La 32 bits de SEGA fête ses 25 ans.
C’est à la fin du mois qu’aura lieu le SEGA Fes, à Akihabara (évidemment). Événement hybride entre mini-festival et conférences façon keynote, le SEGA Fes ce sont deux jours entièrement à la gloire de la marque au hérisson bleu.
On y attend des annonces importantes, notamment sur la Megadrive Mini, qui a refait parler d’elle tout récemment après que SEGA a organisé un sondage auprès des fans concernant le line up. On aura peut-être également des informations venant infirmer ou confirmer les rumeurs tenaces autour de Persona, dont nous nous faisions l’écho (Atlus est en effet une branche de SEGA). Et pourquoi pas des images du film Sonic (qu’on redoute plus qu’on ne l’attend !) ?
Mais ce SEGA Fes 2019 sera aussi l’occasion de célébrer les vingt-cinq ans d’une machine culte, dont le génie, à l’instar d’un Van Gogh, a peut-être été reconnu trop tard : la Saturn.
La Saturn est sortie en Novembre 1994 au Japon, puis en été 1995 aux États-Unis et en Europe, soit quelques semaines avant la PlayStation, première du nom. On connaît la fin de l’histoire : Sony battra tous les records avec sa machine, la toute première console de salon à dépasser les cent millions d’unités vendues, tandis que SEGA ne réussira même pas à écouler dix millions de Saturn (9,5 millions à l’arrêt de sa production quand à titre de comparaison même la WiiU, four reconnu internationalement, s’est vendue à 13,6 millions d’unités).
Pourtant, la 32 bits de SEGA avait des arguments en bibliothèque : la licence Panzer Dragoon, Virtua Fighter, le surprenant Nights… Mais là où la Saturn révélait tout son savoir-faire, c’était en 2D, avec des jeux de combats comme Marvel vs. Street Fighter ou Samurai Showdown 4, ou des shmup d’anthologie comme Radiant Silvergun.
Et si la 2D était la principale qualité de la console, ce fut peut-être aussi les racines de son échec, à une époque où le public n’avait d’yeux que pour la 3D de Battle Arena Toshinden, pourtant fraichement débarquée et encore maladroite.
Néanmoins, ses qualités finalement reconnues, la console a fini par devenir culte. Peut-être aussi de par sa rareté. Non seulement peu vendue, elle est aussi très difficile à émuler, même sur les PC actuels. L’émulateur Saturn le plus populaire a d’ailleurs été baptisé Yabause, pour Yet Another Buggy And Uncomplete Saturn Emulator, reflétant les difficultés auxquelles il fait face. Il est ainsi relativement compliqué d’accéder à la ludothèque Saturn, et, on le sait, la privation, la rareté, créent l’envie ! C’est aussi l’une des raisons qui explique que la console est encore particulièrement vivante en 2019 : ainsi, les Panzer Dragoon vont ressortir en version « remastered » sur PlayStation 4, tout comme un nouveau Sakura Wars, qui a commencé sa carrière sur Saturn.
SEGA nous réserve peut-être encore d’autres annonces concernant la Saturn durant ce SEGA Fes, dont l’invité d’honneur sera Hiroshi Fujioka, acteur extrêmement populaire au Japon (il a une planète à son nom !), et interprète de Segata Sanshiro, héros d’une série de pubs pour la Saturn.