On a pu goûter à Syberia 3, et voici ce qu’on en pense.
La série Syberia est l’un des fleurons du jeu d’aventure. Le premier épisode, un point n’click sorti en 2002 nous mettait dans la peau de Kate Walker, avocate new-yorkaise qui voyage à travers l’Europe de l’Est pour signer la vente d’une usine d’automates située dans le petit village alpin de Valadilène. A la recherche de l’héritier de l’usine, un homme du nom de Hans Voralberg, elle se lance dans une aventure qui l’amènera à découvrir le secret derrière l’existence des derniers mammouths de Sibérie. L’histoire s’étalait sur deux jeux, (le deuxième, Syberia 2 est sorti en 2004). Le troisième volume, Syberia 3, aura la lourde tâche de créer un nouveau cycle pour les aventures de Kate Walker.
Votre humble serviteur ayant pu tester en avant-première la première demi-heure de jeu, je vais pouvoir vous faire part de mes impressions sur le titre.
C’est parti pour l’aventure !
La démo commence au début du jeu, alors qu’on retrouve Kate en bien mauvaise posture. Notre héroïne est retrouvée à l’article de la mort en plein milieu de la Toundra, et ne doit son salut qu’à la présence d’une caravane Youkol qui l’escorte jusqu’à un hôpital. Emergeant de son coma, elle fait la connaissance de Kurk, jeune guide spirituel Youkol qui a perdu sa jambe et après avoir fait la rencontre du personnel hospitalier, Kate se rend compte que tout ne tourne pas rond dans la clinique.
L’objectif de la démo de Syberia 3 est donc de parvenir à partir de la clinique. Mais Kate, toute aventurière qu’elle est, n’est pas non plus une badass sur-entraînée. Et donc, plutôt que de sauter par la fenêtre ou comboter les infirmiers, elle préfère utiliser son intelligence. Syberia 3 reprend donc de ses aînés une dynamique de jeux d’aventure et d’énigmes, bien qu’il s’éloigne un peu du point n’click traditionnel de la série.
C’est loin, mais c’est beau.
Les graphismes sont vraiment très enchanteurs, et la patte propre à Benoît Sokal est aisément reconnaissable. Les environnements sont soignés et entièrement modélisés en 3D. La caméra est dynamique et permet donc de scroller le long des décors, mais elle n’est pas libre. La modélisation des personnages n’est pas en reste, ceux-ci ont une vraie « gueule » qui les rend très sympathiques. Ajoutons enfin que les tableaux sont très vivants, les personnages vaquent à leurs occupations, et auront toujours quelque chose à dire. Enfin, un dernier mot sur la musique, composée par Inon Zur, très belle et qui facilite l’immersion.
Est-ce que tout marche pour Kate Walker ?
La jouabilité pad en main est instinctive, Kate répond parfaitement à nos injonctions et il est aisé de naviguer à travers les décors. Il semble que les développeurs aient injecté un peu d’ADN des jeux Telltale dans le titre. Par exemple, une notification qui vous indiquera quels effets auront eu vos réactions sur les personnages avec qui vous discuterez, apparaîtra parfois lors des dialogues de bonne facture en général (Kate étant doublée par Françoise Cadol, qui double entre autres Angelina Jolie) bien que les doublages soient parfois un peu inégaux. Notons enfin que lors des énigmes, il faudra mimer les gestes en maintenant la touche action appuyée tout en tournant le stick analogique. Par exemple, lorsqu’il faudra dévisser une sonnerie, il faudra faire faire une rotation au stick. Il en découle des sensations très naturelles dans le gameplay.
Les énigmes, parlons-en, m’ont peut-être paru un peu trop simples. Mais il faut dire que leur enchaînement est très fluide et coule de source. Ne vous attendez pas à des trucs loufoques, les énigmes restent très logiques. Mais que les amateurs de challenge ne désespèrent pas, la difficulté est customisable à l’envi. Vous pouvez par exemple décider de retirer toutes les indications, ou seulement quelques-unes, afin de personnaliser votre challenge.
Alors, ca se présente comment ?
Dans l’ensemble, cette preview de Syberia 3 m’a vraiment conquis. Si la démo n’était pas parfaite (il s’agissait après tout d’une version non-définitive), démontrant un ou deux bugs sans gravité, Syberia 3 semble pourtant bien parti pour réussir son pari, c’est à dire permettre aux vieux de la vieille de revenir dans les terres tant appréciées de Syberia tout en charmant de nouveaux joueurs qui auraient pu craindre de se sentir lésés.
Voici pour mes premières impressions en attendant un test en bonne et due forme. Les aventuriers dans l’âme et les amateurs de poésie peuvent dores et déjà se préparer, Syberia 3 sortira le 20 avril sur PlayStation 4, Xbox One, PC et Nintendo Switch.