Les salles d’arcade emblématiques d’Akihabara ne sont plus sous pavillon SEGA, mais arborent l’enseigne rigolote vue d’ici « Gigo ». Après tout, l’arcade, c’est le passé, et SEGA regarde définitivement vers l’avenir. C’est ainsi via la page de recrutement de SEGA (et la traduction qu’en a faite VideoGamesChronicles) qu’on en apprend plus sur le projet SuperGame, ambitieux et futuriste. Shuji Utsumi décrit le projet SuperGame comme une nouvelle façon de créer des jeux, prenant en compte les nouvelles habitudes des joueurs de l’époque contemporaine :
« Il y a quelques années, les gens qui jouaient aux jeux vidéo étaient appelés les « gamers », mais aujourd’hui, regarder des gens jouer est devenu un fait culturel, et les gens qui pratiquent ce loisir ne peuvent pas être désignés comme des « gamers ». Je crois qu’il y a un grand potentiel dans la relation qu’entretiennent ceux qui jouent et ceux qui regardent. Nous réfléchissons à la création d’un nouveau loisir autour de ce potentiel. » – Shuji Utsumi, Premier Vice Président de SEGA Sammy, cité par VideoGamesChronicles et traduit par la rédaction.
Même si on ne voit pas encore tout à fait où SEGA veut en venir, et bien que ce type d’annonce un peu grandiloquente sur « le jeu vidéo du futur » finit souvent comme, disons, Stadia (!), il faut souligner l’esprit du projet : pour une fois, l’avenir n’est pas envisagé en termes de nombre de triangles affichés simultanément à l’écran. D’autant que SEGA semble vouloir y mettre les moyens, puisque ce ne sont pas moins de 880 millions de dollars qui auraient été affectés au projet SuperGame, avec un calendrier établi sur cinq ans.
Shuji Utsumi ajoute que le projet concerne plusieurs titres. Ce serait ainsi une nouvelle façon d’envisager la création de jeux, et non pas un titre en particulier. Des jeux qui devront répondre à une série de critères qui définissent l’esprit SuperGame. Ils doivent ainsi être : 1) multi-plateforme, 2) être développés en parallèle dans différentes langues, 3) sortir simultanément dans le monde entier et 4) être des jeux AAA.
On reconnaît là une stratégie récente chez SEGA, qui s’est déjà avérée payante, comme avec Lost Judgment (des jeux comme Persona 5 ou Yakuza Like a Dragon respectent presque les règles du SuperGame, mais sont sortis quelques mois en avance au Japon…)
Moins excitants, les NFT pourraient être de la partie. Même si SEGA s’était précédemment exprimé plutôt contre l’utilisation de cette arnaque technologie, Masayoshi Kikuchi, réalisateur de Jet Set Radio et producteur des jeux Yakuza, remet les jetons sur le tapis, déclarant :
« Il est naturel que le jeu du futur aille explorer ces nouveaux domaines que sont le cloud gaming ou les NFT. Nous développons aussi SuperGame en réfléchissant à comment les jeux pourraient être interconnectés. » – Masayoshi Kikuchi, cité par VideoGamesChronicles et traduit par la rédaction.
À deux doigts d’aller sur le terrain du métavers… Katsuya Hisai, Directeur du Développement chez SEGA, a pour sa part ajouté qu’une cinquantaine d’employés travaillaient actuellement sur le projet SuperGame, et qu’il espérait qu’ils seraient plusieurs centaines d’ici peu. Une vraie ambition donc, et un projet sur lequel on gardera un œil…
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