Creed Chronicles: China ? Place à notre verdict !
Test d’Assassin’s Creed Chronicles: China sur Xbox One
Une histoire bien implantée
Shao Jun, est une jeune demoiselle, mais aussi un assassin avide de vengeance. Entraînée par l’illustre Ezio Auditore, nous avons eu l’occasion d’entrevoir la belle dans le court-métrage Embers. Elle revient donc au pays des dragons afin de régler quelques comptes avec les templiers locaux. Notre petite nouvelle devra évoluer dans l’ombre et il faudra faire preuve de discrétion et de vigilance car un grand nombre d’ennemis et d’obstacles vous barreront la route. Ce spin-off se la joue 2.5D, mais étend le jeu dans tous les sens. Profondeur, hauteur, premier plan, tout est réuni pour pouvoir décupler le plaisir de jeu, et cela, malgré le fait qu’il soit très directif. Côté graphisme, nous avons droit aussi à un nouveau genre dans la saga, finis les détails soignés, faites place à un style « aquarelle ». Si les illustrations des cinématiques sont agréables à l’œil grâce à ces quelques chinoiseries, il n’en sera pas forcément de même sur les passages de jeu. Sur un plan général, les décors et les paysages sont plaisants sans nous exploser la rétine. Les graphismes restent pour le moins convenables. Toutefois, il aurait été agréable de retrouver les mêmes finitions dans les intérieurs qui se veulent parfois trop fades. Niveau sonore, Assassin’s Creed Chronicles: China nous offre de la discrétion, pas de musique assourdissante ou de bruit perturbateur, place au calme et à une bande-son issue de l’atmosphère chinoise qui se laisse écouter avec plaisir. Cette nouvelle approche graphique et sonore peut certainement en surprendre plus d’un, surtout pour les adeptes de la première heure, toutefois l’ambiance générale met un peu de sang neuf dans cette saga surexploitée et ça fait du bien !
La discrétion deviendra votre credo
Comme vous le savez, les phases de combat sont au cœur même d’Assassin’s Creed. Toutefois, Assassin’s Creed Chronicles: China fait volte-face à ce niveau, la discrétion n’a jamais été aussi présente dans la saga, finis les affrontements de face et les attaques fluides à un contre dix. Dans cette adaptation, ce n’est tout simplement pas possible. Les différents coups que vous a appris votre mentor sont lents, et votre jauge de vie trop courte pour entreprendre une attaque de front. Ces deux aspects réunis vous mèneront tout droit à une mort certaine en cas d’affrontement direct. Afin de survivre, vous devrez apprendre un nouveau mécanisme de jeu, vous obligeant ainsi à éviter les chiens de garde, les oiseaux, et les gardes. Pour cela, votre équipement sera des plus basiques : dagues à cordes, pétards, sifflements, couteaux de lancer et un bon vieux katana. Même si votre arsenal est conséquent, vous vous orienterez de manière naturelle sur la furtivité qui est omniprésente et offre un gameplay plus fluide et plus exigeant. L’une des incohérences à relever dans Assassin’s Creed Chronicles: China est liée aux gardes, tantôt trop réactifs, tantôt aveugles. Si deux ennemis sont en pleine discussion, il vous sera possible de passer à côté d’eux sans être repéré. Toutefois, s’ils sont en plein tour de garde et qu’ils vous voient, ils éplucheront la moindre parcelle du décor afin de vous retrouver, entre le je-m’en-foutiste et l’obstination, saurez-vous tirer votre épingle du jeu ? D’ailleurs, le système de détection des gardes est un poil trop classique, un cône représentant leur champs de vision sera leur seul moyen de vous repérer, si vous êtes devant l’ennemi en pleine lumière, mais que vous n’êtes pas dans ce cône, alors tout va bien sinon courez, car votre jauge de vie ne le supportera pas. Il est d’ailleurs dommage de voir un assassin fuir devant l’ennemi. Plus vous avancerez dans le jeu plus vous maîtriserez ce nouveau gameplay qui en déstabilisera plus d’un dans un premier temps. Cette maîtrise vous permettra de gagner en réactivité, les niveaux s’enchaînent les uns derrière les autres, il ne vous faudra qu’entre six et sept heures pour parvenir à la fin de ce premier épisode du spin-off.
Conclusion d’ Assassin’s Creed Chronicles: China
La conception du jeu est plus que correcte, graphisme agréable et gameplay honnête, cet épisode annexe apporte un peu de renouveau dans la saga grâce à cette nouvelle facette apportée par la furtivité. Il y a quelque chose de frustrant dans Assassin’s Creed Chronicles: China, c’est le fait que nous n’avons pas la même approche que dans les autres titres. China est déstabilisant et fait tomber les barrières que nous avons construites avec les anciens assassins. Shao Jun est quelque peu bridée, rebroussant souvent chemin devant l’ennemi qui n’est pourtant pas si coriace. Il aurait fallu un peu plus d’Assassin’s Creed dans Assassin’s Creed Chronicles: China. Malgré cela, le titre est agréable même si l’histoire n’a au final que peu d’importance. Il est toujours difficile de se lancer dans la création d’un spin-off, car soit c’est réussi soit non. Mais parfois la balance est parfaitement équilibrée, ce qui est le cas pour Assassin’s Creed Chronicles: China, il est difficile de le détester, mais il est impossible de l’aimer. Le dilemme reste entier, pas vraiment dans la lignée Creed, mais pas vraiment à côté, c’est aussi cela un spin-off.