En ce début de mois de janvier, le monde du jeu vidéo commence petit à petit à reprendre ses esprits après quelques semaines de calme plat. Mais pour certains, l’heure est encore aux bilans de l’année 2023. C’est le cas du site SteamDb qui vient de dévoiler des stats très intéressantes concernant les sorties de jeux vidéo de l’année écoulée.
Et ce ne sont pas moins de quatorze mille nouveaux jeux qui ont été proposés dans le magasin de la plateforme de distribution en 2023 ! Oui, vous avez bien lu. En moyenne, cela fait plus de trente-huit nouveaux jeux par jour. Si au premier abord, les joueurs que nous sommes ne peuvent que se satisfaire d’une telle variété, le constat n’est peut-être pas si rose. Vous vous en doutez, on est loin d’avoir plus de dix mille bons jeux par an.
On ne présente plus Steam, devenu de très loin la plus belle vitrine du jeu vidéo sur ordinateur, avec un catalogue proposant à la fois les plus grosses créations et de nombreux jeux indépendants. Mais il suffit se balader quelques minutes sur la boutique pour se rendre compte qu’est proposé un peu tout et n’importe quoi.
Il y a moins de cinq ans, en 2019, environ huit mille jeux étaient sortis sur la plateforme. L’évolution est énorme, rapide, et l’heure ne semble pas être au ralentissement. Nous ne sommes que la première semaine de janvier, et plus de quatre-vingt jeux sont déjà répertoriés pour 2024. Quand on sait qu’un joueur moyen pratique environ vingt jeux par an…
Attention tout de même, car les chiffres sont faussés par un type de jeu plutôt méconnu du grand public, et qui fleurit allègrement sur internet depuis quelques années : le jeu pornographique. Des centaines de jeux du genre sortent chaque année, et font considérablement augmenter le nombre de sorties annuelles. Si vous ne nous croyez pas, allez jeter un œil sur le store, en tapant un ou deux mots-clés bien choisis.
Mais même sans ce type de « jeu » très particulier, le choix reste très élevé. Il est aujourd’hui de plus en plus facile de créer un jeu. Des outils de développement simples d’accès existent, et permettent à tout un chacun ayant quelques compétences dans le domaine de créer leur propre jeu indépendant. Jusque-là, tout va bien, on ne peut que se satisfaire de la démocratisation du jeu vidéo.
Mais sans manquer de respect à quiconque, est-ce que toute production mérite de se retrouver mise en avant sur la plus grande plateforme mondiale ? Les joueurs ne s’y retrouvent plus, et pas mal de critiques commencent à fleurir. Selon elles, trop de bons jeux sont mis en retrait sur le store, au détriment d’autres de piètre qualité. Et le même constat a été fait sur le Nintendo eShop de la Switch, parfois bizarrement rangé, et proposant des produits sans intérêts, appelés shovelware.
Dans une industrie qui ne s’est jamais aussi bien portée financièrement d’un point de vue général, mais peut-être jamais aussi mal humainement (dépôts de bilans, projets avortés et licenciements se sont enchaînés ces derniers mois), on comprend aisément que certains studios doivent mal vivre le fait de se retrouver au fin fond d’une liste de jeux que certains utilisateurs ne décortiqueront sûrement pas en détail.
Dans cette histoire, les grands gagnants, ce sont bien évidemment Steam et son développeur Valve. Car derrière le fourre-tout parfois labyrinthique qu’il est devenu, le logiciel reste largement dominateur du marché, quasiment en situation de monopole de la distribution. On connaît des dirigeants qui doivent se frotter les mains face à l’évolution du marché.
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